happiness therapy

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- « ne bouge pas, bon sang. »

Un sourire déforma les lèvres du brun, il acquiesça et attrapa la taille de la trentenaire, la tirant entre ses cuisses. Les mains rugueuses de l'homme remontèrent doucement le haut qu'elle portait et il déposa une multitude de baisers sur son abdomen. Un doux rire s'échappa des lèvres de la blonde.

- « mais qu'est-ce que tu fais, sérieux ? » s'exclama-t-elle, entre deux sourires.
- « j'embrasse mon épouse. » souffla-t-il, contre la peau de son abdomen.
- « ça, ce n'est pas ton épouse, mais son ventre. » rectifia-t-elle. « et tu sais très bien que je déteste cette partie de mon corps. »
- « ah oui ? c'est celle que je préfère, moi. » répliqua-t-il.

Le bout de ses doigts caressait chaque parcelle de sa peau. Il aurait aimé être sage, mais ce fichu parfum le rendait fou et elle le savait. Dans un geste délicat, il enfouit son visage sous le haut de la blonde et embrassa les grains de beauté entre ces seins. Le rire de son épouse se répercutait entre les murs de la pièce.

- « arrête ça, les enfants sont dans la maison. » dit-elle, dans un souffle saccadé.
- « ils se rendront peut-être compte que toi et moi, nous ne les avons pas conçus en jouant au shôgi. » lâcha-t-il, un sourire au coin des lèvres.
- « tu es un idiot, Shikamaru. » lança-t-elle, d'une voix forte.

Les mains de la sunienne claquèrent contre les épaules du brun et il se retrouva bien vite le dos contre la chaise ; sa bouche s'emboîta à la sienne, passionnément et il se sentit fondre dans ce baiser.

- « j'ai envie de te manger. » grogna-t-elle, en lui mordant la lèvre.
- « mange-moi. » murmura-t-il, contre ses lèvres.
- « maman. » entendirent-ils. « où est mon parfum ? »

La voix forte de Shikadai se hissa dans toute la demeure ; un grognement s'échappa des lippes de la blonde, à l'instant où les lèvres de son époux tombèrent dans son cou.

- « mets celui de ton père. » répondit-elle.
- « certainement pas. je veux le mien. » s'exclama l'adolescent.
- « tu ne l'as pas terminé, par hasard ? » demanda-t-elle, en étouffant un gémissement entre ses lèvres.
- « bah si. » lança-t-il, d'une autre pièce. « je l'ai terminé, tu n'en as pas racheté ? »
- « tu l'avais mis sur la liste de courses ? » questionna-t-elle.

Un « merde » s'éleva et le soudain bruit de pas effréné les tira de l'étreinte charnelle qu'ils partageaient ; elle repoussa son époux, à l'instant où la tignasse brune de l'adolescent se glissait dans la salle de bain. Les sourcils froncés, il jaugea un instant les deux adultes.

- « qu'est-ce que vous faites ? » demanda-t-il.
- « je raccourcis les cheveux de ton pè-.. » répondit-elle, quelques nuances de rose sur les joues.
- « je fais comment sans mon parfum ? » lâcha-t-il, en la coupant.
- « tu peux prendre le mien. » souffla Shikamaru.
- « quel adolescent accepterait de mettre le parfum de son père de quarante ans ? » grogna-t-il. « tu sens le vieux, sérieux. »

Un second « merde » s'échappa des lèvres de l'adolescent et il s'évapora très vite, dans une autre pièce ; la porte de l'entrée claqua, quelques minutes plus tard. Un grand sourire sur les lèvres, le brun hocha fièrement de la tête.

- « eh oui, il a ton caractère. » annonça-t-il.
- « enfoiré. » balança-t-elle, en attrapant une paire de ciseaux.

La blonde se glissa doucement dans son dos et coupa le bout d'une mèche, une moue concentrée sur les lèvres ; ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, Shikamaru avait insisté des jours et des jours pour qu'elle s'en occupe, dès qu'il avait appris qu'elle savait faire avec les cheveux. L'insupportable sonnette de la porte d'entrée résonna un court instant et un soupir s'échappa de ses lèvres ; elle déposa les ciseaux sur le lave-linge derrière elle.

- Les héros dans l'ombre [anciennement CWSAP]Where stories live. Discover now