Lettres à Granger

Lettre 43

Avez-vous bien lu la lettre précédente qui se retrouve en commentaire de cette phrase ?

Drago Malefoy

15, Essex Magical Street

Salem MA-01970
(États-Unis)

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Hermione J. Granger

99 B, Charring Cross Road

WC2H 0DT Londres

(Royaume-Uni)

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Salem, le 21 janvier 2001.

Ma douce et tendre Hermione,

Comme promis, je t'écris pour te dire que je suis bien rentré. Ce weekend est passé beaucoup trop vite, j'aurais aimé qu'il n'ait pas de fin.

Sais-tu que tu es vraiment formidable ? Malgré ta lettre, j'ai douté jusqu'à la dernière seconde... Et même lorsque tu m'as enfin ouvert la porte et que j'ai vu ton visage, résolument fermé, j'ai cru que tu allais me laisser dehors.

En te voyant, si proche de moi après tant de temps passé loin de toi, je n'avais qu'une envie, te serrer dans mes bras. Mais visiblement, tu as préféré me gifler ! Je ne l'ai pas vue venir, celle-là, bien que je ne l'ai pas déméritée, je le reconnais volontiers.

Remarque que sans ce geste, je ne suis pas sûr que notre weekend se serait terminé de façon si idyllique. Tu as eu besoin d'exprimer ta frustration et je le conçois parfaitement.

Et je dois dire que j'ai été surpris par ta capacité à rester maîtresse de tes émotions ! J'étais là, devant toi, à te demander pardon et toi, tu te contentais de me dévisager les bras croisés.

Jusqu'à ce que je te dise en face à quel point je t'aime. J'ai vu ta carapace se fendiller et j'avoue en avoir honteusement profité. Plus je te disais à quel point tu comptes pour moi et à quel point j'ai eu peur de te perdre, plus je t'ai vue céder.

Et quand j'ai finalement osé m'approcher pour te prendre dans mes bras, tu as craqué. Et jamais je ne pourrai oublier ce baiser que nous avons échangé, tes larmes enfin libérées lui donnant un léger goût salé.

Et là, en fermant les yeux, je peux encore savourer le goût de ta peau. Je peux encore entendre le moindre de tes soupirs alors que tu autorisais mes mains à redécouvrir ton corps. Je pense encore te sentir te coller tout contre moi, jusqu'à ce que nous fusionnions à nouveau.

Je crois que je n'ai jamais autant aimé te faire l'amour que cette fois-là. Ta vulnérabilité et ta force, mêlées, m'ont transcendé. J'ai totalement perdu tout contact avec la réalité. J'ai vécu un rêve éveillé.

Ce weekend a été le plus beau de toute ma vie et pourtant, ça n'a pas toujours été facile. J'ai entendu tes reproches et, comme je te l'ai dit, je les comprends. Nous n'aurions pas dû t'infantiliser de la sorte. Tu as effectivement prouvé à de multiples reprises que tu savais te défendre et que tu n'avais besoin de personne pour le faire.

Mais je ne suis pas un Gryffondor, moi. Je n'attaque pas les problèmes de front, le courage porté en étendard. J'ai tenté de régler la situation comme je le pouvais, avec mes propres capacités. Finalement, c'est Harry qui nous a aidés mais hé, tu l'as reconnu toi-même, le Choixpeau a envisagé de le répartir chez Serpentard ! Et de toute façon, seul dans l'histoire face à la détermination de trois Serpentard, il n'aurait eu aucune chance.

Mais je te promets que je ne referai plus la même erreur. Je ne prendrai plus le risque de te sous-estimer. Je ne te prendrai plus pour une petite chose fragile à protéger.

Et je ferai encore tout mon possible pour te prouver que tu as eu raison de m'accorder ton pardon.

Je crois que je n'étais jamais resté aussi longtemps dans un lit. D'ailleurs, tu as bien fait d'emménager côté moldu... On a ainsi pu profiter des livraisons à domicile. Ce truc est génial, pourquoi les sorciers n'ont-ils pas importé l'idée sachant qu'avec la magie, le service pourrait être encore plus efficace ?!

Oui, c'est bien moi qui suggère d'exploiter une idée moldue. Tu vois l'influence que tu as sur moi ?

D'ailleurs, tu sais que je n'avais jamais mangé de sushis ? Mais je ne sais pas si j'ai aimé le plat en tant que tel ou la façon dont on les a mangés... On m'a pourtant appris à ne pas jouer avec la nourriture, mais là...

Je devrais peut-être me recentrer un minimum ! Je ne sais pas encore quand on va pouvoir se revoir (j'avoue avoir dépensé toutes mes maigres économies dans ce voyage mais je ne le regrette absolument pas) mais si je continue à ne penser qu'à ça, je ne vais plus être capable de faire quoi que ce soit de productif.

Quand je te dis que tu me retournes les sens !

Sinon, j'espère que les résultats des examens ne tarderont pas trop à arriver. J'ai croisé Pablo en rentrant et apparemment, on les aurait dès la semaine prochaine. J'espère que ça a été !

En parlant de Pablo, il faudrait quand même que je trouve un moyen de le remercier car s'il n'avait pas proposé de prendre mon apparence via polynectar pour aller bosser à ma place, j'aurais perdu mon job... Je ne sais d'ailleurs pas où il a trouvé la potion, exactement. Ce type est plein de ressources insoupçonnées.

De prime abord, il passe pour un grand bavard un peu saoulant mais plus je le côtoie, moins j'arrive à le cerner. C'est assez déstabilisant en fait.

Je vais te laisser pour ce soir... Je dois retourner en cours demain et il se fait déjà tard.

Je ne pense qu'à toi,

Drago
(qui est tout simplement heureux)

Vous pouvez retrouver le lien de la réponse d'Hermione dans le commentaire de cette phrase (je mets le @ vers le profil de Mery-Alice et le lien vers la lettre en question).

Je dois vous avouer que j'ai pesté en recevant la dernière lettre de Mery-Alice... Ok, elle comptait lui ouvrir la porte, mais je faisais quoi, de ça, moi ?! Elle m'a dit qu'ayant fait le compte-rendu IRL précédent, c'était à mon tour... Sauf que là, c'est la réaction d'Hermione qu'il fallait aborder, pas celle de Drago, ah ah.

Alors voilà. Pour le coup, j'avoue également que j'aurais changé la lettre si elle avait trouvé que ça ne correspondait pas à ce qu'elle imaginait, si Hermione lui avait pardonné trop vite, si elle n'aurait pas dû le gifler ou quoi... Mais preuve qu'on se connait bien, elle a aimé ! Et j'espère donc que vous aussi :)

Mais voilà, finalement, ils vont retenter le coup. Mais comment résister à un Drago qui parcours la moitié du monde pour implorer votre pardon, hein ?

Encore merci de nous lire !