Hunter

Chapitre Trente

                 J'apprécie vraiment que vous soyez plus nombreuses à lire Hunter. Et je vous en remercie. Je crois que je vous aimes * O *

PDV RAIN

        La différence entre ce qui m'arrive et ce que je lis dans mes romans, c'est que pour une fois, ça se passe mieux dans la réalité. La même réalité que je vis. J'ai bien des sentiments pour Hunter. Je le réalise au fur et à mesure que l'on se découvre.

        Est-ce de l'amour ou de la simple passion, ou autre chose ? Je l'ignore, m'embarquant avec une confiance aveugle dans un terrain si attrayant en apparance mais peut-être miné. Et ce doute pourrait sérieusement hanter mes prochaines nuits. 

        Je suis à califourchon sur lui, mes jambes s'enfoncent même dans le cuir de son canapé.  Mes doigts se faufilent dans sa chevelure brune, griffant presque ses racines. Mais Hunter ne semble pas perturbé, il a l'air de savoir ce qu'il fait. Aussi, quand une de ses mains se glisse sous mon t-shirt, j'ai un mouvement de recule.

        Mes yeux sont clos, et j'ai l'air essouflée, comme après un marathon. Une énorme bouffée de chaleur me submerge soudain, me forçant à stopper notre baiser. Seulement, Hunter ne semble pas en avoir finit, il s'attaque maintenant à mon cou, le parsement de baisers arrachés.

        Je ne pense plus, le laissant ainsi diriger. Je n'ai pas non plus la force de protester, chacun de ses mouvements m'assaillant fortement.

        Ses doigts effleurent la peau de mon ventre, ce qui a le pouvoir d'hérisser jusqu'au plus minuscule de mes poils. Je halète sous la chaleur de ses membres. Mais alors que je continue de me laisser aller, Hunter arrête ses doitgs sur une partie de mon ventre, estompant dans la même minute les baisers sur mon buste.

        Il ne bouge plus. Seuls ses doigts frôlent avec douceur et découverte mon ventre. Et je comprends exactement ce qui l'intrigue. 

        Son regard est maintenant rivé sur l'endroit qu'il palpe, je crois même qu'à travers mon t-shirt, une trace se voit. C'est là que je remarque les longs cils noirs qui entourent ses paupières.

        J'ai envie de lui dire de ne pas s'attarder sur ce détail, mais je n'ose pas. Il est tout à coup plus concerné, sérieux, comme si il essayait de comprendre quelque chose qui lui est inconnu. 

        Toujours dans le silence, Hunter relève doucement la tête, me demandant sans doute la permission de soulever mon t-shirt et de regarder ce qui le perturbe tant. Mais j'hésite franchement, je n'ai pas envie qu'il me juge ou me laisse tomber si j'ai l'idée de lui raconter comment s'est arrivé. Parce que cette cicatrice est aussi dégueulasse que le souvenir qui l'accompagne. 

        Ou alors peut-être qu'il comprendra, qu'il me rassurera en me disant que c'est derrière moi maintenant, que je dois oublier, et qu'il m'aidera à laisser cet évènement de côté. Ou je pourrais simplement mentir en affirmant que c'est un accident de cuisine. Mais qui croirait ça ?

        Je ne sais définitivement pas, ma confusion grandit et mes peurs aussi. Mais Hunter m'a montré qu'il pouvait essayer de me comprendre, qu'il me veut, qu'il y a bien quelque chose de troublant entre nous, et que nous cherchons tous les deux à y mettre un mot. Le laisser entrevoir une page de mon passé pourrait peut-être nous aider à y arriver. 

        Je décide finalement de ne pas lui raconter l'histoire de cette marque éternelle, préférant la garder pour un moment un peu moins délicieux, moins intime. Quand je serais prête à me confier complètement à lui. Corps et âme.