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   Dans la rue, je marche tellement vite que j'ai l'air d'une folle, mais je m'en fiche complètement. Je ne pense qu'à une seule chose, rejoindre Jules. J'entends derrière une voiture et quand je me retourne je suis surprise de voir Rayane. Je ne savais pas qu'il a le permis. Il s'arrête à côté de moi et baisse sa fenêtre. Je pense que si j'avais des fusils à la place des yeux ,je le tuerai. Il me regarde droit dans les yeux et me dit :
-Il faut qu'on parle, Mathilde.
-Rayane, je n'ai pas le temps ! Mon petit frère est à l'hôpital, putain ! Je n'ai pas le temps de parlé avec toi !
-Oh. Je t'emmène à l'hôpital. Monte avec moi.
   Je ne sais pas si je devrai monté mais l'hôpital est presque à l'autre bout de la ville. Je décide donc d'accepter. Je monte dans sa voiture et il accélère à toute allure. Dans la voiture, nous ne nous parlons pas jusqu'à ce qu'il brise le silence.
-Pourquoi ton petit frère est à l'hôpital ?
-Ça ne te regarde pas.
   Je réponds un peu sèchement mais je n'ai pas envie de lui parler.
-Ok. Au fait, il faut qu'on parle...
-Non. J'ai des choses plus importante à faire que de parler avec toi.
-Je t'aime.
-Tu ment.
-Non, je ne ment pas.
-Si. Si je ne t'aurais pas quitter, tu aurais couché avec moi et tu m'aurais laissé comme une merde juste après.
-Non. Je n'aurais jamais fait ça.
-Bien sûr que si.
-J'ai changé. Je n'aurais jamais fait ça à toi.
-Laisse moi rire.
-Pourquoi tu ne me crois pas ?
-Parce-que tu me ments.
   Il pousse un soupir un crispant ses mains sur le volant de la voiture. Il ne me parle pas jusqu'à devant l'hôpital.
   Une fois arrivé, je descends sans lui laissé un seul regard. Je vois qu'il est mal mais je m'en contre fiche. Avant que je ne claque la porte, Rayane me dit :
-Je t'attends, comme ça tu rentreras en voiture.
   Je lui fait un signe de la tête et il sourit. Je claque la porte et je crois entendre un "Je t'aime" mais je pense que j'entends des voix. Quand je rentre, je vais directement à l'accueil et demande à voir mon frère. La dame de l'accueil m'indique la chambre. C'est la chambre C-58 au troisième étage. Je monte directement dans l'ascenseur. Quand je suis au troisième étage, je cherche désespérément la chambre de Jules. Au bout de 10 minutes, je trouve sa chambre. Je toque et entre directement. Je le vois en train de lire une BD. C'est Astérix. Quand il me voit, il me gratifie de son plus beau sourire. Je m'approche de lui et le prend dans mes bras. Je ne vois rien qui puisse ressembler à une chambre d'hôpital. Il y a juste une télé et une table de nuit avec un lit et deux fauteuils. Il me regarde longuement et me fait encore un grand sourire.
-Mathilde, tu m'as tellement manqué !
-Je ne suis parti que une nuit, n'exagère pas.
   Nous rigolons tout les deux.
-Au fait, tu es au courant pour Frédérique et Maman ?, me demande Jules.
-Oui, maman ma raconté.
-J'espère que je te reverrai bientôt.
-Hein ?
   Comment ça je te reverrai bientôt ?
-Maman ne te l'a pas dit ?
-Non, quoi ?
-Je vais dans une famille d'accueil la semaine prochaine.
-C'est une blague ? Pourquoi tu y vas ?
-Quand on est arrivé a l'hôpital, le docteur a demandé comment je me suis fait ça. Maman a tout raconté et le médecin a téléphoné a des gens qui ont dit que je devrai aller en famille d'accueil pendant 2 mois.
    Quand Jules me raconte tout ça, je ne peux empêcher une larme de couler. Il me regarde d'un air intrigué.
-Excuse moi Jules, je dois y aller.
-Quoi ? Déjà ?
    Je vois qu'il est déçu mais je ne peux pas rester une seconde de plus ici. Je l'embrasse sur le front et le prend dans mes bras avant de m'en aller. Je prends l'ascenseur et vais sur le parking. Je vois la voiture de Rayane qui m'attend toujours. Quand j'ouvre la porte de la voiture et que je m'asseois je fond en larmes.
-Bah, qu'est-ce qu'il y a ?
   Il me prend dans ses bras et je ne le repousse pas. J'ai besoin de réconfort.
-Mon frère, va aller en famille d'accueil.
   Je me calme peux à peux et Rayane démarre la voiture en me lâchant. Je regarde par la vitre pour penser à autre chose. Mais je n'y arrive pas. Comment ma mère ne m'a pas dit qu'il aller en famille d'accueil ? Certainement parce que tu es partie avant qu'elle te le dise, me dit ma conscience. Je prends mon téléphone et envoie un message un ma mère en lui disant que je rentrerai plus tard dans l'après-midi. Un blanc s'est installé entre Rayane et moi, mais je décide de le briser.
-On peut aller chez toi ?, je lui demande et il a l'air surpris tout autant que moi.
-Euh... Si tu veux mais pourquoi ?
-Si on doit parler, je préfère que ce soit chez toi.
   Je vois un sourire soulagé (?) sur son visage. Quand nous arrivons devant chez lui, il gare sa voiture et nous sortons en même temps de la voiture. J'essaye d'être le plus loin possible de lui et je crois qu'il s'en ai rendu compte car il a poussé un soupire.  Nous entrons dans la maison et montons directement dans sa chambre. Il ferme sa porte à clés. Il se retourne et brise le silence qu'il y a entre nous :
-Du coup, il faut qu'on parle Mathilde.
-Oui, pourquoi tu faits ça ?
-Quoi ?
-Pourquoi tu couches avec des meufs et tu les quittes juste après ?
-J'ai fait ça avant, et je ne sais pas pourquoi je l'ai fait.
-Tu te rend compte que tu as faillis me briser le coeur.
-Je ne l'aurai pas fait, tu le sais bien.
-Je ne sais rien du tout, mais je sais que je ne veux plus jamais te voir.
-Non, Mathilde. Je t'aime, moi.
-Arrête un peu ton cinéma !
   Je cris plus fort que je ne l'aurais voulu, mais il m'énerve. Il veut me faire croire qu'il m'aime alors que c'est le contraire. J'en ai plus que marre de ses mensonges. Soudain, il me pose une question qui m'étonne beaucoup :
-Est-ce que tu m'aimes ?
-Je.. Non, je ne t'aime pas.
   Je ment. Je sais qu'au fond de moi je l'aime, mais je ne lui montre pas.
-Tu es sûre ?
-Oui.
   Non.
-Alors, dit moi que tu ne veux plus me voir. Dit moi que tu ne veux plus de moi, dit moi tout ça et je te laisserai. (Le silence est ma seule ma réponse et je laisse une larme coulé sur ma joue.) Alors ?
-Laisse moi tranquille.
-Alors dit moi tout ça et je te laisserai tranquille.
-Je... Non, je ne le dirai pas.
-Pourquoi ?
-Parce-que...
-Parce-que quoi ?
   Je sens qu'il veut me pousser à bout pour que je lui dise, et il y arrive.
-Parce que je t'aime !
   Il s'approche de moi et entremêlent ses doigts avec les miens.
 

DESTINY-TOME 1 [terminé] Where stories live. Discover now