1ère Sortie

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Dès le lendemain, une certaine routine avait pris place pour moi.

Jusqu'à ma guérison, je passais le plus clair de mon temps avec Hongbin, sans jamais quitter son bureau. Lui non plus ne sortait pas, soit il était au téléphone, soit penché sur son ordinateur. Et lorsqu'il s'absentait, c'était pour aller donner leurs ordres à ses hommes.

Hakyeon travaillait dans un coin de la pièce, refusant de me laisser un instant hors de sa surveillance. Il était épuisant à force, mais je le comprenais, mon état était à surveiller constamment.

Et étrangement, je ne m'inquiétais pas plus pour ma propre santé. Peut-être était-ce le fait de l'avoir toujours à veiller sur moi, mais je ne me sentais pas en danger à ses côtés. Il avait plus que prouvé ses capacités de médecin.


Ce ne fut que deux semaines plus tard, qu'il m'autorisait à reprendre l'entraînement.

Taekwoon était venu me chercher le matin même de l'autorisation, et me traînait presque jusqu'au hall de la grande maison. Là, sous les yeux de trop d'hommes, il commençait ses pas calculés.

Moi ? Je faisais tout pour ne pas plus me blesser. 


Durant une semaine, je n'avais eu l'impression de ne faire aucun progrès, mais finalement, c'était une source motivation de plus. Ne pas avancer écrasait la détermination de beaucoup. Pour moi, c'était la plus grande raison de poursuivre sur mon entêtement.

Oui, j'étais une de ces personnes insupportables, et je l'assumais totalement. Je savais que Taekwoon l'avait compris, voilà pourquoi il ne m'accordait aucun traitement de faveur, et encore moins de temps.

Il enchaînait ses séances, deux par jours, tous les jours. Il me sortait du bureau de son boss, ou bien de ma chambre. Je n'avais plus de temps à moi, et d'un autre côté, ce n'était pas plus mal. J'étais constamment appliqué à quelque chose, et ça me faisait du bien.

J'oubliais mes problèmes de santé que j'apprenais, dans un même temps, à traiter. Je n'avais pas attendu longtemps pour aller de moi-même vers Hakyeon afin qu'il m'apprenne tout ce que j'ignorais encore sur mon propre corps.

Je lui devais la vie, je le savais. Grâce à lui, je savais prendre soin de moi, et de ma nouvelle condition. Finalement, je l'avais mieux pris que je ne le pensais. Si, à leurs yeux, j'avais pu paraître totalement détaché de ma personne, j'y faisais en réalité grandement attention.

Le regard des autres était effrayant pour tout le monde, que nous le montrions ou non.

J'étais peut-être inexpressif sur certains sujets, mais comme beaucoup, je me cachais derrière le mensonge. Tout était bien plus simple ainsi, nous en étions tous persuadés.


Enfin, le temps avait passé, et je restais aux côtés de ceux que je considérais à présent comme ma nouvelle famille.

Mes frères, ils m'étaient insupportable de les savoir loin de moi. Je m'inquiétais sans cesse pour eux, comme eux gardaient toujours un œil sur chacun de mes déplacements. Je le savais, car même s'ils ne disaient rien, je sentais leur regard sur mes pas.

Ils m'avaient entraîné, ils devraient savoir mieux que quiconque que leur filature, comme leur réseau d'information, étaient les mêmes que les miens. Je pouvais les détecter, comme les entendre.

Mais je les laissais faire, car j'étais touché de l'attention. Et quelque part, je m'en amusais.

Voilà pourquoi, le sourire aux lèvres, je rejoignais le bureau de Hongbin après avoir constaté un trou dans ma journée. Comme toujours, lorsque j'avais tu temps libre, je retrouvais mon boss pour l'aider dans sa lourde tâche de dirigeant.

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