Vétérinaire et amoureuse

NOELINE #16

Je regarde ce beau brun en tenu de pompier et m'efforce à le reconnaître. Mais non rien ne me vient ! Je sais juste que son parfum me dit quelque chose. Il a l'air déçu de ma réaction ou choqué, je n'arrive pas vraiment à bien définir. Je suis encore comateuse et je n'ai qu'une envie c'est de fermer mes yeux.

- Non, Mademoiselle, ne fermez pas les yeux. Veuillez répondre s'il vous plait ?

Avec beaucoup de mal, j'ouvre les paupières, regarde le médecin et je réponds.

- Je suis désolée mais je ne me souviens de rien. Et où suis-je ? J'ai fait une crise ? Des larmes commencent à couler sur mes joues. Je ne peux les retenir. Le médecin fixe tout en prenant ma tension.

- Oui mademoiselle, vous êtes tombée sur votre puits. Ne vous inquiétez pas, on va vous emmener aux urgences du CHU. Vous étiez entrain de jardiner en compagnie de votre chien, il a donné l'alerte et votre frère nous a appelés.

- Mon frère ? Il est où ? Je fixe toujours cet homme sur le coté qui est tellement sexy en tenu de pompier avec une musculature à en faire tomber plus d'une ! Je dois être entrain de rougir car je vois apparaître un demi-sourire sur le coin de sa bouche.

- Il arrive. Je vois le deuxième pompier arriver avec la civière et après un « un...deux...trois » ils me posent dessus. Ils me soulèvent et m'emmènent dans le camion. Avec l'accord du sexy-pompier, mon frère monte dans celui-ci. A l'inverse je le reconnais immédiatement et sens un soulagement dans ma poitrine. Et puis après plus rien, trou noir.

*******

J'entends des bips, bips. Oh ? Aïe ma tête ! J'ouvre les yeux et je suis ébloui par une pièce toute blanche. En tournant la tête, j'aperçois mon frère, les yeux rougis.

- Oh Mika, non !! J'ai encore fait une crise.

- Oui encore !! Je sens qu'il est énervé et puis je me souviens qu'il n'était pas au courant de la crise de samedi. Pourquoi j'ai du apprendre ça de la bouche d'un pompier ?

- Désolé Mika, je voulais t'en parlé mais je n'ai pas osé. Je ne voulais pas t'inquiéter. Et Tyler, a su gérer. En même temps il est pompier, normal ! Et tu dis qu'il était là ? Je ne m'en souviens pas !

- Il était là et tu ne l'as pas reconnu ! Mais bon, lors de certaines crises, tu es un peu à l'ouest. Il attend dans le couloir, il était inquiet. Il est revenu après sa garde. Attends je vais le chercher.

Mika sort, et deux minutes plus tard je le vois rentrer avec Tyler sur les talons. Il s'approche doucement de moi avec un sourire mais parait dans ses pensées. J'ai la sensation que mon amnésie la touché. Il faut que je le rassure.

- Salut Ty ! T'es là, ça me fait plaisir de te voir. Je lui fais mon plus beau sourire pour éventuellement le rassurer. Je sens que ça marche car je remarque sa poitrine se redresser.

- Salut ma belle. Alors comment te sens-tu ? Il s'appui sur le bord du lit en me prenant la main.

- Mieux, si j'avais le droit à un baiser. Je vois mon frère sortir de la chambre, à mon avis il évite de subir cette scène.

Doucement, il vient me surplomber, et ses lèvres viennent se poser sur les miennes, elles s'invitent au creux de mon cou. Sa bouche revient sur la mienne et je le laisse glisser sa langue contre la mienne se collant pour une danse sensuelle. Un frisson me traverse et vient se nicher au creux de mes cuisses. Oh Tyler...Son odeur m'envahit, il sent si bon. L'envie me brûle de le toucher, de le caresser mais ce n'est pas le lieu pour ça. Sans quitter mon regard, il se redresse tout en laissant son visage à quelques centimètres du mien.

Nous reprenons notre souffle.

- Je suis rassuré que tu ne m'as pas totalement oublié. C'est vrai qu'il a l'air d'être plus serein que lors de son arrivée.

- Comment t'oublier ce n'est pas possible ? je lui souris. Désolée, j'espère ne pas t'avoir trop blessé.

- Mais tu n'es pas responsable. Je sais ce que peux engendrer une crise et les conséquences de ta chute auraient pu être bien pires. Le scanner n'a rien révélé d'anormal. Tu as un chien formidable.

- Je sais, il est très protecteur. D'ailleurs, il ne vous a pas croqué ?

- Et non ! Figures-toi qu'il m'a même fait la fête. Oh fait, désolé, mais j'ai du dire la vérité à ton frère enfin la quasi-vérité pour ta crise de samedi.

- Peux-tu me donner mon portable. Gwendo n'a pas été prévenue et elle va péter un câble si je ne lui dis. Rien déjà que dimanche elle était terriblement vexée !

Il me donne mon téléphone, après deux sonneries, Gwendo me répond et je lui explique tout. Elle est rassurée que je sois entourée et je lui dis de ne pas venir que de toute façon ce n'est pas nécessaire. On convient de se voir dès ma sortie.

J'en profite pour appeler mes parents qui bien sur ont été mis au courant par Mika. Je les rassure également et les convaincs de ne pas venir à l'hôpital que je passerai également dès ma sortie.