Juliette et Juliette ®️

Le chalet et les confessions

- Alors ma couleur favorite, c'est le noir. Dit-elle après avoir placé ses lèvres à la commissure des miennes.

- Pourquoi ça ne me surprend même pas. Répliquai-je avec un sourire moqueur.

Elle me donne une légère tape à l'épaule.

Nous nous sommes réfugiées dans le chalet de mes parents, un peu en retrait de Manhattan.

Nous avons fait l'amour, et maintenant nous sommes allongées. Elle est au-dessus de moi, et moi en dessous, caressant de temps à autre son dos et ses fesses.

- Le prénom de ton premier amour ?
Me demande-t-elle. Je grimace.

- Lorraine.

Elle me scrute avant de demander.

- C'est elle la mère de ta fille dont tu m'as parlé ?

- Oui, à toi maintenant. Dis-je, ne voulant pas trop m'attarder sur le sujet.

Elle pose sa main sur ma nuque.

- Sarah.

- Tu as connu d'autres Sarah que moi.

Elle m'embrasse chastement avant de me répondre.

- Non, j'en ai connu qu'une seule.

Je fronce les sourcils puis les détends, me mettant sur mes deux coudes avec elle au-dessus de moi.

- Est-ce que ça veut dire, que je suis la seule ? Demandai-je, pas sûr d'avoir bien compris.

- Et l'unique, oui. Répond-elle en passant ses cheveux sur le côté.

- Et le père de Jameela ? Demandai-je avec un regard insistant, qu'elle soutient.

- C'était plus une entente qu'autre chose.

Je continue à la fixer en inspectant je ne sais trop quoi. Après un long moment, je soupire et me laisse aller sur le coussin.

- Donc, j'ai le droit de me vanter puisque je suis la seule à t'avoir fait tomber amoureuse de moi. Dis-je en bougeant les sourcils.

- Non.

- S'il te plaît. Dis-je en passant mon bras autour de sa taille.

- Tais-toi.

- Très bien, mais je ne peux pas digérer cette nouvelle sans te faire l'amour. Dis-je en la renversant sur le côté.

- Une drôle de façon de digérer.

- À chacun ses méthodes. Répondis-je en commençant déjà à caresser son corps de mes doigts et à capturer ses lèvres avec les miennes.

- Quelle est la chose que personne ne connaît à ton sujet ?

- C'est un peu délicat, car tout le monde sait tout de moi.

- Alors celle que peu de gens savent.

Cette fois, nous sommes étendus l'une en face de l'autre. Mon bras gauche est plié sous ma tête, son bras droit sous la sienne.

Je prends sa main dans la mienne et la rapproche de mon cœur, la posant dessus.

- À part mes parents, Wes et quelques médecins que j'ai rencontrés, personne ne le sait. Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais mon cœur se trouve du côté droit au lieu du côté gauche.