Epilogue - Meanie

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Wonwoo ouvrit la porte d'entrée, s'attendant à se faire agresser par un chiot d'1 m 86. Mingyu finissait une heure plus tôt que lui, il devait donc déjà être dans leur appartement. Mais il ne reçut aucune réaction, aucun son ne lui parvenait. Inquiet, il appela le nom de son âme sœur, se débarrassant rapidement de ses chaussures pour aller dans le salon. Il parcourut rapidement les pièces du petit logement, le souffle s'accélérant sous le stress soudain, et s'arrêta devant la porte de leur chambre. Mingyu était assis sur leur lit double, le téléphone collé à l'oreille. Ses joues étaient mouillées par des larmes et sa bouche était couverte par sa main. Ne faisant pas face à la porte, il ne voyait pas Wonwoo qui avait très bien remarqué les pleurs de son âme sœur. Il se retint cependant de courir le réconforter, constatant par la manière d'agir et de répondre du plus jeune qu'il semblait être plus ému que vraiment triste. Il resta donc là, debout sur le seuil de la pièce, jusqu'à ce que l'appel téléphonique prenne fin.

Mingyu écarta le téléphone de sa tête avant de se laisser tomber sur le matelas, un soupir lui échappant. Wonwoo s'avança alors, souhaitant savoir ce qui le mettait dans cet état.

–Ah, hyung, le remarqua le plus jeune alors que l'autre s'allongeait à ses côtés.

–Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda-t-il, posant sa tête sur un des bras étendus du plus jeune.

Il essuya doucement les traces de larmes, ne supportant pas d'en voir sur la peau bronzée qu'il aimait tellement.

–J'ai une excellente nouvelle hyung, lui répondit le grand chiot, son grand sourire dévoilant ses dents.

–Je m'en doute qu'elle est excellente si elle te fait pleurer. C'est quoi ?

–J'ai reçu une offre.

–Ok, une offre de quoi ?

–De la part d'une agence.

–Une agence de quoi ? Arrête de faire des pauses après chacune de tes phrases !

–Une agence de mannequinat.

Wonwoo ne répondit pas tout de suite, fixant simplement le regard brillant de son âme sœur, la bouche entrouverte à cause de la surprise.

–Une agence de mannequinat ? répéta-t-il une fois le choc un peu passé.

–Oui. Le recruteur m'a vu aux alentours du lycée et a cherché à me joindre. Ça fait un quart d'heure qu'on parle au téléphone. L'agence veut que je travaille pour eux dès maintenant, y a pas besoin d'attendre que je sois majeur car c'est pas un métier qui demande beaucoup de temps donc je peux continuer le lycée en même temps.

–C'est...un peu soudain.

–Ouais mais tu sais c'est quoi le plus génial ? C'est que ça fonctionne par système de primes. Pour chaque photoshoot, défilé ou autre mission du genre, j'ai un salaire. Ce qui veut dire que j'ai le choix si je veux le faire ou non et que je ne suis pas attaché par le contrat pour quoi que ce soit. J'ai juste à faire ma mission comme on me le demande et si je ne m'en sens pas capable, j'ai juste à refuser la mission et ça n'aura pas d'impact sur le contrat. C'est génial, hein ?

–Ouais...c'est génial...

–Et ça veut dire que je pourrais financer tes études hyung. Tu auras juste à prendre un petit boulot à côté comme Jeonghan-hyung et Seungcheol-hyung pour compléter quand j'aurai pas trop de missions et on pourra se débrouiller. On sera enfin indépendant ! Enfin, à part si je deviens moche brusquement ou qu'un accident arrive et qu'on ait à- Hyung, pourquoi tu pleures ?

Les larmes coulaient avec facilité sur les joues de Wonwoo, de manière complètement fluide et naturelle.

–Hyung...

Devant les sanglots qui commençaient à secouer les épaules de son aîné, Mingyu se déplaça afin de pouvoir le surplomber. Il embrassa précautionneusement chacune des perles d'eau salées, espérant consoler son hyung. Il savait que ses pleurs témoignaient de sa joie intérieure, qu'il faisait enfin sortir toute la peur et l'appréhension qu'il ressentait vis-à-vis de l'avenir. Mais ça fendait quand même le cœur de Mingyu de le voir ainsi alors qu'il était si peu expressif au quotidien.

« Il avait vraiment gardé beaucoup de choses en lui » songea le plus jeune, une main dans les cheveux noirs qu'il caressait avec affection.

–...c'est vraiment fantastique Gyu.

–Je sais.

–Je suis désolé, je t'ai enlevé toute ta joie.

–Je n'aime pas te voir pleurer hyung, quel qu'en soit la raison. Je ferais tout pour empêcher ça. Mais on peut être heureux maintenant.

 Mais on peut être heureux maintenant

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