Nourad: L'enchanterresse d'Al-Rahzan.

Chapitre 25

Nour se leva à quatre heure pour heure faire la prière du matin. Elle sortit de la chambre pour aller dans celle d'à-côté afin de réveiller Mourad, mais telle fit sa surprise de se cogner contre le corps de ce dernier.

_Aïe! S'exclame-t-elle.

_Nour?

_Salut, je voulais te réveiller mais apparemment tu l'es déjà.

_Tu veux qu'on prie ensemble?

_Bien sûr, attend que je prenne mes ablutions.

Elle ne le laissa pas parler qu'elle se précipita dans sa chambre, voulant à tout prix éviter qu'il remarque ses joues rouges. Elle fit ses ablutions, se revêtis d'une abaya et d'un voile qui lui cachait tout sauf le visage et alla au salon, où se trouvait Mourad. Ce dernier avait déjà étalé deux tapis de prière et l'attendait, revêtu d'un qamis qui le rendait encore plus beau que d'habitude. Tête baissée, elle s'avança à lui. Mourad la voyant arriver se leva du tapis et la regarda venir à lui, la tête baissée.

Magnifique.

Nour se posta sur le tapis à côté de lui, à quelques centimètres derrière lui afin qu'ils ne soient pas sur la même longueur. Mourad fit l'adhan (l'appel à la prière) avant de commencer à prier, suivi par Nour.

La prière terminée, ils firent des dou'as avant de plier le tapis de prière. Nour n'arrivait pas à se départir de son sourire, beaucoup trop heureuse pour cela. Depuis petite, elle rêvait de faire la prière avec son mari, ce qui est finalement arrivé, bien que ça ne soit pas encore son mari.

*****

Le soleil s'était levé à l'horizon et Mourad ne put repousser le moment encore longtemps. Nour semblait tenir à sa maison mais il ne pouvait la laisser ici.

_Nour, il faut qu'on parle; dit-il.

Nour déposa le couvert sur la table et lui accorda toute son attention.

_De quoi?

Faire comme s'il n'y avait pas quelqu'un dans la nature qui veut sa mort lui permettait de ne pas être continuellement stressée.

_Tu ne peux pas rester ici.

_Je sais; souffle-t-elle. J'irai chez mon oncle, il vit au Canada mais ça peut aller.

Quoi?

_Quoi? C'est hors de question que tu ailles là-bas; s'exclame Mourad. Tu imagines comment je me sentirai en te sachant si loin de moi.

_Je vais trop te manquer? Souffle Nour, un sourire espiègle sur les lèvres.

Elle s'attendait peut-être à ce qu'il nie ou ne réponde pas, mais sûrement pas à ça... Il s'approcha d'elle, la coinçant entre lui et la table à manger, ne lissuui laissant aucune issue. Il s'approcha d'elle, beaucoup trop. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'on l'entendait à des kilomètres à la ronde (Ok, là j'exagère).

_Beaucoup trop même; répondit Mourad d'une voix rauque, muée par le désir.

Nour était à la limite même de l'épilepsie et la distance que mit soudainement Mourad entre eux fit une délivrance pour eux. Il se racla la gorge avant de continuer :

_Je te proposais plutôt de venir avec moi au palais.

_Au palais?

_Oui, tu seras plus en sécurité là-bas.

Quelques heures plus tard, Nour s'était installée dans les appartements du sultan, dans une chambre à côté de la sienne.

_Je te laisse un moment pour régler quelques affaires et après je suis tout à toi.

Un bisou sur le front et il avait disparut. Nour décida donc d'explorer le palais mais c'est à peine sortie de sa chambre qu'elle fit face à deux gardes.

_Euh... Assalam aleykoum.

_Aleykoum salam.

Elle commença donc à s'avancer dans le couloir mais remarqua bien vite qu'ils la suivaient.

_Je peux vous aider? Demande-t-elle.

_Non votre altesse.

Votre altesse? Depuis quand fais-je partie de la royauté?

Néanmoins, elle ne souligna pas ce point et demanda:

_Alors pourquoi me suivez-vous?

_Pour assurer votre sécurité.

_Ma sécurité? Mais je ne compte pas sortir du palais.

_Ce sont les ordres votre altesse.

_Vous inquiétez pas. J'explore juste un peu le palais et je retourne dans ma chambre. Retournez à vos occupations.

_On est désolés, mais on a pour ordre de ne pas vous laisser seule.

Soupirant de désespoir, Nour finit par se résigner. C'est ainsi, qu'accompagnée de deux gardes, elle continua sa petite aventure, découvrant partout de nouvelles choses. Mais son bonheur fut certes interrompue par l'arrivée de cinq personnes indésirables. Une dont elle reconnut fort rapidement. Nadya. Elle avait lu le dossier sur elle que Mourad avait oublié dans sa chambre à l'hôpital et elle fut dans une grande colère en découvrant son dessein.

Les gardes qui étaient venus avec Nour dégainèrent leurs épées et se mirent devant elle, comme un bouclier. Les quatres hommes venus avec Nadya dégainèrent aussi leurs épées et le combat ne tarda pas à commencer. Les gardes se battaient fort bien mais les autres avaient l'avantage par le nombre et à cet instant, Nour regrettait de ne pas avoir fait des cours d'escrime.

_Ma chère Nour, comme on se retrouve; dit Nadya, nullement troublée par le combat qui devenait de plus en plus rude.

_C'est drôle. J'aurai préféré ne plus jamais te revoir; rétorque Nour.

_Oh ne sois pas si méchante. Je suis sûre que tu finiras par apprécier compagnie.

_Merci, mais celle de Mourad me suffit.

Un éclair de rage passa dans les yeux de Nadya avant qu'elle ne se reprenne, un sourire sadique sur les lèvres :

_Alors, tu devras apprendre à t'en passer.

_Je...

Une seringue s'enfonça dans sa peau, l'interrompant.

Que...?

Elle s'était tellement concentrée sur Nadya qu'elle n'avait pas sentit quelqu'un se faufiler derrière elle. Et elle n'eut que le temps de regretter d'avoir quitté Mourad avant de sombrer dans l'inconscience.

*****

J'ai fais une grande progression au niveau de la longueur🤔. D'ailleurs, je vous propose un livre qui m'a beaucoup plus à moi. J'ai pleuré et j'ai ris en le lisant. Il est franchement trop bien. Le livre est intitulé "Parfaitement imparfaits" de @Pl_Emra