Ward

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Je consulte ma montre, il est 22 heures. Je souffle, dépose les dossiers sur la table de mon bureau, et ferme les yeux un instant.

Tout le monde est rentré, il ne reste plus que moi dans le bureau, et c'est ainsi depuis dix jours. Je suis la première à arriver et la dernière à partir. Je me suis découverte des talents dont je n'en avais pas connaissance.

Aujourd'hui, enfin, nous avons réussi à finaliser au moins une chose.

- Je ne te savais pas si travailleuse, Lieutenant Ô'Farrell. Dit une voix qui me fait instantanément sourire et rouvrir les yeux.

Je relève la tête et la voit debout devant l'embrasure de la porte de mon bureau, tenant un sac.

- Dis-moi que c'est de la nourriture que tu tiens dans ta main. Dis-je en me levant.

Elle s'approche de moi et me tend le sac.

- Quel accueil chaleureux. Mais vérifie par toi-même. Dit-elle.

Je me presse de l'ouvrir, mes prières ont été exaucées.

Des hamburgers, bien chauds.

- Je vais t'épouser, femme. Dis-je en me dirigeant vers le canapé.

Elle lève un sourcil.

- Pour si peu, tu me déçois. Dit-elle en s'asseyant également sur le canapé.

Je ris en déballant le sachet et me jette sur mon repas comme une bête sauvage.

10 minutes plus tard, il ne reste plus rien.

- Tu vois les conséquences de travailler à l'aube et de rentrer quand les chauves-souris sont en chasse. Dit-elle en me souriant.

- Les chauves-souris te l'ont dit ? Demandais-je en me moquant.

- Tu te moques de moi ? Demande-t-elle en fronçant les sourcils d'un air sévère.

- Mais non, votre Altesse, je ne me permettrais pas d'une telle insolence envers votre personne. Dis-je sarcastiquement.

Elle sourit et lève les yeux au ciel.

- Tu essayais de m'éviter ? Demande-t-elle en croisant les jambes.

- Pourquoi aurais-je fait ça ? Demandais-je perplexe.

- Parce que tu aurais rompu notre pacte.

Oh, ça.

- Observe mon air grognon et tu auras ta réponse. Dis-je en m'approchant d'elle jusqu'à ce qu'il n'y ait que quelques millimètres entre nos visages, exagérant mes yeux pour les faire sortir de leurs orbites.

Elle me repousse en souriant.

- Alors pourquoi n'avons-nous communiqué que par téléphone depuis la soirée chez Ben ? Me demande-t-elle.

- Ça ! Fais-je un geste de la main. C'est parce que j'avais du pain dans le four. Terminais-je.

- L'expression dit "du pain sur la planche". Me corrige-t-elle.

- Ah oui ? Elle hoche la tête. Donc, Mark avait raison, marmonnais-je. Bref, je t'ai manqué, c'est ça ? Lui demandais-je en remuant les sourcils.

- Oh, oui, je ne savais plus où donner de la tête, je ne pensais qu'à toi en permanence. Dit-elle d'une voix aiguë.

- Ah oui, vraiment ? Demandais-je avec un sourire béat.

Juliette et Juliette ®️Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora