Chapitre 27

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_Mais t'es cinglée! S'écrie Nour.

Nadya la regardait sans se départir de son sourire machiavélique tandis que l'autre homme avait déjà jeté sa ceinture, pas même honteux d'être presque nu devant toutes ses personnes. Nour promena son regard sur les autres hommes en espérant trouver un qui voudra bien l'aider mais les regards qu'elle rencontra étaient plus imbibés de jalousie que de dégoût.

Allah! Ces hommes n'ont-ils pas de sœurs?

Au bord du gouffre, Nour ne pouvait qu'essayer de se libérer de ses liens sans grand succès.

_Nadya, dis-lui d'arrêter.

_Pourquoi donc? Le spectacle me plaît bien.

Nour ferma les yeux et sécoua désespérément de la tête. Psychopathe! C'est une malade mental! Dire qu'elle avait peur est un euphémisme, elle était terrifiée oui. Elle respira longuement avant d'ouvrir les yeux et de découvrir que cet homme répugnant et dégoûtant n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle, promenant sur elle un regard qui lui donnait des désagréable frissons. Deux pas deux plus et il était beaucoup trop proche. Recroquevillée sur elle-même, elle attendait un miracle. Il la saisit par les chevilles et la tira vers lui tandis qu'elles faisait de son mieux pour le repousser avec ses pieds, sans succès.

L'homme lui écarta les jambes et au moment où, les yeux gourmands, il s'apprêtait à remonter sa robe,  il fût projeté en arrière par un Mourad au visage déformé par la colère, la haine et la jalousie.

Nour loua Dieu de sa miséricorde. Elle avait été tellement occupée avec son geôlier qu'elle n'avait pas remarquée que la tente avait été prise d'assaut. Mourad avait une longueur d'avance sur son geôlier, car celui-ci était démunie de son sabre et son pantalon baissé le gênait fortement. Nour préféra ne pas regarder, car elle connaissait déjà ce qui allait se passer.  Elle les garda fermer jusqu'à sentir ce même couteau froid sur sa gorge et une présence derrière elle.

Quand elle les rouvrit, ce qu'elle vit en premier fût des cadavres et des blessés et enfin, elle vit Mourad et d'autres hommes, qui la regardaient, horrifié. Pas besoin d'être un génie pour savoir qui la menaçait d'un couteau.

_Un pas de plus et je l'égorge comme un mouton de l'Aïd; ménace-t-elle en voyant Mourad avancer, ce qui eut le don de le stopper.

L'Aïd c'est l'une des fêtes muslmanes. La deuxième en fait.

_Regardes autour de toi, tu as perdu. Poses ce couteau Nadya et tu éviteras la mort.

_Ordonnes à tes gardes de se replier et c'est elle qui évitera la mort; réplique Nadya en fesant pression sur le couteau, la blessant légèrement.

_Mais arrêtes, t'es littéralement en train de m'égorger sale dingue; se plaint Nour, ne pouvant rien faire d'autre car elle était toujours ligotée, la seule différence est que maintenant elle était debout avec un joli couteau sous la gorge.

Charmant.

_Toi tu la fermes; la gronde Nadya, accentuant encore plus la pression du couteau sur son cou qui transperça sa peau et fit tomber quelques gouttes de sang.

_Si je suis en manque de sang, tu me donneras le sien; prévint sérieusement Nour avant de reprendre ironiquement.

_Oh mais qu'est-ce que je raconte? Je ne veux pas avoir le sang d'une meurtrière dans les veines.

_S'il-te-plaît Nour tais-toi ; dit Mourad d'un ton suppliant, car cette dernière ne semblait pas inquiète pour sa vie.

Zut. J'avais oublié qu'il était là.

Résignée, Nour se tut, essayant de cacher la douleur qui se faisait ressentir.

_Nadya lâches-la.

_Retirez-vous av...

Nadya ne termina jamais sa phrase car déjà une balle s'était logée au milieu de son front. Le sang s'éparpilla sur un côté du visage de Nour. Cette dernière, tellement choquée, n'arriva même pas à crier.

Mourad ne perdit pas de temps pour venir la détacher et la prendre dans ses bras. Elle le répoussa bien vite pour rendre son dernier repas sur le sol. On lui apporta une bouteille d'eau et elle se rinça la bouche avec. Elle accorda enfin de l'importance à ce qui se trouvait autour d'elle et Mourad lui fût un pansement au cou, le temps que les docteurs arrivent. Elle chercha la personne qui avait tué Nadya. Une belle femme avec un pistolet encore fumant dans la main s'approcha d'elle avec un sourire en lui tendant sa main.

_Salut. Je m'appelle Aïcha, la petite sœur de Mourad.

Nourad: L'enchanterresse d'Al-Rahzan.Место, где живут истории. Откройте их для себя