Chapitre Cinq

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                Bonne lecture !

PDV RAIN

        Ca va faire la deuxième fois en une journée que je renverse un liquide sur moi ET devant Hunter. Je n'en fais même pas exprès, en plus je sens que son regard n'est pas gêné de reluquer mon décolleté. 

        "Qu'est-ce que tu regardes ?" je lui cries alors que ses yeux n'ont toujours pas bougés.

        C'est le moment où il s'excuse et où il m'apporte de quoi m'essuyer normalement. Sauf que Hunter n'est pas normal, il ne le fait pas. Il me regarde toujours, comme dans la lune. Je décide de me lever et de moi-même trouver un chiffon.

        Hunter secoue sa tête et je peux le sentir épier mes gestes du coin de l'oeil. Il s'approche tranquillement de moi alors que je prends un chiffon qui se trouvait sur le plan de travail.

        "Qu'est-ce que tu fais ?" me demande-t-il en remontant ses manches.

        Je le regarde, et sa beauté naturelle me frappe de nouveau. Cet homme est désirable, mais néfaste. Je le sais. Je peux même dire que je le sens. Mais je n'y prête pas attention. Il ne semble pas m'en prêter de toute façon.

        "Attends, je vais aller te chercher un t-shirt." m'annonce-t-il en quittant la pièce très rapidement. 

        Je frotte en vain la tâche qui habite mon haut. Pourquoi suis-je si maladroite ? Pourquoi ici ? Et pourquoi avec lui ? Ressaisis-toi Rain. Je m'invente des problèmes. Ce n'est pas l'attitude qu'il faut aborder en cet instant. Je souffle un peu et resserre ma queue-de-cheval. 

        Hunter fait apparition dans le salon, un t-shirt blanc à la main. 

        Il en fait exprès. J'en suis certaine. Je savais que mon soutien-gorge noir passait à travers mon débardeur blanc, mais lui... Ce petit ... ! Je me tais. Je l'insulte mentalement maintenant. Il savait bien que avec ce t-shirt, le problème de transparence n'allait pas être résolu. Et ça, ça s'appelle de la provocation. Directe en plus. 

        Je saisis le t-shirt qu'il me tend et me retire de la pièce pour l'enfiler. Qu'il ne croit pas que j'allais le faire devant lui. Je ne suis pas comme ça. Pas comme les filles qu'il mattait hier soir dans cette boîte de nuit. 

        "Ne va pas dans la pièce du fond", me prévient Hunter alors que je tourne des talons.

        J'entre donc dans une pièce sombre et j'allume la lumière. Je vérifie qu'il ne m'ait pas suivit. Bien, il est resté en place. La salle de bain baigne déjà dans l'obscurité totale, la nuit tombe plutôt vite ces temps-ci. J'enlève mon débardeur et m'examine dans le miroir. Je ne donne pas envie. J'ai cette cicatrice horrible qui descend le long de mes côtes sous mon sein gauche, et vient se noyer à l'extrémité de mon nombril. Je préfère oublier pourquoi elle est là. Mais je ne pourrais jamais.

        Ensuite j'enfile rapidement son t-shirt pour éliminer cette image sale de mon cerveau. Comme je le pensais, le vêtement que Hunter m'a passé est trop grand. Mais il sent bon. Un mélange de savon et de fragrance pour homme. J'aime bien.

        Mon visage est terne, je ne me maquille plus en ce moment, mais je passe. Je détache mes cheveux. Ils sont encore humides dû à la pluie qui s'est abattue toute la journée sur la capitale. Un temps tipique londonnien au final. Je passe une main sauvage dans ceux-ci et essaie de les structurer difficilement avec mes doigts. Je me surprends même à utiliser le peigne de Hunter, celui qui se trouvait près du lavabo. Au moins il prend soin de lui !

HunterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant