Chapitre 8

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Deuxième élément déclencheur


7 octobre

« Et merde ! », s'exclama Henri face au corps d'une jeune femme retrouvée en plein milieu d'une rue perdue de l'île de France. Son collègue Jordan qui gardait le silence laissa tomber le plastique blanc qui recouvrait le cadavre de la jeune femme tout en laissant échapper un juron.

« Je ne sais pas qui mais il n'a eu aucune pitié pour elle », s'exprima Jordan qui détourna le regard sur plusieurs scientifiques qui inspectaient les lieux de la scène du crime. Jordan approcha d'une paire de chaussures à talon qui avait été laissée à l'abandon sur la route.

« Elle a dû sûrement vouloir fuir, c'est sûr qu'elle a vu qui l'a tué ».

Au même moment c'est avec dégoût que j'ai appris la terrible découverte.

« Elle a été tuée en pleine nuit à ****, m'informe Mathéo.

- C'est juste quelques heures après que je l'ai interrogé. Mathéo dans quel genre d'affaire on est tombé ? Lui demandé-je sous le choc. Et si... ?

- Ça ne doit sûrement avoir aucun rapport avec toi. Je pense que c'est mieux que tu évites de te montrer dans les prochains jours.

- Ce serait encore plus suspicieux si je me cache, t'en fais pas pour moi ça ira ».

9 octobre

Je pensais que ça irait mieux, mais il faut croire que j'aime me mentir à moi-même. Ça fera deux bonnes journées que je n'avais pas quitté de mon lit et de ma demeure. J'étais à présent sûre que Mathéo avait de lui-même appelé mon boulot pour me mettre en arrêt maladie.

« Tu me fais peur Rebecca, quelle folie tu as encore en tête ? ».

Un premier message de Gabriella.

« Ma pupuce, envoie moi juste un message pour me rassurer que tu pars au travail, où que tu manges, même boire de l'eau sucrée ».

« Me force pas à débarquer à l'improvise chez toi et te frapper ! ».

« Bon j'appelle la police...

- Je vais bien, ne t'en fais pas, j'ai juste eu un coup de blues », lui réponds-je en sachant pertinemment qu'elle en était fort capable.

« Donc lève toi de ton trou et pars travailler, mange tu ressembles plus à rien avec tes os et ton corps qui pue !

- Ça fait toujours plaisir de savoir qu'une personne s'inquiète pour toi. Mon propre père a oublié mon existence... ».

Je m'empare de ma petite oreillette que je branche à mon oreille avant de l'activer.

« Mathéo ? Demandé-je en aillant l'espoir que celui-ci ne soit pas sorti.

- Je suis là, dis-moi ?

- Il y a des missions dis-moi ?

- Pleins, mais t'en préoccupe pas, je m'en occupe...

- Donne-moi en une, j'ai besoin de changer mes idées...

- Tu es sûr ?

- Hum.

- Une toute simple, une petite livraison, demain soir.

- Attends, demain on sera quel jour ?

- Jeudi pourquoi ? ».

Le défilé, je l'avais complètement zappé.

Un deuxième accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant