Figth | Tome 3

Chapitre 17| Emmy

EMMY

J'y vais fort mais peu importe. Je veux qu'il comprenne qu'il ne peut pas revenir comme ça en pensant se faire pardonner. Comme il ne me regarde plus, je ne peux plus lire en lui. Et je déteste ça, je veux voir si ce que je dis l'atteint, si mes mots le percute de plein fouet. Je me rapproche donc de lui et lui redresse le menton à l'aide de ma main.

- Tu m'as anéanti et ce n'est pas en revenant la bouche en cœur que je vais te pardonner. Je ne suis même pas sûr de pouvoir un jour te pardonner ou bien même t'accorder à nouveau ma confiance.

Ses yeux vert brille d'une lueur que je ne lui connaissait pas. De la tristesse, du regret?

- C'est pas des conneries, Emmy. Je t'aime vraiment.

Je relâche mon emprise sur son menton et je recule en passant la main dans les cheveux. Pourquoi je le hais autant que je l'aime? Après tout ce que j'ai enduré de sa faute, je devrais le détester et ne pas avoir mal en le voyant se fissurer devant moi. Mais pourtant, il y a une partie de mon cœur qui je le sais lui appartiendra toujours.

- Je te promet que je vais me rattraper.

Je ris. Non, mais il se fou vraiment de moi, ma parole.

- Tu sais ce que tu m'avais promis aussi? De ne jamais m'abandonner. Alors ne fait pas des promesses que tu ne sauras pas tenir.

- Emmy, j'ai besoin de toi dans ma vie.

Il vaudrait mieux qu'il arrête de parler, il s'enfonce de plus en plus.

- Quand moi j'avais besoin de toi, tu étais où? Ah oui, pas là.

Je vois ses poings se contracte, je jurerais qu'il risque de bientôt donner un coup dans un de mes murs.

- Je t'aime...

Autrefois je rêvais d'entendre ses mots, aujourd'hui ils sonnent faux dans mes oreilles.

- Alors arrête de m'aimer.

- Et je fais comment? Tu m'as appris à aimer mais tu ne m'as jamais appris à cesser de t'aimer!

Je croise les bras sur ma poitrine en essayant de paraitre la plus insensible possible au mots qu'il me hurle.

- Il y a pas de notice pour l'amour Emmy. Ça arrive sans prévenir, ça nous tombe dessus et...

- Stop!

Il se redresse et me domine de tout son long. Tant pis, il ne m'impressionne pas.

- Ne me parle pas comme ça, me menace t'il.

- Tu as perdu le droit de me donner des ordres.

Il jure entre ses dents et me prends au dépourvue en posant ses lèvres chaude sur les miennes. Je mets de côtés le bien que je ressens dans ce baiser et je le repousse plus énervé que jamais. Il se permet de m'embrasser.

- Dit moi que tu n'as rien ressentis.

Il pose ses mains sur mes épaules.

- Enlève les de là.

Je me dégage de son emprise et le fusille du regard. Ses yeux sont suppliant. Jamais je ne l'ai vu en position de faiblesse. D'habitude il fait le gros dur et ne laisse pas ses sentiments transparaitre dans ses yeux émeraude. Mais aujourd'hui il s'est complètement ouvert à moi. Je peux tout voir. Et là, ce que je vois c'est un homme démunis. Je me suis donné à lui, je lui ai racontée mes plus douloureux secrets, je me suis confiée à lui comme jamais, je lui ai accordée toute ma confiance et il lui a fallu une journée pour brisé tout ça. Je n'ai pas la force de tout reconstruire, je n'ai plus la force de l'affronter lui.

- Je veux que tu sorte de chez moi, Adrian.

Cette fois il sait qu'il n'y aura pas de retour en arrière. Que je suis tout simplement incapable de lui pardonner. Il se brise à son tour sous mes yeux. Je retiens mes larmes et détourne le regard.

- Si c'est vraiment ce que tu veux...

- C'est ce que je veux, dis-je dans un murmure à peine audible.

C'est surtout ce que veux ma raison. Mon cœur lui aurait fait un choix bien différent. Il l'aurait supplier de m'embrasser et de me hurlait qu'il m'aime. Non, Emmy. Jusque là ton cœur t'as apporté que des malheurs...

Je ne le vois pas partir mais j'entends la porte claquer. Cette fois c'est finis pour de bon. Je me laisse tomber par terre, secouer par les sanglots. La porte d'entrée s'ouvrent à nouveau et alors j'ai espoir que ce soit lui. Mais non, c'est Olivia qui accourt vers moi. Je pleure à chaude larmes et me refugie dans les bras de mon amie. Lucas me jette un regard désolé et disparait dans sa chambre.

- J'ai vu Adrian sortir, dévasté, j'ai su qu'il s'était passé quelque chose. Je suis désolé poulette.

Jamais je ne pensais un jour avoir aussi mal pour un garçon. Jamais je ne pensais avoir un jour l'occasion de mettre un point final à ma relation avec Adrian.

- Je lui ai dit de partir.

- Je t'assure que c'est ce qu'il y a de mieux pour vous deux.

Je secoue la tête de gauche à droite. Mon cœur a repris le dessus face à la raison, mais c'est trop tard.

- Eh, tu n'as pas a t'en vouloir. Il t'a fait bien pire.

- J'ai l'impression que ma vie est vouée à l'échec. Que j'écarte toute les bonnes choses.

Olivia remet une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Emmy, tu es une de ses personnes qui même si elle ne croit plus en rien, elle continue à se battre. Alors non, ta vie n'est pas voué à l'échec, il faut juste que tu en reprenne les commandes.

Je fixe à nouveau la porte qui m'a désormais séparé pour de bon d'Adrian. J'ai encore le goût délicieux de ses lèvres sur les miennes. Oli a raison, je dois reprendre les commandes de ma vie. Je ne peux plus la laisser me diriger ainsi. Sinon je risque de m'y perdre et je ne vais pas lui laisser le plaisir de gagner cette manche. Je vais me battre, encore. Pour tout les gens qui ne m'ont jamais abandonner dans ces neufs mois d'enfer. Pour ma mère qui elle n'a pas eu la chance de s'en sortir. Pour me prouver que mettre un point final définitif à ma relation avec Adrian n'était pas une erreur mais le début de ma reconstruction. 

TADA !

Je vous laisse, la suite arrive demain...