One Piece - Ace & OC // Le Temps Qu'il Nous Reste (Tome I)

Chapitre 11

Avec toute la volonté du monde, Ace avait réussi à se maîtriser. Tant bien que mal.

Il n'avait pas le droit à l'erreur, cette fois. L'heure était grave.

D'une démarche la plus assurée possible, ralentie par ses vêtements trop serrés, le brun avait cherché davantage d'indices en ville, passant devant des dizaines et des dizaines de boutiques toutes plus luxueuses les unes que les autres.

Les boulangeries laissaient s'échapper des volutes de senteurs toutes plus alléchantes les unes que les autres. Ace, en entendant son estomac gémir de tout son soûl, se rendit finalement compte qu'il n'avait toujours rien mangé depuis qu'il avait quitté Sabaody.

En fouillant dans les poches du costume qu'il avait.... "emprunté", le pirate trouva quelques pièces, vraisemblablement en or, frappées du sceau des Dragons Célestes. Ce qui le fit grincer des dents.

Ace se décida finalement pour une boulangerie qui n'avait pas l'air trop mal, et entra à l'intérieur, repositionnant sa perruque qui le grattait horriblement.

Il fut accueilli par une femme qui devait avoir la quarantaine, qui lui sauta presque dessus, à peine eut-il passé la porte.

-Bonjour cher Monsieur! s'exclama t-elle de sa petite voix stridente. Bienvenue, que puis-je faire pour vous?

Elle était tellement proche que Ace pouvait sentir son parfum, qui lui irritait les narines comme jamais. Ou peut être était-ce parce que ce fameux parfum embaumait tout l'air de la boulangerie...

-Bonjour, répondit alors le brun de sa voix la plus grave possible. Je vais juste vous prendre un croissant... S'il-vous-plaît Madame.

Un peu plus, et il en aurait oublié les politesses. Dieu sait à quel point dire "s'il-vous-plaît" à des gens comme ceci lui coûtait.

La femme, se précipitant pour satisfaire la demande de son client, en profita néanmoins pour continuer la conversation, l'air de rien.

-Ce n'est pas souvent que l'on vous voit ici, Monsieur Denis! Sachez en tout cas que je suis honorée de votre présence dans mon humble boulangerie!

Oh merde.

Ça, c'était pas prévu. 

En panique, Ace baragouina quelques paroles inaudibles, qui ne voulaient sûrement rien dire de toute manière. Pourquoi était-il tombé sur le seul péquenaud qui s'habillait d'une manière particulière, ou bien assez influent pour qu'il soit reconnu au premier coup d'œil??

La boulangère ne paru cependant pas entendre ce qu'il disait dans sa barbe inexistante, ou alors s'en fichait-elle, tout simplement.

Toujours est-il que Ace eu rapidement son croissant, qui sortait tout juste du four, et qui dégageait une odeur des plus alléchantes. Enfin, si l'on enlevait le fait que la boulangerie entière était inondée du parfum (plutôt odorant) de sa propriétaire...

Ace décida cependant, par simple mesure de précaution, de prendre en plus un pain au chocolat, un pain au raisin, un beignet, une part de quiche, une baguette de pain, un gâteau pour douze personnes, ainsi qu'un paquet de bonbons.

Chargé de ses courses, le brun sortit alors de la boulangerie, sous le regard médusé de la propriétaire et des passants dans la rue. Mais Ace s'en fichait pas mal, après tout il ne les voyait même pas, caché derrière sa montagne d'achats.

Il avisa alors une petite rue déserte, où il mangea rapidement tout ce qu'il transportait, car il n'avait pas de temps à perdre. Il avait seulement dû faire une pause afin de reprendre des forces, pour tenir le coup avant de se rendre à la vente.