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28 Avril 2014

PDV DE TARIK

Planté devant mon petit-déjeuner le regard dans le vide, je fais rapidement le point sur le bordel actuel qui m'entoure et que j'ai crée en quelques heures seulement. 

Aujourd'hui je devais avoir rendez-vous avec Aimée mais hier soir, à peut-être une heure du mat', du coup plutôt cette nuit, je lui ai envoyé un sms pour lui dire de le supprimer et qu'on irait boire un verre pour ce que j'ai à lui dire plutôt. On fait toujours un point sur ma vie avant de plonger en profondeur en début de séance quand j'ai des trucs à raconter et là : j'en ai. Et j'ai même certainement rop à raconter.

Ça faisait un moment que j'avais pas fait une crise de nerfs de merde, que mes blêmes m'avait pas écroulé, j'étais d'ailleurs plus que fier de moi de réussir à me contrôler pour une fois. Je pensais qu'Aimée aidait à me canaliser sur ça, et c'est certainement le cas. Mais le fait qu'on s'est rapproché a dû me mettre un peu plus en alerte. Comme si ça m'avait rendu un peu plus humain depuis que je l'ai embrassé et que j'ai eu les mains baladeuses sur son corps. Comme si mon être ressentais en double les sentiments maintenant. À croire ses lèvres m'ont données une nouvelle bouffée d'air pour vivre. Et que maintenant je vis et ressens enfin.

Alors hier, j'ai craqué. 

J'ai accepté sur coup de tête finalement le resto que mon frère à proposer avec notre mère en me réveillant aux côtés d'Aimée, comme si son petit corps endormi contre le mien m'avait donné assez de force pour faire et assumer tout ça. Après tout je pouvais bien prendre sur moi quelques heures et faire un effort pour Nab... Alors c'est ce que j'ai fait. Je lui ai envoyé un sms dès 6h du mat' pour lui dire d'organiser ça pour le soir même, car plus vite je voyais la gueule de notre daronne, plus vite le sujet serait clôt rapidement et donc plus vite ça fera unpoids en moins sur mon dos. J'étais ok pour faire des efforts... Mais certainement pas pour faire dans la charité. 

J'avais pas dormi de la nuit, du moins à peine trois heures, mais clairement : j'étais loin d'être reposé. Mais j'ai tout de même attendu le réveil d'Aimée. Elle m'a rejoint à 7h légèrement passé quand j'avais quitté le lit une demie-heure avant pour aller préparer le petit déj après une descente à la boulangerie en bas de chez elle. Elle a été contente de voir qu'elle avait rien à préparer et donc : qu'elle gagnait du temps pour profiter un peu plus, contrairement à d'habitude où elle m'avait raconté devoir pas mal être speed.

Comme un con j'avais souri comme un débile quand elle s'était approché de moi pour posé sa p'tite main sur mon pec et qu'elle se soit foutu sur la pointe des pieds pour m'embrasser tendrement. J'avais jamais eu besoin de tendresse mais je crois bien que me lever comme ça tous les matins, je crache clairement pas sur cette offre plus qu'alléchante. Elle m'avait évidemment faite une réflexion sur le fait que je prenais trop mes aises à me trimballer torse nu chez elle et évidemment son rire cristallin a empli la pièce quand je lui ai demandé si elle avait peur que son mari découvre son amant comme ça. Je sais bien qu'elle a pas de mec, que c'est le genre de femme qu'a pas le temps pour ça, mettant trop de son temps dans son job. Ça se voit car dès que je suis chez elle y a toujours un ou deux dossiers qui traînent avec une ou, bien plus souvent plusieurs fiches, des annotations étant écrites dessus. 

Sur ce point on se ressemble faut croire, mettre tout son temps dans le job qui te passionne pour pas voir le temps passé et les problèmes s'entassent. Même si la musique n'est pas réellement mon boulot j'ai toujours espérer que ça le devienne vraiment pour agir pour de bon de cette manière. 

Après ça j'avais passé encore une petite demie-heure avec elle à parler de tout et de rien avant de m'enfuir pour la laissé se préparer même si nos aurevoirs ont bien prit dix minutes à être réaliser... Disons que j'y peux rien, ses mains dans ma nuque, les miennes dans la cambrure de son dos ou contre ses reins et nos lèvres qui jouaient parfaitement ensemble font un parfait combo gagnant. Et je suis totalement le genre d'homme faible qui craque pour ces combos. Alors c'est seulement quand j'ai senti un début d'érection que je me suis dis qu'il était vraiment temps pour moi que je file. Elle avait voulu me retenir un peu plus, certainement ayant pas senti ma virilité commencer à se réveiller. Alors après lui avoir dit que si je restais deux minutes de plus avec elle, elle porterait plus de fringues, et qu'il se passerait des choses plus que salaces dans sa cuisine, elle a finalement abdiqué, le rouge ayant rejoint ses joues. 

Silence [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant