Chapitre 3 : Le chemin de la maison

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Point de vue: extérieur

Ars fut réveillé tout en douceur par le bruit des vaguelettes, qui venaient s'échouer sur le sable blanc de la plage.

Il était environ midi, le ciel était dépouillé de tout ses nuages, laissant apparaître un bleu éclatant. Le soleil, lui, brillait de mille feux, dardant ses rayons avec un enthousiasme apparent sur la plage. À ce moment de la journée, l'odeur et le doux froufrou de la mer se mélangeaient avec la senteur plus discrète de la ville et son joyeux brouhaha, témoignage des nombreuses activités des habitants d' Anube, communément appelée : L'écrin de la corne d'abondance.

Un nom pompeux qui pourtant, était au plus près de la réalité, car tous les jardins et potagers regorgeaient de beaux fruits et légumes de tailles généreuses, dans les greniers s' entassaient mille biscuits secs, amuse-gueules, fruits et saucisses séchés. Pour stimuler l'appétit, chacun dans son grenier ou sa cuisine avait son secret pour dépasser en imagination, son voisin. Les boissons, qu'elles soient sucrés ou acides,  alcoolisés ou non se faisaient continuellement servir sur les tables. Et si certains préféraient garder ses plus belles bouteilles pour de grandes occasions, la plupart des locaux préféraient, lors des petites fêtes organisées les samedis, montrer à tout le monde que ses consommations étaient les meilleurs. Certains espéraient gagner le grand prix, d'autres, découvrir des gens et de nouvelles choses.
En gros, ce n'est pas de la famine que les gens là-bas souffriront.

Remplissant ses poumons des odeurs de la plage, Ars éprouva de la fierté envers sa ville natale. Elle était très bien située et très accueillante, l'évadé des eaux ne s' en était vraiment rendu compte que depuis cet instant et, c'est avec un certain respect qu'il se mit à marcher en direction de la ville. Depuis son réveil, Ars avait la vague impression d'être devenu plus mature et surtout, plus lourd. Sur le moment, il s'était dit :

-Bah, la mer quoi.... on a l'impression d'être moins lourd dans l'eau non ?

Mais, il sentait bien qu'il y avait une autre raison... Sauf que, pour le moment, il ne voulait pas y penser. Il préférait se concentrer sur ses retrouvailles avec ses parents et tout ses proches. Le jeune garçon se disait que tout son petit monde devait être très triste à cause de sa mort, et surtout sa mère qui devait être inconsolable. En passant devant quelques maisons, il s'étonna de quelques effets en désaccord avec sa mémoire, du coup, de temps à autre, il s'exclamait :

-Tiens, la vieille madame Herscente a fait repeindre sa maison en vert ?
                                          Ou
-Je suis presque sûr qu'il n'y avait pas une clôture en pierre chez monsieur Delapiata...
                                    Ou encore
-Mais où sont passés la plupart des pommier de monsieur Hertz, il n'y en as plus que trois !

À trois maisons de chez lui, Ars se demanda comment pendant ses cinq jours d'absence, autant de détails avaient pu changer. En étant finalement arrivé chez lui, il constata avec soulagement que, vue de l'extérieur, rien n'avait changé. Il expira avec soulagement en remarquant qu'avant d'inspecter l'extérieur de son domicile, il avait retenu sa respiration. L'enfant allait sonner à la porte quand soudainement, il eut un coup de stress.
En effet, il n'avait pas anticiper ses retrouvailles et ne savait pas comment il allait procéder.
Il resta donc là, devant la porte, son mouvement en suspension. Ça devait être un drôle de tableau du point de vue d'une personne extérieure.

Le jeune garçon n'avait toujours pas tenter une approche, lorsqu'il y eut brusquement derrière lui des cliquetis. Il se retourna. Le bruit provenait de la maison d'en face, la maison de sa meilleure amie Freiya Kieselstein. Apparament, quelqu'un essayait de débloquer la porte de l'intérieur.
Ars stressa de plus belle. Dans sa tête, les pensées surgissaient dans un grand désordre sautant partout comme des petits fous. Il chercha un moyen de se cacher en suant à grosses gouttes.

-Si c'est monsieur ou madame Kieselstein qui sort, je ne saurais pas comment réagir, par contre,
si c'est Freiya elle-même je suis dans la merde, jusqu'au cou ! pensa-t-il, paniqué.

Il se retourna au moment même où la porte s'ouvrit.

Fin de chapitre...

J'ai trouvé que la chanson happy de Pharrell Williams illustrait bien l'humeur joyeuse d'Arès dans ce chapitre.

Les légendes d'Anube: Arès Ou Le Réveil Du Porteur De LumièreHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin