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Avec les nouvelles responsabilités de Sophia, Ari fut dispensé de passer ses journées avec elle et retourna au bureau avec Pyrilampe, triant ou transférant des dossiers quelconques.

Le principal inconvénient désormais, était qu'il ne pouvait plus sortir en douce voir Ostrace, car son beau-père le remarquerait immédiatement s'il partait du bureau. Il était donc condamné à rester seul, et même si autrefois il s'en serait accommodé sans problème, maintenant ils se languissait de revoir son ami. Mais il était toujours puni, comme le lui répétait sa mère, sauf ce soir là :

— Sophia m'a contacté pour me demander si je t'autorisais à aller la voir dans la semaine. Elle m'a dit qu'elle se sentait coupable de ne plus pouvoir passer du temps avec toi maintenant qu'elle était députée, et elle voudrait y remédier. Sylvestre, penses-tu que nous devrions lever la punition d'Ari ?

— Oui.

— Eh bien c'est d'accord, poursuivit Hestia. Tu n'es plus privé de sortie, mais ne parts plus jamais en pleine nuit.

Ari en aurait sauté de joie, mais à la place il offrit à sa mère un grand sourire.

Dès le lendemain, lors de sa pause déjeuner, il eu tout d'abord envie d'aller retrouver Ostrace pour manger avec lui, mais il pensa que sans Sophia, jamais il n'aurait pu, alors il décida d'aller la voir à son nouveau bureau. Après tout il aurait tous les autres jours pour aller voir le philosophe.

Désormais, la jeune femme logeait près de la place de la Sérénité, à côté du bureau de député où elle avait déposé ses valises définitivement.

Quand il arriva, il trouva celle-ci en pleine discussion, avec une montre.

— Ari ! S'écria-t-elle en le voyant entrer. Je suis heureuse que ta mère t'ait laissé sortir.

— C'est grâce à toi, merci encore. Ça te dis qu'on déjeune ensemble aujourd'hui ?

Elle approuva et tous deux partirent en quête d'une boulangerie pour acheter quelques chose à manger. Au moment de payer, la jeune femme fut forte heureuse de pouvoir utiliser sa nouvelle montre.

— Je me sens si indépendante maintenant, avoua-t-elle à Ari. Et puis tout ce dont j'ai besoin se trouve juste là ! Je bénis mon grand-père pour avoir inventé les montres.

Ari hocha la tête, même s'il ne partageait pas le même avis. Néanmoins, il comprenait ce sentiment de liberté qu'elle pouvait ressentir, maintenant qu'elle n'avait plus besoin de ses parents pour subvenir à ses besoins.

— Et comment tu gères ton nouveau poste ? Tu t'en sorts ?

— Bien sûr ! J'ai l'impression d'avoir été faite pour ça. J'ai déjà assisté à plusieurs réunions avec d'autres députés proche des frontières mais les relations avec les pays voisins étant impossibles, on fait comme on peut. C'est un travail plus compliqué qu'il n'y paraît, il y a tellement de choses à gérer, les montres sont une aides primordiales pour ne pas être constamment tourmenté par le travail. J'ai envisagé d'embaucher un secrétaire pour me décharger quelque peu, mais étant encore novice, je n'aurais rien à lui apprendre. Et puis comme je ne peux pas gérer en même temps la ville de l'ancien député Nestor et être ici, j'ai dû reléguer cette tâche à quelqu'un d'autre déjà.

— Si tu as besoin d'aide, tu peux me demander.

— C'est très gentil de ta part Ari, mais en tant que simple secrétaire, je doute que tu réalises l'ampleur des tâches qui me sont confiées.

Sa soudaine montée au pouvoir lui donne la grosse tête, pensa le jeune homme, quelque peu piqué par le ton condescendant de la jeune femme.

Quand Platon sortit de sa caverne [ Wattys2021]Where stories live. Discover now