Les souvenirs du prince

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- INCONSCIENTE !

Mon père surgit à l'extérieur de la maison, furieux comme je ne l'avais jamais vu.
Il m'attrapa par le bras et me tira d'une extrême violence à l'intérieur.
Lorsqu'il claqua la porte derrière lui, Severus me poussa dans le salon tellement fort que je trébuchai et m'étalai au sol.

- JE T'AVAIS DIS DE RESTER ICI !

Je me retournai, toujours mes fesses et les mains sur le sol, puis j'eus un sourire au coin des lèvres.

- Tu n'as pas voulu participer à la petite soirée toi aussi ? Demandais-je, d'un ton sarcastique.

Il s'abaissa vers moi, son souffle à quelques centimètres de mon visage me prouvait qu'il n'avait aucune envie de plaisanter.
Soudainement, il m'attrapa le bras et me força à me relever.
Son regard était plein de haine, ses mains tremblaient de fureurs et de rage.

- C'est Drago qui m'a conseillé de rester ici ce soir car il se doutait que tu serais au mariage de ces imbéciles ! Gronda Severus. ET IL NE C'ETAIS PAS TROMPÉ  !

- J'ai le droit de sortir ! Hurlais-je les mains tremblantes.

- NON !! Tu crois que c'est la bonne période pour sortir et voir ses petits copains !? TU VEUX TE FAIRE TUER ??

Je le regardai abattue, il me tenait toujours fermement, les larmes me montèrent aux yeux, ma gorge se serra. J'en avais marre de vivre cette situation où ma famille fessait parti du clan des méchants et mes amies des gentilles.

- Pourquoi vous avez fait ça ? Demandais-je en pleurant. Tu m'avais promis...

- Question ridicule, m'interrompit Severus. Le seigneur des ténèbres à toujours pour objective de tuer Potter. Et il m'a clairement dit que si tu te mettais en travers de son chemin il te tuerait donc ne restes Plus-jamais-avec-Potter-et-ses-amis, dit-il d'un ton saccadé.

Je le regarda toujours affaiblie, il me lâcha et je me massai le bras avec ma main.

- Tu vas passer la fin de tes vacances ici. C'est officiel, je suis le nouveau directeur.

- Félicitation, dis-je d'un ton banal.

- Cela veut dire que tu seras à Poudlard à la rentrée, il ne t'arrivera rien. Tu passeras ton année comme si de rien était et tu passeras tes aspic.

- Je m'en fous des aspic.

- Non. Tu ne t'en fous pas !

- Très bien, dis-je en hochant les épaules. Je vais rester ici jusqu'à la fin de l'été, puis je prendrais le Poudlard Express, mais je te promets que je ne t'adresserais plus un mot.

On se regarda droit dans les yeux, les miens humidifiés par les larmes et les siens rouges de colère, puis je repris d'une voix glaçante.

- Je te jures, que tu n'entendras plus le son de ma voix tant que tu ne m'auras pas, une bonne fois pour toutes, expliqué ce que tu fabriques.

Ce soir-là, fut le dernier soir où j'avais eu une discussion avec lui.

Les trois autres semaines que j'avais passées été rien des plus banales, j'avais lu et relu tous les livres que disposait mon père dans sa bibliothèque.
Je n'avais eu aucune nouvelle des autres, même si lendemain du mariage, le Patronus de Tonks, un loup-garou argenté était venu flotter près de la fenêtre de ma chambre pour m'avertir qu'il n'y avait pas eu de mort mais juste quelques blessés. De mon côté, j'avais actionné la fausse pièce pour l'informer que moi aussi j'allais bien, mais depuis, je n'avais plus eu de nouvelle.
Je me doutais bien qu'elle était sûrement très occupée avec l'ordre, maintenant que le ministère était tombé, on ne pouvait plus compter sur grand monde pour protéger le monde des sorciers.

Dark inside Où les histoires vivent. Découvrez maintenant