En mission

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- Jaehwan, je passe par l'entrée de devant. Me dit Taekwoon. Fais le tour avec d'autres hommes.

J'acquiesçais, faisant signe à certains de me suivre. Nous rasions les murs jusqu'à la porte de derrière que j'ouvrais doucement. À mon grand malheur elle grinça si fort que Taekwoon avait dû l'entendre.

Je ne perdais pas plus de temps, et entrais dans le sombre hangar. Je me souvenais de ces couloirs résonnant que je suivais dans la peur.

Comment pourrais-je être rassuré en sachant que l'ennemi se terrait quelque part ?

- Jaehwan.

La voix de Taekwoon me parvint dans mon oreillette.

- Je suis dans l'arrière du hangar. Répondis-je.

- Je pense qu'ils tiennent l'étage, il n'y a personne dans l'entrée.

J'arrivais enfin dans la même pièce que mon ami, apercevant son ombre se détacher du soleil.

- Mets-toi à couvert, s'ils ouvrent le feu, tu seras leur cible. Lui dis-je.

Je le vis reculer de quelques pas pour devenir invisible.

- Je vais essayer de monter. Ajoutais-je.

- Je te couvre.

Je ne le voyais peut-être plus, mais je savais qu'il tiendrait parole. Je n'étais pas encore un aussi bon tireur que lui, mais il s'évertuait à m'apprendre à me défendre. Pour le moment, je n'atteignais que des cibles proches et immobiles.

Non, ce n'était pas très utile, mais c'était déjà ça. Je n'en étais qu'à mon troisième mois d'entraînement, et pourtant, je parvenais à toucher Taekwoon lors de nos combats. J'espérais seulement que cela me servirait ici.

Je braquais mon arme devant moi, prêt à tirer. Rasant les murs, j'utilisais le fait que tous les couloirs de l'étage tenaient sur des grilles. Je verrais la moindre personne qui y marcherait, alors, gardant le nez en l'air, je m'avançais jusqu'aux escaliers métalliques que je grimpais rapidement.

Je me jetais contre le mur à peine l'étage atteint, observant avec attention mon environnement.

Toujours personne.

Je n'aimais pas ça.

- Jaehwan, il y a du mouvement dans la salle d'arme. Me rapporta Taekwoon.

D'en bas, il devait pouvoir voir le couloir où je me trouvais. Et la salle d'armes était tout au bout de ce dernier. Si l'ennemi sortait en faisant feu, je ne pourrais rien faire à part attendre qu'ils m'atteignent.

Mais avant de parler de malheurs, je préférais avancer vers mon objectif. Passant d'une colonne de métal à l'autre, je me créais des protections contre les possible balles qui pourraient me viser.

Enfin, j'arrivais devant la porte contre laquelle je plaquais mon oreille. Et là, je compris notre erreur. Ils nous avaient attiré ici, ce n'étais pas pour rien. Ils avaient assez de munitions pour attendre planqués là-dedans.

- Descendez, vite ! Cirais-je à mes hommes.

Je savais que, pour moi, atteindre les escaliers serait impossible avant de me faire toucher. J'entendis les armes à l'intérieur être chargées, ils allaient faire feu. Alors, d'un bond, je passais de l'autre côté des barrières de sécurité.

Le bruit assourdissant des armes se déchargeant de leurs balles résonna dans tout le hangar.

Mes hommes s'en étaient sortis juste à temps alors que l'ennemi sortait enfin de la salle, armés jusqu'aux dents. Ils avaient certainement tout pris. Nous, nous n'avions que notre matériel ordinaire.

ProfesseurWhere stories live. Discover now