Les descendants des loups

Chapitre 2

Pour être honnête les réunions de la pleine lune c'était pas trop mon truc. Comment dire...trop de règles et de formalités. Des robes et des bijoux pour en mettre plein la vue et les hommes sortant leur gentleman en eux. En fait j'y allais seulement pour voir Hannah, une de mes bonnes amies. On se voyait rarement, car sa mère était mourante et elle préférait rester dans le territoire de sa meute. J'utilisais souvent Alex comme intermédiaire vu qu'il venait à chaque semaine de mon côté et cela ne lui dérangeait pas.

Et maintenant me voici, devant le miroir de ma chambre essayant de décider quelle robe allais je mettre. Immédiatement je regardai la robe des 16 ans de ma mère. Le moment le plus important de notre vie. Notre passage de l'âge d'un enfant à un membre officiel de la meute.

Ma mère...disparue. Elle est partie, abandonnant mon père et moi avec un nouveau né et sans aucune lettre. Seule la lune savait où elle était en se moment. Elle est juste partie et mon père l'a cherché, suivant son odeur pendant des jours, dépassant même les limites de territoires sans permission. Mais aucune trace. Elle me manque. Les chansons qu'elle me chantait, ses cheveux noirs avec lesquels je faisais des tresses et sa joie de vivre qui me dessinait tout le temps un sourire sur le visage. Mais le passé était le passé et maintenant je devrais me concentrer sur le présent, ce qui veut dire; ma robe.

Finalement je décidai de mettre une robe blanche avec un décolleté en V qui avait une belle jupe qui arrivait à mes genoux. Le tissu était soyeux et des imitations de cristaux étaient incrustés sur la ceinture donnant un joli reflet à la lumière. Simple non? Bon je mis à peine de maquillage et m'attachai mes cheveux en tresse. Voilà on peut dire que j'étais prête. Je n'avais pas envie de passer plus de temps dans la salle de bain.

Je descendis les escaliers et je vis mon père aidant Alex à arranger sa cravate. On dirait presque qu'ils suaient pour que cela soit parfait. Finalement Alexandre secoua la tête, faisant danser ses cheveux bouclés avec le vent. Il était tellement beau, mais je refusai de penser qu'il pouvait peut-être être plus qu'un bon ami. Je marchai jusqu'à eux et tapota sur l'épaule de mon père et je souris. Je vis les yeux à Alex s'écarquiller et enfin pétiller de joie.

-Nao, tu es magnifique, tu me laisse sans mots, dit-il en clignant de l'œil droit.

-Tu t'es vu Alex? Tu es le plus beau Lévrier Greyhound que j'ai jamais rencontré, lui répondis-je souriant intérieurement, et en plus, le plus rapide hybride vivant.

-Arrête tu me fais rougir, dit-il avec une imitation douteuse d'une voix de fille.

-Vous pouvez s'il vous plaît arrêter de vous regarder dans le blanc des yeux et vous fiancer pour de bon? Dit mon père ennuyer par nos commentaires qu'on se donnait régulièrement.

Merde, papa ne donne pas des commentaires comme ça bon sang. Je rougis de honte, mais aussi de gêne et je regardai mon père en lui envoyant le regard le plus noir que je pouvais lui donner. Alexandre devenu rouge lui aussi, passant sa main à travers ses cheveux et souriant mal à l'aise. Il se retourna et appela mon frère, pour oublier se qu'il venait de se passer.

-Jacob! Es-tu prêt?

On entendît seulement des bruits de pas et le claquement d'une porte avant de le voir courir pour descendre les escaliers. Il sourit innocemment et rit en voyant mon expression et celle à Alex.

-Oh mon dieu, ils l'ont fait, ils se sont enfin fiancés? Demanda-t-il à mon père qui évitait mon regard.

-Jacob tais-toi, lui ordonnais-je. On peut y aller maintenant?

-Oui bien sûr, on va arriver en retard sinon.

On se dirigea vers la sortie de l'appartement et finalement nous arrivâmes dans le stationnement et nous entrâmes dans la voiture. Alex s'assit en avant, tandis que j'étais avec Jacob en arrière encore rouge de honte. En secret je regardais Alexandre de où j'étais. C'est vrai qu'il était beau, mais était il plus pour moi qu'un ami? Je grogna en silence sortant mon téléphone, ouvrant une application à l'hasard.

Nous arrivâmes finalement à l'endroit de la réunion. Même si je venais ici souvent, j'étais toujours époustouflée par la beauté de cet endroit. C'était une mansion, plus précisément celle de Éleanora Hamel, l'Alpha de ma meute. Je vous dit, c'était une maison à plusieurs étages avec une grosse salle de bal et un stationnement privé. Même si Mme Hamel était la chef de la meute la plus puissante du pays, elle était très gentille et passait beaucoup de son temps à écrire et à s'occuper de son jardin, qui était vraiment magnifique.

Sans m'en rendre compte, je voyais que Alex m'ouvrait la porte et me tendis la main comme dans les films. C'est un geste qui me surpris un peu, mais je pris sa main et sortis de la voiture.

- Depuis quand fais-tu ça Alex?

Il ne fit que sourire avant de marcher vers l'entrée de la mansion. Je le suivis à l'intérieur, mais la première chose que je vu fut un grand chandelier fait de milliers cristaux qui me coupa le souffle. Il était majestueux et régnait sur toute la salle en entier. Je cherchai Alex du regard, mais je crois qu'il a profité de mon incrédulité pour se mêler à la foule devant moi. Je soupira avant de me rendre du côté des collations. Je pris un cupcake au chocolat et je pris un verre de cidre de pomme. Vous savez, l'alcool n'est pas trop mon truc. J'ai 18 et oui, j'ai essayé le vin, mais je crois que cela n'a pas bien marché.

Je me retournai, mais je fonçai sur quelqu'un échappant mon verre de cidre sur la personne.

-Oh mon dieu, je suis désolé. Je ne voulais pas, bégayais-je essayant de trouver une excuse.

-Ce n'est pas grave, c'était un accident.

Je levai la tête et je me trouvai face à face avec des magnifiques yeux verts. Ce n'était pas ceux à Alex, mais ils étaient quand même très beau. Il avait aussi des cheveux bruns courts, mais quelque chose de lui me perturbai. Son odeur n'était pas celle de une de nos meute. Cela pourrait être à cause que je suis paranoïaque ou cela pourrait être une nouvelle recrue, mais je vais quand même ouvrir les yeux.

-Bon je crois que je vais y aller, ce fut un plaisir de vous connaître mademoiselle, me dit-il avant de partir en marche rapide vers la foule.