La fin du confinement

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Comme tous les Français, Arthur et Cyril sont devant leur télévision pour écouter le Président déclarer la fin du confinement.

– C'était sympa d'être confiné avec toi.

– On s'est bien éclatés.

– J'imagine que maintenant c'est fini.

– Ouais, tu vas retrouver ta copine et t'amuser avec elle. On n'est pas gays, c'était juste histoire de se faire plaisir pour passer le temps.

– T'as été un très bon partenaire.

– On n'en parle à personne.

– Si un jour tu le dis à quelqu'un, je te fracasse.

Ils ne tiendront pas toutes leurs promesses. Ils resteront colocataires pendant la durée de leurs études. Et régulièrement, ils succomberont à l'envie de se sodomiser.


Pour Hugo, la fin du confinement veut dire qu'il peut retourner aux États-Unis, pour rejoindre sa femme et recommencer une vie normale.

– Tes valises sont prêtes ?

– Oui. Frangin, je voulais dire que...

– On s'est laissé aller. Je ne dirai jamais rien.

– T'es le meilleur, je me suis bien éclaté.

– Je rêve de ce genre de moment depuis l'adolescence.

– On aurait pu faire des folies à l'époque.

– On s'est bien rattrapés, frangin.

Ils se quittent à l'aéroport. Ils n'auront plus jamais de sexe entre eux, le confinement était une parenthèse. Mais ces instants resteront de bons souvenirs, pour tous les deux...


La vie a repris son cours normal. Nous ne sommes à nouveau plus que deux dans notre maison. Le confinement a été une belle parenthèse, mais désormais nous revenons à nos habitudes et nous sommes pleinement satisfaits rien que tous les deux.

– Salut Théo, comment tu vas ?

– Super bien. J'ai rencontré une fille.

– Cool.

– Ouais, on s'entend bien.

– Salut les mecs.

Dans la salle de sport, nous reformons notre groupe, uniquement pour faire du sport.

– Moi aussi j'ai une meuf.

– Et vous vous amusez bien ?

– Ouais, je crois que je me suis amélioré niveau sexe.

– Moi aussi, je me lâche beaucoup plus. Elle me dit que je suis une vraie bête.

– Pareil. Merci les gars.

– C'était bien sympa ce confinement.

– Ouais, si on doit en vivre un autre, on revient chez vous.

Ils n'imaginent pas passer le prochain confinement avec leurs copines. Je note...


Charles et Henri ont continué leurs jeux sexuels. Pour le reste du confinement, ils se sont mutuellement échangé leurs boxers, leurs chaussettes, leurs chaussons, pour prendre du plaisir. Ceci, plusieurs fois par jour. Ils ont tellement éjaculé que l'appartement sent le sperme.

– Nous avons cédé au Tentateur.

– Peut-être, Charles, mais n'est-ce pas bon de succomber ?

– Tu m'as entraîné dans le péché.

– On ne peut pas interdire à un homme de jouir.

– Je suis devenu impur.

– Tu vas quitter notre communauté ?

– J'y ai consacré une grande partie de ma vie.

– Aimes-tu plus Dieu ou la masturbation ?

– Ta question est un blasphème.

– Tu aimes te masturber et il n'y a aucune raison de s'en priver. Ce n'est pas un péché, Charles, c'est la nature. Et la nature est divine.

– Iras-tu raconter ce que nous avons fait ?

– Non. Et nous ne nous verrons plus, puisque je suis exclu de la communauté.

– Je suis navré de t'avoir dénoncé.

– Ce n'est rien, Charles, je préfère jouir que prier. Je sais que tu vas continuer.

– Non, je dois redevenir sage, ce confinement n'était qu'une parenthèse.

– Tu te masturberas toute ta vie et c'est une bonne chose.

Henri s'en va. Charles va devoir accueillir un nouvel élève. Il ne pense pas à la manière de bien l'éduquer. Ce à quoi il pense et ce qu'il espère c'est qu'il aura à nouveau accès à des boxers bien odorants et des chaussettes sales à souhait...


Avec Enzo nous nous sommes sodomisés mutuellement plusieurs fois par jour. Il était tant que le confinement se termine parce que nous avions tous les deux le cul bien irrité. Il est venu avec moi fêter la fin de cette période :

– On s'est bien amusés.

– Ouais, c'était cool.

– Maintenant j'ai besoin d'une femme.

– Pareil.

Je connais désormais ce regard, il est sur le point de dire quelque chose de lubrique.

– Tu sais, me faire mater pendant que je fais l'amour c'était un de mes fantasmes.

– Tu l'as réalisé.

– Pas vraiment, c'était une poupée ! Je n'ai jamais osé demander à un mec de me mater, mais après ce qu'on a fait... Est-ce que tu veux me mater avec une vraie femme ?

– Avec plaisir.

La fin du confinement n'a donc pas mis un terme à notre complicité sexuelle. Je me retrouve maintenant souvent chez Enzo pour le regarder faire l'amour avec une femme.



Je pensais que le confinement allait ruiner ma petite entreprise de prostitution. C'est tout le contraire qui s'est réalisé. J'ai vu défiler plus de clients que d'habitude. Je me suis déplacé à domicile pour satisfaire des célibataires en manque. Et à cause de ces déplacements, j'ai effectivement dû sucer pas mal de policiers pour ne pas me prendre des amendes. Certains de ces clients sont devenus des réguliers et je continue à les voir même après le confinement.

– Je viens pour la leçon.

Le plus jeune des militaires, dans ce fameux groupe de cinq, m'a recontacté peu après son expérience, qui n'était pas franchement une réussite. J'ai dû lui apprendre comment on baise virilement un cul. Il aura d'autres occasions de se montrer devant ses collègues et il ne veut pas démériter. Pour lui, les leçons sont gratuites. Il est mignon, il porte bien l'uniforme et peut-être bien que c'est lui qui va ruiner son business parce que si je tombe amoureux...

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