Chapitre Trente-et-un

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                 Bon, ce chapitre devrait vous en apprendre un peu plus sur Hunter (normalement, mais pas trop non plus, j'aime vous savoir dans le flou à émettre toute sorte d'hypothèses * - *). Des bisous et free hugs ♥ ! ! !

PDV RAIN

        Cette pièce est gigantesque et d'une clarté absolue. Les murs sont d'un blanc immaculé, et habillés par plusieurs tableaux -sans doute issus du travail de Franco. Je détaille la chambre un instant, m'étonnant que mes yeux aient cette capacité vu l'heure et la quantité de larmes qui en est sortie. 

        Un lit kingsize, défait et bordé par un cadre de lit osbcure, est placé au fond en son centre, deux tables de nuit l'avoisinent. Un dressing impressionant est sur ma droite, dissimulé par deux grandes portes vitrées, on dirait presque une autre pièce. Deux autres fenêtres imposantes donnent sur la nuit dehors. Je sens la matière d'un tapis sous mes pieds. Je tourne la tête et vois des livres disposés en vrac sur un bureau en bois. Je m'attarde un peu plus sur cette fraîche découverte.

        Je ne connais pas les auteurs qui figurent sur ces bouquins, j'en ignorais même l'existence. J'en ouvre un par inadvertance nommé Incendie. Je lis alors quelques lignes d'une page au hasard :

              Il n'y a des vérités qui ne peuvent être révélées qu'à la condition d'être découvertes.

        Je n'essaye pas de m'interroger sur le fond de cette citation, je n'en aimerais sûrement pas son sens de toute façon. 

        J'effleure de mes doigts le reste des couvertures de livres, jusqu'à tomber sur une sorte de petit carnet marron, dissimulé derrière un amas de feuilles blanches. J'ai soudain l'impression que cela fait un siècle que ce bureau n'a pas été vide.

        Je saisis le petit carnet, l'observant attentivement. Il est seulement recouvert d'une couverture brune, rien d'original. Ses bordures sont abîmés, comme si il traversait le temps depuis un certain moment. J'ouvre le livre et remarque une première page, vierge.

        Je feuillette les quelques pages, partant de la dernière qui est quasiment déchirée et froissée. Elle ne devait visiblement plus être là.

         J'y lis des lettres V accompagnées de numéros à leur droite, tous suivant un ordre croissant. Je continue de tourner les pages, en distinguant quelques mots, même des phrases. Je m'arrête au milieu du carnet pour lire une note.

                C'est comme si il y avait une immense fenêtre entre nous. Je peux te voir, et tu peux me voir bien sûr, mais tu ne le fais pas. Tu ne vois pas ma peine quand je te regarde rire parce que je ne suis pas responsable de ces éclats. Chose que je voudrais. Puis, je commence à penser que c'est peine perdue, je suis trop timide, pas assez confiant avec moi-même pour ouvrir cette fenêtre et oser te parler. Mais le pire, c'est que même si j'essayais et ouvrais cette fenêtre, tout ce que je sentirais, c'est l'odeur de ton parfum derrière ton dos.

        Mes doigts touchent de leur bout l'écriture ciselée et le papier usé. Certaines lettres et même certains mots sont effacés par de l'eau. Des larmes ? Je devine tout de même leur sens, malgré  le fait que leur raison m'achappe. Je crois que ça me touche. Mon quota démotions pour ce soir a définitivement atteint sa limite.

        Les autres pages comptent elles aussi des petits fragments semblables à celui-ci. Je décide de retourner au salon et de le glisser dans ma veste, préférant les lire plus tard. Hunter m'en voudra peut-être mais actuellement, je n'en ai rien à faire. Je n'en ai même plus rien à faire.

HunterWhere stories live. Discover now