Les Gardiens Fantômes. Chapitre 2 : L'Enfant Maudit

Daeli.

- Faites attention à vous les amis.

Laya - Bon. Allons-y.

Je vois Laya s'avancer vers le brouillard et elle finit par disparaitre. Elle est tellement courageuse, on dirait qu'elle n'a peur de rien, ça en devient effrayant, on dirait que plus rien ne l'atteint.

Je l'admire. Elle a du passer par des choses vraiment difficile, mais elle a toujours la tête sur les épaules. Sans lui dire je lisais en elle, et la première chose qui m'a frappé c'est à quelle point elle se sent seule au plus profond d'elle même... certes je nous voyais moi et Gregor, mais il manque quelque chose, comme un puzzle où il manque la pièce principale.

Gregor - Daeli ça va ?

- Ou-oui ne t'en fait pas.

Derett - J'y vais les gars.

Il fait quelque pas et se retourne vers moi. Il me sourit et finit par rentrer dans ce brouillard.

Derett... de tous les humains que j'ai rencontré il est sans aucun doute la personne la plus gentille. Surtout avec moi, toujours là pour me rassurer quand Gregor n'est pas là, il m'écoute beaucoup aussi, il s'occupe de moi... et toujours avec le sourire. Il est vraiment spécial. Il doit être de nature serviable.

Gregor - On y va ?

- On a pas le choix je suppose ?

Gregor - Non...

- Bon... ben allons y.

Je m'avance doucement, au moment où mon pied allait rentrer en contact avec le brouillard je sens une main sur mon épaule.

Gregor - On est ensemble.

- Oui.

Je le regarde et lui sourit, il me le rend et on rentre tout les deux dans ce mystérieux brouillard.

...

- Gregor ?

Je ne sens plus sa main sur mon épaule depuis un moment, tout est blanc autour de moi et aucune trace de Gregor. Ni de Laya, ni de Derett. Il est vraiment bizarre ce brouillard, de l'extérieur il parait malfaisant et dangereux, mais à l'intérieur c'est paisible. Je me demande si les autres voient la même chose que moi ?

Je fais quelques pas puis je vois le décor autour de moi se transformer : le sol qui était blanc devient de l'herbe plus ou moins fraiche, le décor blanc laisse place à un endroit que je reconnais, je n'aurais jamais cru un jour que j'allais revoir cette endroit il me rappelle tellement de souvenirs...

Je regarde autour de moi, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, le Soleil brille mais est caché par la Tour.

Je suis à Hyrus. Avant le drame.

Une larme coule le long de ma joue, est-ce une larme de joie ? De tristesse ? Je ne sais pas. Je décide de faire quelques pas, quand j'entends le rire d'une petite fille. Je regarde d'où vient ce bruit et voit avec stupéfaction que la petite fille n'est autre que moi. Elle rit aux éclats, puis un homme vient la porter et la mettre sur ses épaules.

- P-P-Papa ...

Je me force à ne pas pleurer et marche instinctivement vers lui. Au fond de moi je sais que ce n'est pas vrai, qu'il est mort il y a des années et des années... mais je veux le toucher, l'entendre, lui dire tout ce que je n'ai pas pu lui dire, lui raconter les aventures, mes moments de fous rires, mes moments de tristesses... Juste une fois.

Au moment où ma main allait l'atteindre il disparaît et la météo change d'un coup : le ciel s'assombrit, le vent souffle très fort, les oiseaux s'envolent apeurés, et un cri de douleur se fait entendre.