Dernière partie : Chapitre 2

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        Malgré la brève pause d'une nuit qu'elle avait prise auprès d'Adrien, Marinette était encore submergée par son anxiété. Elle avait travaillé comme une forcenée avec les couturiers qui lui portaient assistance et avait presque fini sa collection. Elle avait déjà envoyé plusieurs œuvres sur le lieu du défilé qui aurait lieu quatre jours plus tard.
        Quatre jours. C'était la dernière ligne droite, elle ne pouvait pas se permettre d'échouer. Il n'y avait pas eu de nouvel incident depuis les ravages qu'elle avait subis dans son atelier, et c'était pour le mieux : elle n'était pas sûre de pouvoir rester rationnelle s'il se passait de nouveau quelque chose.
        Mais cette nuit-là, un nouveau sabotage se tramait. Aux alentours de minuit, une petite boule volante traversa le manoir en silence, traversant le mur menant à l'atelier de la styliste. Une bonne partie des vêtements était encore là et, malheureusement pour eux, il n'allaient pas survivre aux ciseaux qui se mirent à briller sous un rayon de lune.

« Je suis désolé Marinette... » souffla la petite voix plaintive d'un kwami violet.

        Les ciseaux et le tissu valsèrent dans un ballet aphone, réduisant le travail de la jeune femme en lambeaux.

« Je n'ai pas le choix... » dit-il avant de disparaître hors de cette pièce qui empestait la culpabilité.

        Lorsque Nooroo revint auprès de Gabriel dans la pièce où pullulaient les papillons encore immaculés, il se fit rapidement happer par la broche du styliste, faisant apparaître son alter-ego maléfique. Sans plus attendre, il attrapa l'un de ses akumas, lui insufflant une partie de ses pouvoirs néfastes, avant de le laisser fuir par le grand vitrail. L'insecte vola sous couvert de la nuit jusqu'à retrouver sa cible. Celle-ci eut un sourire mauvais avant de l'attraper et de le glisser dans son collier.

« Bonsoir Papillon, déclara-t-elle avec malice.
- Lila Rossi, j'ai de nouveau besoin de toi. Ce soir, tu redeviens Volpina. Tu n'auras qu'à suivre mes directives et attendre la suite du spectacle.
- Tout ce que vous voudrez. » répliqua la perfide.

        Son corps se couvrit d'une substance mauve, presque noire, avant de laisser place au costume de renard qu'elle appréciait tant.
        Sous les ordres du Papillon, elle se dirigea sur le lieu où devait se dérouler le défilé de Marinette Dupain-Cheng. Avec l'aide de sa flûte, elle masqua son infiltration – rien de plus facile pour la reine de l'illusion – avant de s'introduire dans les loges abritant les dernières tenues créées par la jeune femme aux longs cheveux bruns.
        Son visage affichant toujours ouvertement toute la perfidie dont elle regorgeait, elle se mit à déchirer les œuvres, son rire glaçant s'élevant dans le bâtiment vide. Sa tâche achevée, le masque violet apparut autour de ses yeux.

« Parfait. Maintenant, j'ai besoin que tu t'introduise dans le manoir Agreste. Il y a un objet que je voudrais que tu dérobes.
- Avec plaisir ! »

        Toujours protégée par les ténèbres, elle quitta le lieu du défilé afin de rejoindre sa nouvelle destination. À pas de renard, elle parvint à s'insinuer en toute discrétion dans la chambre d'Adrien Agreste, ce garçon qu'elle avait si longtemps utilisé comme « petit-ami » auprès de ses parents sans qu'il ne l'ait jamais su.
        Par sécurité, elle laissa l'un de ses clones fouiller la pièce à sa place. Elle ne tarda pas à trouver l'objet que convoitait son supérieur et s'enfuit rapidement, ne se rendant même pas compte que le chat qui dormait non loin n'était pas une simple peluche.

        Le lendemain matin, Adrien se leva encore une fois à l'aube. Il était fatigué de travailler autant pour son père, mais il n'avait pas le choix. Mais il était décidé, il lui dirait ce soir qu'il avait besoin de ralentir le rythme s'il ne voulait pas que son fils meurt d'épuisement. Et puis, Marinette lui manquait. Elle n'avait jamais été si proche et si loin à la fois. Ils étaient sous le même toit mais ne se croisaient pas plus d'une fois tous les deux jours. Néanmoins, la jeune femme semblait moins stressée qu'elle ne l'était la semaine précédente, alors il tentait de ne pas se faire trop de soucis.
        Fort de la résolution de freiner le jeu de son géniteur, il se prépara tout de même pour le travail, soupirant déjà à l'idée de la longue journée qui l'attendait. Avant de partir, il prit le temps d'aller se glisser dans la chambre de sa partenaire encore endormie. Il fut inexorablement attendri en la voyant enroulée dans ses couvertures, formant comme un œuf lui faisant penser à une coccinelle sur le point de naître.
        Il s'approcha précautionneusement du lit, son but étant de parvenir à déposer un baiser sur les lèvres de la belle au bois dormant avant d'aller travailler. Mais malgré son effort de discrétion, elle fit battre ses paupières, signe de son réveil. Elle se frotta adorablement les yeux avant de les diriger vers l'élu de son cœur, le regardant avec suspicion.

Pour que tu me reviennes - Fanfiction MiraculousWhere stories live. Discover now