Chapitre 15

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Terry Moïse: " Et si jamais le monde t'est trop cruel, je serai là, toujours pour toi"

La mer...

L'horizon

Le bleu...
Azur...

Mais non ce n'est qu'un petit fleuve, une espèce de cours d'eau.

Un pont au milieu. Les gens qui vont et viennent. Toutes ces personnes pressées pour trouver ce qu'elles cherchent. Quoi au juste? De la nourriture, des biens, des services, de l'argent ?

Le fameux pont de Joal-Fadiouth. Toute une histoire dans cette contrée. Là où musulmans et chrétiens partagent le même cimetière. Joal, le 15 août. Les familles dont les membres sont de confessions religieuses différentes mais qui s'entendent parfaitement.

Terre de Senghor. Ressources opulentes. Sécurité, paix, cohésion et surtout... Amour...

Lequel! Celui de nos tourtereaux préférés. Nous nous souvenons qu'ils ont partagé leurs premières nuits d'amour ici. Ensemble. Dans une cabane en bois solide plus un paysage attrayant.

Ils y sont revenus presque 9 ans plus tard. Et dans la même cabane.

Tout le monde a hâte de savoir comment Bashir a fait pour amener Erika n'est-ce pas?

C'est officiellement le dixième jour qu'ils passent à Joal.

La niçoise sent des mains autour de sa taille. Pas besoin de se retourner, elle sait qui ose faire ça. Elle réprime un sourire mais ses fossettes se dessinent dans le creux de ses joues.

-Tu es matinale. Fait remarquer le marin.

-J'avais besoin d'air frais. Celui du matin. Répond-elle en voulant s'éloigner mais Bashir n'est pas de cet avis. Il se colle presque avec force à elle.

Au même moment ils entendent un sifflement. Un groupe de pêcheurs revenus de la mer se faisait entendre. Ils approuvaient ce que le couple faisait.

-Nay deugeur boy. En avant... Charrie l'un deux.

-Lo khamoul kagn lay diekh bo ci neke na nekh. Waye def ci nank, ken douko keuf yako mom ( mais doucement personne ne la chipera elle est à toi)

Bashir sourit de béatitude alors que les autres ajoutent d'autres piques beaucoup plus hilarantes.

-MBA degoul ligniy wakh rek. (J'espère qu'elle ne comprend pas ce qu'on raconte)

-Bi nguen ma dieuwe ba pare (Après avoir dit ce qui vous chantait) rétorque Erika en faisant mine d'être fâchée.

Ils prennent leur jambes à leur cou. Toujours avec le rire dont le son  meurt au fond de l'eau.

-Ma femme vous apportera un plat de poissons et des langoustes. Promet l'un d'eux avant de suivre les autres.

-Merci. Crient les deux amoureux.

Puis Bashir lui prend la main pour qu'ils retournent dans la cabane afin de manger quelque chose.

****

La nuit avant l'audience pour le divorce.

-Je veux juste qu'on discute un moment Erika. Après ça je te laisse tranquille...

-Bashir laisse-moi s'il te plait. Je suis déjà couchée et si j'ai pris ton appel c'est uniquement parce que je ne veux pas être impolie.

-Un quart d'heure Babe. Juste ça. Peut-être que c'est la dernière fois qu'on se verra. Sors je t'en prie. Demain nos sorts seront connus et je voudrai te dire une dernière chose.

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