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Le lendemain, Ari demanda à Pyrilampe sa journée de libre, afin de ne pas laisser sa petite sœur seule pour la rentrée des classes.

— Dois-je accepter de laisser sa journée de libre à Ari ? Demanda Pyrilampe à sa montre.

— Sa présence n'est pas requise aujourd'hui.

— Eh bien c'est bon tu peux y aller, je n'aurai pas besoin de toi pour la réunion d'aujourd'hui.

Ari le remercia, et lui et sa sœur partirent à pied vers l'école de la jeune fille. Celle-ci en sautillait presque de joie, son cartable vert sur le dos.

— Tu es heureuse de retourner en cours ?

— Oui, c'est génial le collège ! Je vois tous mes amis et puis on apprend des trucs intéressants. Mais toi, tu n'aimes pas l'école, c'est pour ça que tu n'y vas plus ?

Le jeune homme leva les épaules, ne sachant pas vraiment quoi répondre à sa sœur. S'il avait arrêté l'école pour travailler avec son beau-père ce n'était pas uniquement à cause des écoles supérieures qu'il jugeait ridicules, mais aussi à cause des élèves. Bien sûr personne n'avait jamais été ouvertement mauvais avec lui ; après tout, pour être serein, tout le monde devaient s'entendre avec tout le monde, les désaccords et autres disputes n'étaient que des entraves à la paix intérieur...Mais si les mots n'avaient jamais étaient violents, les gestes quant à eux, suffisaient largement à exprimer le rejet ou le dégoût : un regard froid, un changement de place, un silence à son approche...

— Tu n'es pas obligé de me le dire, l'interrompit sa sœur. Mais tu peux me faire confiance.

Ils arrivèrent bientôt devant le collège d'Ariane où de nombreux autres élèves attendaient l'ouverture du portail annonçant le début de la nouvelle année scolaire.

— Merci de m'avoir accompagné ! Dit la jeune fille en s'en allant rejoindre ses amis.

Puisqu'il était désormais libre, Ari déambula dans les rues à la recherche d'une occupation pour sa journée. Puis il repensa à ce dont Chiron lui avait parlé pendant son premier cours, à tous ces objets entreposés dans les sous-sols de l'Assemblée Nationale. Le professeur n'avait pas dit si l'entrepôt était accessible au public ; Ari en doutait, pour ne jamais en avoir entendu parlé, mais il pouvait toujours essayer. Alors il changea de direction : cape vers l'Assemblée Nationale.

La ville était grande, heureusement le jeune homme la connaissait comme sa poche, pour en avoir fait le tour des heures durant, depuis son enfance. Il n'aimait pas trop le métro où bien trop de personnes se compressaient dans de petites cabines pour se déplacer plus rapidement, et essayer de rattraper le temps. Évidemment le trajet était bien plus long à pied, mais aujourd'hui ce n'était pas les heures qui lui manquaient.

La principale institution politique de son pays était un imposant bâtiment fait de pierres blanches, sur lesquelles de grandes fenêtres de verres étaient incrustées. Sur le fronton, en haut des imposantes portes automatiques, étaient inscrite la maxime incontournable : la sérénité est la clé. Il était déjà venu deux jours avant, pour la réunion mensuelle des députés et n'avait pas osé poser de questions sur les secrets du sous-sol, trop intimidé par les politiciens qui en fait je faisaient pas vraiment de politique... Mais ce matin, seul avec lui même, il sentait sa curiosité se réveiller, le poussant à entrer dans le bâtiment et à marcher jusqu'à l'accueil.

— Bonjour, je suis Aristoclès Logos, le secrétaire de Pyrilampe Gramma.

L'homme face à lui hocha gentiment la tête, attendant plus amples explications sur la présence du jeune homme.

— Désolé de vous déranger mais, je voudrais accéder aux sous-sols, si possible. S'il vous plaît.

L'hôte d'accueil lui jeta un regard étonné, car très peu de personnes faisaient cette demande, ou même s'intéressaient à ces lieux.

Quand Platon sortit de sa caverne [ Wattys2021]Where stories live. Discover now