L'homme qui avait parlé, était assez grand, le crâne légèrement dégarni, caché par des cheveux gris plaqué sur le dessus, et avait un petit sourire en coin.
-Mais partons tout-de-suite, lui répondis-je.
-C'est préférable. Vous serez menottés par précaution.
Chacun de nous se laissa entraver de bonne foi. Puis la cinquantaine de soldats dépêchés pour nous, se mirent en marche en convois autour de nous. Il nous sembla encore marcher une éternité, tant les couloirs et portes se ressemblaient tous.
Pourtant, soudain, nous débarquons dans un hall immense dont les dorures sophistiquées donnent le vertige, un escalier serpente vers un plafond que l'on ne peut même pas voir. On nous fait patienter ensuite durant plusieurs minutes chacun sur un fauteuil. Ils étaient tous immenses pouvant chacun nous loger tous.
J'échangeai quelques regards furtifs avec Nora. Elle semblait aussi peu rassurée que moi. Les gardes impassibles ne bougeaient pas. Pourtant, pas besoin qu'ils fassent le moindre mouvement pour savoir que sans aide magique se libérer était pur rêve illusoire.
Après un moment, l'homme aux cheveux dégarnis refit son apparition.
-Vous pouvez me suivre, ils vont vous recevoir.
Je me levais brutalement ayant trop attendu, ce qui ne fut pas au goût des gardes qui pointèrent simultanément leurs armes sur moi. Une goutte de sueur coula le long de ma tempe, puis on nous emmena vers la salle. Faite d'une estrade et de quatre sièges, elle était assez simple en comparaison au bâtiment.
Quatre hommes étaient assis sur ce qui ressemblait à de petits trônes, en face des chaises qui nous étaient attribuées. Tous devaient avoir la soixantaine ; l'un d'entre eux plus enrobé me parut plus sympathique, bien qu'ils aient tous des têtes de tuant. Cependant, l'un semblait tout de même plus hautain et sûr de lui.
Ils nous indiquèrent sans un mot de nous assoir. Puis enfin, celui à l'air hautain pris la parole :
-Si nous vous avons fait venir ici, c'est pour nous assurer que vous ne faites pas diversion pour détourner notre attention d'une autre ville qui va se faire attaquer.
-Pourquoi ferions-nous une chose pareille ?répondis-je sur un ton agressif.
Mon interlocuteur se mis à rire, faisant monter d'un cran l'énervement qui me gagnait.
-Je vous pris d'abord de prendre uniquement la parole lorsque nous vous y invitons, et ensuite de prendre en considération le fait que nous ne savons aucunement qui vous êtes et quelles sont vos motivations. Nous ne pouvons que nous fier sur votre parole, aussi je vous conseille d'être convaincante.
-En prenant en compte le fait que nous soyons de parfaits inconnus, ce dont nous n'avions pas tenu compte, nous n'avons rien de plus à dire que ce que savent vos collègue et nous n'avons pas vraiment le temps de tous vous réexpliquer.
-Je crains qu'il soit nécessaire de prendre ce temps, mademoiselle, ainsi que vous prendrez le temps chacun d'enlever vos masques, il m'est très désagréable de parler sans voir le visage de mon interlocuteur.
Nora, Ilyes et Phéniq enlevèrent tout de suite leurs masques, mais je ne pouvais me résoudre à le faire.
-Mademoiselle, s'il vous plaît.
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Ascartha
Science FictionCouverture faite par : BecauseIlikeIt1999 La copie et les utilisations partielles ou totales de se travail sont interdites; conformément aux articles L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle. Toute copie est punissable par la loi.