Chapitre 2: L'épouse .

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La nuit était tombée rapidement .

Arnold avait encore des dossiers à classer .
Estha entra à nouveau Dans son bureau ayant frappé au préalable.

Elle l'observa un cours instant sans qu'il lève le nez de son bureau .

-Il est tard Arnold .

Ce dernier répondit sans bouger .

- tu peux partir Je n'ai plus besoin de toi .

-je ne le disais pas pour moi .

Il leva la tête surpris .

Elle se rapprocha encore .

-Tu devrais penser à déléguer un peut tu sais , l'époque où tu devais tout faire tout seul est révolue .

-Ah Oui ? S'enquit -il en s'adossant .

Estha s'assit dans le siège en face de lui .

La boite métallique contenant les cigarette était toujours posée sur le bureau .
Arnold l'ouvrit en prit deux , en tendit une à la jeune femme et alluma la sienne Avant de lui donner Le briquet électrique en acier .

Estha retira ses talon et croisa les jambes , tirant une bouffée de fumée.

-Marie a appelé. Je crois qu'elle se sent seule .

L'homme soupira . C'était donc ça , solidarité féminine.

-Tu as respecter le mémo au moins ? Demanda-t'il .

-Moui , Mais il va falloir en rédiger un autre à lui lire Si tu ne rentres pas d'ici une heure .

-quelle heure est -il ?

- 10h (du soir )

-Déjà ?!

Il éteignit sa cigarette, se leva . Il était Grand . Devait faire au moins un mètre quatre vingt dix .

Il décrocha sa veste Du porte manteau, et prit ses clés sur le bureau .

-Tu penseras à boucler les dossiers
Arbat Et Kropotkinskaya ... dit il en enfilant sa veste ...
Estha acquiesça rapidement
-mmmh mmmh , allez file !

Il sortit rapidement du bureau dévala les marches .
S'il manquait Le dîner , Marie serait bien capable de l'empoisonner dans son sommeil .
Il lui restait moins de quarante minutes avant qu'elle ne débarrasse .
Il démarra en trombe .

Sa vie était réglée comme une horloge avec Son épouse à ses côtés .
Il l'avait rencontré du temps où il dirigeait encore à l'agence .
Une femme discrète . Ni trop moche , ni trop Belle . Classe Et éduquée. Elle lui en demandait peut . Et cela faisait d'elle la parfaite compagne .
Ils n'avaient jamais envisager d'avoir un enfant . Le métier ne le permettait pas . Son mariage n'était qu'une couverture servant à Le faire passer pour un citoyen lamda.
Marie savait tout cela , et cela lui convenait . Elle lui en demandait vraiment peut .
Comme par exemple de dîner tous les soirs à la maison . À l'heure !

Il repensait à leur rencontre au volant . La pluie légère s'écrasant sur le pare brise .

Une bibliothèque. Il effectuait des recherches Sur la botanique .
"Le client" que ses agents avaient capturer et torturer la nuit dernière était un botaniste travaillant dans un de ces laboratoires clandestins qui pullulaient  Dans Moscou
.
Il  avait lâché un seul nom "Badiane " ( une Anis étoilé : variété de plante médicinal ) dont l'agent actif était Le composant d'une pilule pouvant rapporter des milliards à l'industrie pharmaceutique du pays Si les labos du Kremlin la brevetait en premier .

Il espérait apprendre quelque chose de plus Avant de faire son rapport au premier ministère.
Complètement absorbé par ses recherches, il lui brisa presque Le poignet , lorsqu'elle tenta d'en soulever la couverture pour lire le titre .

Il s'excusa prestement , comprenant sa méprise .

Puis il remarqua ses yeux gris derrière ses lunettes .
Sa petite bouche en coeur et ses cheveux châtains clairs .

Elle s'excusa elle aussi , arguant qu'elle avait été surprise de voir un homme russe passionné de botanique .
-"jardinier ?" Se hasarda t'elle
Il sourit .
-"spécialisé dans la chasse aux mauvaises herbes " .
Son métier lui avait appris à donner la réplique à deviner les attentes des gens . À les combler .

Il voyait que cette jeune femme était à un carrefour sentimental , lasse d'attendre un changement . Elle prendrait ce qui viendrait .

Il l'invita à prendre un café Le soir même .
Ce fut le début de leur idylle .
Elle renonça à tout savoir de son travail quand il lui avoua enfin au bout de la quinzième année de Quoi il retournait . Renonça à la maternité .
Renonça aux mondanités , renonça à son rêve d'actrice . Et se lança dans Une activité plus simple . Ouvrit une ligne cosmétique .

Cette aventure en duo , serait sa seule raison d'être . Elle ne lui demandait que deux choses en retour . Le respect et la fidélité.
Il ne devait pas lui mentir et elle devait être la seule à tout jamais !
Deux choses impossibles pour un homme ordinaire .
Mais Arnold , elle l'avait senti , n'était pas un homme ordinaire .

Et il honora sa femme de manière irréprochable durant les dix-huit années qui avaient constituées leur vie commune .

Cette soirée ne fit pas exception .
Il se gara devant la villa à 10h20minutes (du soir )

Il était Dans les temps ...

Sorti son double des clés devant le perron .
La lumière était encore diffuse Dans la salle à manger . Marie vint l'embrasser.

-A trente minutes prêt tu peux remercier Estha . Dit -elle sur le ton de la rigolade en prenant sa veste ...

Il soupira et s'excusa

-Chérie je n'ai pas vu le temps passer .

-Ce n'est pas grave , le dîner est encore chaud .

- Qu'est ce que tu nous a concocté ?

-Stroganov ! ( plat a base de Boeuf ) .

-Mmmmh .

Il se dirigea vers leur chambre à coucher. Se déchaussa dans le couloir.
Retira sa chemise et ses chaussettes .
Pénétra dans la chambre . Enleva son pantalon et ses sous vêtements. Puis, se coula sous la douche .
La chambre était spacieuse . C'était la seconde pièce la plus large après la salle de séjour .
La maison était bâtie en un seul niveau . Les architectes avaient privilégiés la superficie.
Une bais vitrée donnant sur le jardin , derrière laquelle se tenait Marie , un verre de vin à la main , Dans une robe verte jade simple et courte . Elle non plus ne faisait pas ses quarante-six ans .

Elle frissonna lorsque les lèvres humides et les bras froid de son mari entrèrent en contact avec sa peau .
Elle n'était pas frileuse . Aucun russe ne l'était , l'hiver ici était le plus rude de toute l'Europe ...

Avoir un compagnon c'était un peut comme un petit feu pour se réchauffer dans la froideur de Moscou . Elle se laissa aller à la chaleur qui gagnait son corps.
Le dîner pourrait bien attendre un peut .
Il semble que son Homme avait d'autre appétits en cet instant précis. Tentative de se faire pardonner pour son retard ?

Il ne l'était même pas vraiment.
Néanmoins elle se sentit chérie , vénérée .
Elle s'abandonna .

MOSCOWWhere stories live. Discover now