『009』

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   Vu de l'extérieur, le centre de redressement où séjournait Seishin Jikan ressemblait à un bâtiment paisible, un peu effrayant quand on le comparait à un asile mais toujours en quelque sorte accueillant.

   Mais l'intérieur était le contraire parfait des rumeurs, que ce soit l'environnement, les tenues et même l'ensemble des décorations déjà peu nombreuses... Une prison. Sa très chère nièce allait passer son stage en taule, quelle ironie.

   Sifflée par les prisonniers de la section la plus sécurisée, elle passa le petit portillon sans grande difficulté et entra avec un son sourire de signature dans le bureau de sa patronne, la seule qui lui avait donné l'opportunité de pouvoir exercer dans le milieu qu'elle souhaitait tant intégrer quand plus personne ne croyait en elle il y a des années déjà.

   La jeune femme, en enroulant une mèche teinte d'un vert clair autour de son doigt mince, inclina légèrement sa tête sur le coté quand son idole lui envoya un regard entendu.

   Son visage fin ne laissait entrevoir aucune autre expression à part le calme absolu, même après avoir su la raison de sa venue précipitée. Recourbant nerveusement son doigt au niveau du menton pour feindre un visage insouciant, la nouvelle venue demanda :

« En quoi puis-je vous aider, madame Dotoku ?»

   En revanche, l'interpellée n'était pas du genre à savoir maîtriser à son plein potentiel toutes ses émotions, notamment les plus nocives pour sa réputation. Elle faisait la morale sur l'indiscipline de sa stagiaire mais n'était pas la plus irréprochable non plus.

   De ce fait, son sourcil gauche tressauta de frustration mais la femme garda heureusement un ton docile et répondit :

« J'ai des questions à te poser sur ta jeune nièce, Seishin Jikan.»

   Mais avant que Offenker ne puisse aller plus loin, ses propres lèvres se pressèrent en une mince ligne quand elle remarqua l'intensité grandissante dans les yeux de sa garde personnelle. La curiosité n'y faisait pas partie, mais plutôt la crainte et l'appréhension.

   Yonama avait beau pouvoir sourire même devant un massacre, ses globes aussi clairs que le jour ne pouvaient pas cacher ce qu'elle ressentait vraiment. Un peu comme ses habitudes, de ses épaules qui se tendaient légèrement vers le bas ou les coins de ses lèvres qui semblaient s'enfoncer un peu plus dans sa peau comme signe de nervosité.

   Alors l'héroïne prit rapidement chacun des facteurs en compte, tentant de l'encourager avec son propre rictus pourtant déséquilibré.

« Jikan... Nous ne nous sommes pas vues depuis la mort de sa grande sœur. Elles étaient inséparables, et c'est ce qui la anéantie. C'était il y a six ans, à peu près.

- Je conçois que la mort d'un proche est difficile et...

- Madame Dotoku, elles n'étaient pas simplement proches. Voyez, un sentiment au-delà de l'admiration, l'envie et l'amour que ce soit fraternel ou non. D'après ce que j'ai vaguement entendu de mes parents, peu avant de disparaître, Jikan n'a pas prononcé un seul mot.

- J'ai cru entendre de mon garde qu'elle avait une autre sœur. Mais aucun moyen d'obtenir son nom.

- C'est Hideko Seishin. Vous savez probablement ce que cela veut dire.

- Une... Une criminelle ?!»

   Un lourd silence passa après ses derniers mots, la chef gardant le contact visuel avec insistance pour la suite et la jeune femme qui laissait une main crispée sur ses cheveux dans l'attente de son approbation pour continuer.

Vérité Falsifiée 〔My Hero Academia〕Where stories live. Discover now