Silence [EN PAUSE]

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Bonne année 2020 ! 🥳
En espérant que cette année soit meilleure que la précédente pour vous.

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13 Mai 2014

Ça fait cinq jours que j'y réfléchis, depuis notre dernier moment partagé ensemble à vrai dire. Vu comment ça s'est fini tout s'est remis à être analyser à 200 à l'heure dans ma tête et j'en suis arrivée à avoir trouver une solution quelque peu radicale mais je sens que c'est le mieux, pour moi, pour me protéger. Ou alors c'est ce que je me persuade pour fuir de nouveau sereinement, sans prendre en compte le manque que je peux crée en partant. Mais je ne calcule pas plus, sachant qu'être égoïste et foncer dans ce qui me rassure est ce que je sais le mieux faire et que je fais sans arrêt. J'ai une mini conscience qui me dit que ma manière n'agir n'est pas folle, mais cette petite pensée, quasi inexistante, ne me permet pas d'y mettre fin.

Alors même si je soupire en rentrant dans mon cabinet, laissant un sourire faussement jovial au patient d'Ari qui l'attend déjà dans la salle d'attente. Je passe comme d'habitude la voir pour lui faire la bise et discuter cinq minutes comme elle a pas encore commencer à bosser. Ce patient ayant pour habitude de toujours arriver trop en avance. Mais bon, on va pas s'en plaindre, c'est mieux que ceux qui ne viennent finalement pas à leur rendez-vous sans même avoir pris le temps de nous prévenir.

Ma journée est donc passée assez lentement, et ça jusqu'à ce que Tarik se trouve devant moi, assis sur le fauteuil sur lequel il n'a pas l'habitude de prendre place, le visage encore plus froid et impassible que lors de notre premier rendez-vous ensemble, sa carrure s'étant encore un peu plus évolué depuis la dernière fois que je l'ai réellement analyser au point de prendre ça en compte. Mais là j'en profite, comme si je savais que je photographiais son être une dernière fois avant de fuir pour de bon. Pourtant, son attitude, celle de s'asseoir sur un autre fauteuil et son regard glaciale me fait me dire que soit, il sent que quelque chose va changer, soit quelque chose ne va pas de son côté.

Et si pendant une demie seconde je me dis que j'ai toujours l'opportunité de rester là pour l'épauler, je me persuade bien vite que non, c'est pas ça la solution. La solution c'est celle qui m'apaise, pas celle qui me fait un peu plus plonger dans ma peur d'aimer et de me perdre dedans pour de bon.

La discussion que j'ai eu avec Ariane y a trois jours lors de notre pause déjeuner me revenant en tête.

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Flashback

Je souris à Ari doucement quand elle me raconte une anecdote avec sa copine qui la saoule apparemment pour l'adoption. Comme d'habitude ce n'est rien de grave et leurs désaccords finissent bien vite réglé, mais elle a toujours eut pour habitude de me les raconter alors je l'écoute attentivement. Du moins j'essaye mais un homme les occupe bien trop, mes pensées.

Elle doit d'ailleurs le comprendre car elle finit par taper dans ses mains, comme pour crée une virgule à cette discussion mais également me ramener les pieds sur Terre. Car même si je l'écoutais, il faut dire que mon esprit était accaparé en majorité par mes pensées que par ses dires.

-Et toi alors ?

-Moi ?

Elle lève les yeux au ciel l'air faussement agacé que je ne percute pas directement avant de se reprendre.

-Avec Tarik finit t-elle par me dire en souriant doucement, certainement pour ne pas vouloir me brusquer plus que ça

Pourtant, c'est celle qu'elle vient de faire, brusquer mon esprit et tout ce qui me prend la tête en ce moment. Mais après tout, pourquoi pas lui en parler d'une certaine manière ? Elle a toujours été de superbes conseils alors je vois pas pourquoi ça changerait aujourd'hui... Certainement parce que je sais qu'elle va finir par me renvoyer dans mes buts en me disant que je vais faire de la merde et que je n'aime pas qu'on me suive pas dans mes idées.