X.

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Un bruit de porte me réveille en sursaut. Je me redresse lentement, en essayant de ne pas réveiller Layana qui dort encore paisiblement.

Je jette un rapide coup d'œil à la pièce mais il n'y a rien. J'ai probablement dû le rêver, pourtant je suis sûre d'avoir entendu quelque chose.

La nuit est déjà bien avancée, donc je quitte le lit de la princesse et récupérer mon uniforme posé près de la cheminée, avant de laisser Layana, pour rejoindre ma chambre avant le levé du jour.

Dans la journée du lendemain, je me retrouve avec mes hommes dans la salle des armes. Je dois m'entretenir avec eux, étant donné qu'une nouvelle attaque de Nazul m'a été rapportée à l'aube.

Heureusement, cette fois-ci mes hommes ont agit à temps. Ces barbares n'ont même pas réussi à franchir nos murs.

Et mise à part, cinq de mes hommes qui ont été blessés pendant la confrontation, nous n'avons eu a déclarer aucune perte.

J'écoute, alors attentivement, le compte rendu de mes soldats, en prenant quelques notes pour mes rapports.

Après un bon moment, et alors que je m'apprête à donner mes ordres, la porte derrière moi s'ouvre bruyamment, laissant apparaître Eöl et cinq membres de la garde personnelle du roi.

Je fronce les sourcils perplexe, face à Eöl qui s'avance vers moi, accompagné des cinq gardes.

À ma hauteur, je remarque une étrange lueur dans les yeux de mon second mais je n'arrive pas à la déchiffrer.

Qu'est se passe-t-il, Eöl ? Demandé-je, déroutée.

Je suis navré, Capitaine. Me murmure-t-il, en baissant la tête.

Eöl, je ne comprends pas...

Ce dernier finit par ramener son regard, ne laissant paraître plus aucune émotion, vers moi.

Capitaine Ezekiel, sur ordre de sa majesté, le Roi Galdor, je vous arrêtes ! Finit-il par dire froidement, face à mon visage qui se décompose. Gardes, veuillez lui passez les chaines!

Brutalement, un des gardes attrape fermement mes poignets, alors qu'un deuxième me passe les chaînes. Je me laisse faire, ne voyant aucune raison de me débattre.

Je suis, ensuite poussée à avancer vers la sortie. Je suis complètement perdue et je ne comprend pas ce qu'y est entrain de se passer.

Après un passage silencieux dans les couloirs du château, nous arrivons, finalement devant la porte de la salle des trônes et j'en conclus que je vais avoir un entretien avec le roi.

En franchissant les portes, la première chose qui me traverse l'esprit, c'est la possibilité que le roi ait découvert ma relation avec la princesse. C'est la seule raison qui pourrait expliquer que je sois enchaînée ici, devant Galdor.

Arrivée devant les marches menant au trônes, le regard de Galdor à mon égard est noir de colère.

Dans un élan d'audace, je tente de prendre la parole, mais c'est sans compter sur l'un des gardes du roi qui vient écraser son poing sur ma mâchoire pour m'empêcher de parler.

Un sourire vicieux prend place sur les lèvres de Galdor, tandis que le goût du sang se propage dans ma bouche. Ensuite, un coup de pied brutal vient frapper le creux de mon genou, m'arrachant ainsi un grognement et me faisant m'agenouiller devant les marches.

Après un long silence, j'entend dans mon dos la porte s'ouvrir, me laissant ainsi, entendre une voix que je reconnaîtrais entre milles.

Vous m'avez faite demander, Père ? Interroge Layana qui n'a pas encore remarquer ma présence, étant donné que les gardes se tient en rang juste derrière moi.

Oui, approches ! Lui ordonne Galdor, sèchement.

Les pas de la princesse dans mon dos se font de plus en plus proches et je redoute l'instant où elle posera les yeux sur moi.

Je prie pour qu'elle arrive à contenir ses émotions devant son père, sinon il nous sera impossible de démentir quoi que ce soit, si mon arrestation est bien liée à notre relation.

Mais comme je le redoutais, au moment même où Layana à baissé le regard vers moi, son visage s'est décomposé et en voyant ma bouche en sang, elle n'a pas su se retenir et s'est précipitée pour s'agenouiller à mes côtés.

Ezekiel ! S'exclame-t-elle la gorge serrée, en posant sa main sur ma joue.

Layana, non... Murmuré-je, pour la pousser à se ressaisir.

Mais c'est peine perdue, elle ne bouge pas et me regarde terrifiée.

Alors, le Prince Nimiel disait donc vrai ! Intervient, soudainement le roi.

Au son de la voix de son père, Layana se fige, prenant, probablement conscience de ses gestes à mon égard devant Galdor.

Elle se redresse, rapidement et se tourne vers lui.

Père, je...

Silence ! Hurle Galdor. Plus un mot...

Cœur Royal.Where stories live. Discover now