CHAPITRE 7: Gerer une rupture.

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Après mûre réflexion, j'ai décidé de vous faire un chapitre entier sur la rupture. On va parler ensemble de ce qui se passe dans notre tête, comment gérer nos émotions, etc.

C'était ma première rupture et malheureusement, c'est souvent la pire

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C'était ma première rupture et malheureusement, c'est souvent la pire. La première rupture te brise si fort que tu découvres que tu peux avoir une boule dans l'estomac qui t'empêche de manger, sortir et rire. C'est dans ces moments-là que tu comprends ce que c'est que «mourir d'amour».
La première rupture évidemment, mais pas la dernière.

Dans une rupture, il y a plusieurs phases à passer, et ce sont les mêmes phases quand un proche meurt, on appelle ça, le deuil.
La première est donc le choc.
Même si dans le fond vous le savez, quand vous entendez les mots sortir de la bouche de l'être que vous aimez, le choc reste le même, tout devient réel. À cet instant précis, j'avais l'impression de couler. J'avais perdu le goût de tout, je ne voulais plus bouger de chez moi, je ne voulais plus rien faire et je pleurais, je passais mon temps à tout remettre en question, à passer notre histoire en boucle dans ma tête, à me dire que ce n'était pas possible, que j'allais me réveiller de ce cauchemar.
Mais non, je m'étais fait larguer et ça, c'était une situation que je ne pouvais pas contrôler.

La deuxième phase, c'est le déni.
Cette phrase atroce a duré pendant longtemps chez moi, environ 1 mois, je me disais qu'il allait revenir, qu'il devait juste être perdu.
Non mais franchement, à qui j'allais écrire des messages quand il m'arrivait quelque chose de chouette ou de moins chouette? À qui j'allais envoyer des messages tout court du matin au soir? J'essayais de me convaincre que j'aurais pu changer les choses, mais non, j'ai appris avec le temps que dans la vie, tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite. On est maître de nos choix et de nos vies, mais pas de celles des autres.
Pendant ces deux phases, on ne parle pas assez du sommeil, ou du moins des cauchemars. Je passais mes journées au lit et quand je m'endormais, j'oubliais tout, j'oubliais que j'avais le coeur brisé, j'oubliais que je souffrais... mais dès que j'ouvrais les yeux, c'était atroce, j'avais l'impression de me faire quitter à nouveau. À chaque fois, je me souvenais que j'étais seule et qu'Owen n'était plus là, qu'il m'avait quitté pour une autre fille et qu'il ne reviendrait plus.

La troisième phase c'est la colère, la rage que vous avez dans le ventre, celle qui vous donne envie de lui faire du mal, de le voir souffrir.
Comment avait-il pu me faire ça? Après trois ans de relation? Après toutes ses promesses?
Pour moi, cette étape a toujours été la plus difficile. Je n'étais pas une fille particulièrement en colère, je faisais tout pour rester calme, pour ne jamais crier, je ne savais pas comment gérer cette pulsion de mort, cette pulsion qui me donnait envie de tout arracher, de tout détruire. Alors, j'ai eu cette réaction humaine mais très bête, c'est d'envoyer des messages remplis de colère, je n'arrivais pas à arrêter de lui écrire pour l'insulter, mais à chaque fois que je cliquais sur «envoyer», je me trouvais faible et je m'en voulais encore plus, alors je me mettais à voir des crises de larmes qui me donnaient envie de me lacérer la peau et c'est cette douloureuse phase de rage qui m'a fait connaître la boulimie.
J'ai calmé mes pulsions avec l'autodestruction, la boulimie était ma bouée de sauvetage, du moins, c'est ce que je pensais.
Je m'approchais de façon méthodique jusqu'aux toilettes, je me lavais les mains, je m'attachais les cheveux, je mettais ma brosse à dents jusqu'au fond de ma gorge et je vomissais.
Je vomissais cette boule, cette énorme boule de culpabilité, de haine et d'amour qui s'était logée dans mon ventre et qui me bloquait la respiration. J'arrivais à enlever cette boule dans mon ventre, à me calmer, à me sentir moins coupable, mais dans le fond, je me détestais toujours autant.
Le problème avec cette maladie, c'est qu'on pense qu'elle est juste de passage, qu'elle t'aide mais elle te suit à vie. Elle te hante à chaque phase de colère, elle te détruit à chaque fois que tu perds le contrôle, elle te bouffe la vie bien plus qu'une rupture. Je reviendrais plus tard sur la boulimie, comment je m'en suis «sortie», il est encore trop tôt pour vous parler de tout ça.

Évidemment, je termine ce chapitre avec cette île qu'on ne pense jamais pouvoir atteindre: cette phase finale. Après les larmes, la colère et la destruction, il y a l'acceptation. J'ai mis 5 mois avant de connaître ce moment de délivrance où tu te dis enfin «Je vaux mieux que ça, je dois avancer et je le pardonne

Owen c'était ma drogue mais je devais apprendre à rire à nouveau sans lui, à vivre tout simplement.

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Coucou, j'avais envie de vous faire un chapitre en mode plus journal/conseil pour un peu varier tout ça ! La rupture c'est quand même galère et même à 25 ans j'ai encore beaucoup de mal ... donc je vous inquiétez pas !
N'hésitez pas à mettre un Max ⭐️ sur mes histoires, on en a quasi 1000, merci à tous 🥰

Et Merci à Anne-Sophie pour m'avoir corrigé les fautes.
IG : annesophiemtln

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