ARIANNE » taekook

20. Amour

Le silence mélangé aux bruits des feuillages dansant avec le vent glaciale du soir le rendait nerveux. Après sa fuite, Jeongguk se retrouva seul dans la forêt, depuis une durée qu'il ne serait comptée, mais bien trop longue à son gout. Il prit la décision de s'assoir contre un arbre, en se recroquevillant sur lui-même dans l'espoir de se fondre dans le décor sinistre de cette nature sauvage et hostile puis, apeuré, il se mit à sangloter. Ce qui le rendit honteux. Il se détestait, il se détestait d'être aussi faible, et alors de n'avoir aucune valeur aux yeux de son père. Il avait raison, il était trop faible, il ne serait jamais digne d'être un Roi. Ses pensées le rongèrent ainsi, quand soudain, il entendit une voix grave et familière se lever dans le silence de la nuit. 

     — Jeongguk ?

Le regard du prince se releva. Aussitôt qu'il vit l'aria, il se releva. Taehyung, lui, lâcha son épée au sol, dès lorsqu'il vit la silhouette du prince.

   — Taehyung-ah!, s'écrit-il dans un sanglot saccadé.

Le prince accouru jusqu'à lui, et l'enlaça, si vigoureusement, que taehyung avait l'impression que le noiraud croyait qu'il pourrait disparaître à tout moment. Le plus âgé lui caressa la chevelure pour l'apaiser, alors que le prince empoigna ses vêtements peu décidé à le lâcher. Désormais rassuré de l'avoir à ses côtés. Hors, soudain, l'aria l'attrapa soudainement par épaules et le poussa, assez fort pour qu'il puisse tomber au sol. Aussitôt, jeongguk vit une flèche du royaume suprême se loger dans l'épaule de l'aria, qui en le poussant, l'avait protégé. Ils l'avait retrouvé. Et ils avaient blessé son protecteur!

Ne sachant la raison, l'aria fut victime d'une soudaine douleur si insupportable qu'il s'évanouit au sol. Les hurlements de jeongguk, et les pas d'hommes furent les seuls souvenirs qui lui resta avant de s'endormir.

     La chaleur crépitante de la source de lumière se trouvant à ses cotés, fit taehyung se lever. Ses paupières encore lourde, s'ouvrirent prudemment, il vu à ses cotés la silhouette d'un homme. Il cru halluciner en l'apercevant, il fronça ses sourcils et alors qu'il tenta de se relever, il gémit de douleur. Il rouvrit ses yeux, d'un air complètement ahuri et surpris lorsqu'il conclu que l'homme à ses cotés était bel et bien le père de Jeongguk. C'était lui et ses hommes qui l'avaient sauvé de sa blessure, il n'en revenait pas. De nombreuses personnes sont mortes des mains du père de jeongguk y compris ses parents, mais ce soir, ses mêmes mains sauvèrent une vie, sa vie particulièrement, ce qui rendait la situation davantage étonnante.

Le Roi se tenait là, debout, lui faisant dos avec sur lui son accoutrement de guerre qui pouvait peser cinq kilos sur les épaules d'un homme. Il était intimidant ainsi et prestigieux, il dégagea l'aura d'un leader, d'un roi de nation. Les premiers mots qui voulurent sortir de la bouche du blessé furent :

   — Pourquoi ?, lui demanda-t-il.

Il ne comprenait pas, taehyung était certain que le Roi l'avait suivit dans l'espoir de retrouver son fils grâce à lui. Mais..il ne comprenait pas, la raison pour laquelle il l'avait aidé. Il aurait très bien pu le laisser mourrir au sol, dans cette foret et emmener de force son fils après qu'il ait retrouvé en utilisant l'aria.

Le Roi ne lui répondit pas, à son questionnement, peut-être que lui-même ne savait pas réellement ce qui lui avait prit. Il souffla puis, s'avança jusqu'à la porte d'entrée, ses pas résonnait dans la pièce en bois, et alors qu'il s'apprêta à sortir, les derniers mots de l'aria résonnèrent dans la pièce :

   — Vous m'avez sauvé, alors prenez-en la responsabilité.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du Roi, avant que ce dernier ne sorte de la pièce, sans avoir échangé un mot avec son ennemi. Quelques  instant plus tard, il entendit de nouveau la porte d'entrée s'ouvrir. Jeongguk arriva à son tour avec une bassine d'eau froide et une serviette dans les mains.