Chapitre 12 : Andros Némédon

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- Laisse, je vais porter tes valises.
- Non c'est bon, j'y arrive.

Avec un léger effort je parvins à sortir mes bagages du coffre de la voiture.
Le trajet jusque notre domicile fût bien silencieux, nous avions sûrement une tonne de choses à nous raconter, et pourtant aucun de nous deux n'avait su engager la discussion. J'étais très heureuse de retourner enfin dans mon petit village après un mois d'absence, cela a dû perturber George, lui qui était toujours collé à moi lorsqu'il n'était pas au conseil.

« Tiens, où est passée la statue de l'ange que t'avais acheté l'année dernière ? »

Je me disais bien que le jardin de devant était bien vide depuis la dernière fois, et ce n'était pas à cause de l'automne qui avait finit par faire faner nos fleurs.

- C'est rien, juste un petit voyou qui s'est amusé à la démolir, sûrement pendant que je dormais.
- Oh.

Sans y accorder plus d'importance George entra dans la maison, je finis par en faire de même.

Après que nous étions enfin rentrés j'avais mis une bonne heure à ranger toutes mes affaires, mais j'en avais aussi profité pour contempler ma chambre qui elle aussi m'avait beaucoup manquée.
Une fois tout fini j'avais rejoins George qui regardait la télé dans le salon.

« Dis-moi. Comment s'est passé ce premier mois ?»

George me regardait avec admiration tandis que je prenai place dans le canapé. Par où commencer ? Il y a tant de choses qui s'est passé en si peu de temps : Les nouvelles révélations, mes pouvoirs qui commencent à progresser, Erenel...

- Et bien... Ça a été riche en émotions, répondis-je simplement ne sachant quoi dire.
- Dis m'en plus voyons. Tu t'es faites des amis ?
- Hum on peut dire ça... J'ai rencontré le fils des Némédon.
- Erenel ? Vraiment ?

George eût l'air étonné, ce qui ne me surprend guère puisqu'au départ je ne voulais pas entendre parler de lui.

- Et bien... Je suis ravis que tu aies changé d'avis sur lui. C'est un garçon très gentil et poli, je savais qu'il pourrait changer cela.
- Oui, il a surtout su m'aider dans l'acceptation de moi-même...

Maintenant, quand je me remémore tout, je m'aperçois qu'Erenel n'a jamais été loin de moi, il a toujours cherché à rester près de moi. Était-ce simplement car il souhaitait juste connaître sa lointaine cousine ? Ou bien était-ce pour une raison plus intime ?

Pendant que j'étais perdue dans mes pensées, George en avait profité pour scruter le moindre changement d'humeur sur mon visage. Il avait l'air en même temps contrarié, il avait les sourcils froncés et ses mains étaient liées entre elles.

- George... Je suis désolée si je n'ai pas réussie à m'ouvrir à toi plutôt qu'à un garçon que je connais depuis à peine un mois. Je ne sais pas pourquoi ça s'est passé ainsi, je n'avais pas l'intention de te blesser...
- Pourquoi crois-tu que cela me contrarie ?
- Tu... Tu ne l'es pas ?
- Bien-sûr que non.

George prît soudainement mes mains dans les siennes, et avec un sourire naissant celui-ci ne me quitta plus des yeux.

- Asalia, jamais tu ne me décevras. Je suis très heureux que tu aies enfin pu te libérer de tes hantises, c'est la seule chose que je souhaitais. Et ce n'est pas grave si ce n'est pas moi qui t'en ai débarrassées, l'important c'est que tu sois enfin libre.
- Georges...

Sans plus attendre je le pris pour la seconde fois dans mes bras, comme si ce geste était devenu naturel pour moi. Je fus soulagée de savoir qu'il ne le prenait pas mal, c'était la seule chose qui me préoccupait pour le moment.

LUNE DE SANGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant