Chapitre 28.

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    - Arrêtez, je murmure, arrêtez...

Jason vient se placer face à moi, encrant ses yeux sombres dans les miens. Je fuis son regard, j'ai peur.

    - Et pourquoi devrions nous ?

Là, à ce moment, la toux de Harry me ramène sur terre.

Ma chute est rude, mais mon cerveau se remet en marche.

    - Fais les s'arrêter... Il faut qu'ils arrêtent.

Je tente un pas paniqué en avant, mais le bras de mon interlocuteur m'arrête.

    - Pas touche Tomlinson, Thomas n'arrêtera pas tant que ta tapette n'aura pas admis qu'elle ne t'aimait pas vraiment. Mais ne t'en fais pas, Thomas sait ou il vise, la pédale risque rien.

    - Il risque..., je lui dis, pendant que la panique se propage rapidement dans mon corps. Il risque ! Jason, fais les s'arrêter ! Il risque ! Fais les s'arrêter !

     - Non Tomlinson, je viens de te dire que Tho-...

    - IL EST MALADE ! Il est malade ! Il risque de-... Putain ! Il est malade, il va s'étouffer si ils continuent ! Laisse-moi passer !!

Je termine ma phrase à bout de souffle. J'ai peur. Peur pour moi d'être face à Jason, mais surtout pour Harry. Je dois aller l'aider, il va s'étouffer !

Je lâche un instant des yeux mon amoureux recroquevillé sur le sol, pour affronter pour la première fois le regard de Jason. J'essaie de passer, mais il me retient. Pourtant, il semble partagé... Les coups d'œil qu'il jette vers le reste de sa bande de brutes prouvent son malaise.

Je tente le tout pour le tout, mais n'arrive qu'à me rapprocher de deux pas. Les larmes me montent aux yeux, lorsque je remarque que Thomas ralentit ses coups.

Soudain, je me retourne vers la porte d'où Madame Aggadio, deux autres profs et le prorecteur crient en courant vers la bagarre.

Malgré ça, Jason ne me laisse toujours pas passer. Trop effrayer pour tenter quoi que ce soit, je me contente de pleurer sur le sort de mon Harry.

    - JASON, chez le directeur, tout de suite !

Il se retourne pour tomber nez à nez avec Madame Aggadio, en furie.

Je n'en attends pas moins pour littéralement me jeter aux genoux de Harry. Mes genoux s'écrasent sur le sol, mais je ne m'en préoccupe pas, trop occupé à m'approcher de mon Harry. Les deux profs qui me sont inconnus essaient déjà de le calmer, mais ils ne savent pas comment faire. Ils n'en ont pas les moyens.

    - Hazz'... Harry, Harry...

Je pousse les deux profs, ne m'occupant pas de la politesse de mes actes. Harry est en danger.

Je sors mon Ventolin et lui en administre une dose. Les médicaments suivent rapidement. Mes mains tremblent comme jamais.

Il avale tout, ce qui me rassure un peu : il est conscient et vivant...

Comprenant que je peux me débrouiller, l'un des deux inconnus se relève et va soutenir le prorecteur dans ses propos, pendant que le deuxième reste tout de même auprès de moi.

    - Hazz'... Hazz'... Ici, regarde moi, Hazz'... Harry, rouvre tes yeux, regarde-moi... Reste avec moi... Respire, respire, fais comme moi Hazz...

Je prends délicatement sa main que je pose sur ma poitrine. Avec ma main libre, je chasse quelques mèches de son visage qui me fixe en pleurant de douleur. Je m'empêche de ne pas le suivre dans ses larmes, mais le soulagement qui m'envahit lorsque après un moment qui me paraît interminable, sa respiration redevient régulière complique la chose.

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