Chapitre 7

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Haletants, Jihoon et Soonyoung se séparèrent. Ils ne savaient pas trop comment mais ils étaient assis l'un sur l'autre, leurs torses collés, leurs souffles emmêlés, leurs bras enroulés autour du cou ou de la taille de leur vis-à-vis, à échanger des baisers passionnés comme ils ne l'avaient jamais fait. La sensation de bien-être qui les emplissait devenait addictive et ils avaient envie de continuer, voire d'aller plus loin. Poussé par cet élan, Soonyoung posa ses lèvres dans le cou du pianiste qui se crispa légèrement, ne s'y attendant pas. Mais il se détendit en sentant son âme sœur lui suçoter la peau et le serrer plus fort contre lui.

–Soonyoung...ne marque pas trop...

Se rappelant à quel point son âme sœur n'aimait pas se faire remarquer, le plus âgé s'arrêta. Le suçon de devrait pas tenir plus de 3 jours.

–C'est l'heure de se coucher ! Rejoignez-tous votre chambre et éteignez les lumières ! cria un professeur dans le couloir. 

Leurs deux soupirs agacés sortirent comme un même son. Leur bulle était partie. Jihoon descendit des cuisses de Soonyoung et alla éteindre la lumière à l'interrupteur situé à côté de la porte. Le danseur lui éclaira le chemin jusqu'au lit avec son portable afin qu'il ne trébuche pas sur quelque chose.

Quand leur professeur passa la tête dans la chambre pour vérifier qu'ils étaient bien couchés, il les trouva allongés l'un contre l'autre, déjà endormis.

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Un « bip » sonore répétitif. C'était la seule chose qu'il entendait. Les yeux fermés, il se focalisait dessus, se laissant presque bercer par cette drôle de mélodie.

–Excusez-moi...

Il soupira, ayant préféré ne par être dérangé pendant son repos mais la vue de l'infirmière debout à côté de son lit lui rappela l'endroit où il se trouvait.

–Un nouveau médecin vient d'arriver. Il est très intéressé par votre cas et voudrait vous interroger, lui dit-elle avec un petit sourire avant de sortir de la pièce.

Hansol soupira une nouvelle fois. Ce qui ne lui ressemblait pas d'ailleurs. Il était très rêveur et très déconnecté de la réalité mais jamais empli de cette lassitude dont il était embué à ce moment-même. Dans une lenteur désespérante, il se redressa et s'assit sur son lit aux draps blancs, le dos contre le mur.

–Chwe Hansol ? demanda un homme en passant en passant la tête par la porte de la chambre.

–C'est bien moi.

Le nouvel arrivant s'avança, un sourire aux lèvres. Il avait de petits yeux, une légère moustache, une calvitie bien prononcée et il portait la blouse des médecins de l'hôpital.

–Bonjour Hansol, je suis le médecin Kang. Ravi de faire ta connaissance.

–Moi de même...

–Oulah, tu ne m'as pas l'air bien convaincu. M'enfin, je suis là justement pour savoir la raison !

Hansol le regardait sans comprendre. L'énergumène en face de lui était surexcité et ne posait pas les questions habituelles des médecins. Du moins, pour le moment.

–Que ressentez-vous durant vos crises ?

–J'ai...du mal à respirer, je vois trouble, je pleure sans savoir pourquoi et mon cœur bat plus vite que d'habitude.

–Hmm...êtes-vous seul quand vos crises se produisent ?

–Pas toujours.

–Hmm...y a-t-il un point commun entre toutes vos crises ? Une heure, un endroit, un sujet qui crée un tel état chez vous...

–Je sais pas trop...Parfois, j'étais entouré mais je ne sentais extrêmement seul...

–Continuez.

–J'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose...quelque chose de très important. Mais je ne savais pas ce que c'était.

–Hmm...je vois. Pensiez-vous à quelqu'un en particulier ?

–Ben...j'avais envie de voir Seungkwan, mon meilleur ami. Il a toujours été à mes côtés quand j'avais besoin de lui. Donc je pensais qu'il pouvait m'aider. Enfin, il ne peut pas y faire grand-chose mais rien que sa présence me rassurerait dans ses moments-là.

–Hmm...très bien, très bien. Je vous remercie pour ses précieuses informations Hansol, j'ai de la matière à travailler !

–De rien...

–Dès que j'ai trouvé quelque chose, je viens vous mettre au courant. Reposez-vous bien en attendant !

–D'accord...

La porte de referma derrière le médecin, laissant seul un Hansol perplexe. Il trouvait ce docteur plutôt étrange. Il lui faisait penser à une sorte de savant fou par son comportement. Mais si cela permettait de trouver l'origine de ses crises, il ne disait pas non.

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En rentrant dans la chambre, les cheveux encore humides et une serviette autour du cou, Minghao ne s'attendait pas à se faire plaquer contre le mur par Jun.

–Mais ça va pas ? lui cria le correspondant de Soonyoung, ses deux poignets maintenus de part et d'autre de sa tête.

Il ne voyait pas le visage de son âme sœur qui gardait sa tête baissée mais il sentit son agacement et son inquiétude transparaître dans leur lien.

–J'en ai marre Minghao, soufflant Jun en relevant la tête. Ça me fait beaucoup trop mal.

–De quoi ? murmura doucement le plus jeune par peur d'énerver encore plus son vis-à-vis.

–Tu souffres. Tu es empli de sentiments et d'émotions négatifs. Et je me prends tout dans la gueule alors que je n'ai rien demandé. Et ça me fait souffrir aussi, tu peux le comprendre ? J'ai besoin que tu me dises ce qu'il ne va pas, je dois t'aider. 

SEVENTEEN - Fil rouge (TOME 2)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora