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Mars — Base Aérienne d'Incirlik, Turquie.
IVAR

Ivar s'allongea sur le lit béton de l'infirmerie en gémissant. La douleur était si atroce que il ne pouvait même plus bouger son pied.
Après avoir été prisonnier de guerre pendant huit mois, on l'avait envoyé au front. Deux jours plus tard, il s'était pris deux balles dans le pied et le commandant avait préféré le renvoyer chez lui. Après tout, Ivar n'était pas n'importe qui, il était le fils unique du chancelier, le chef à la tête du pays.

Ivar s'apprêtait à appeler sa mère, pour lui annoncer son retour à la maison, à Istanbul.

Mais a se moment même, un beau black dont les muscles divin allaient déchirer son haut, apparut au seuil de la porte ; il avait les yeux les plus tristes du monde.

"Si tu pars, je pars aussi." Murmura Zerrin.

"T'as perdu la boule ?" S'écria Ivar en se redressant.

"J'ai commencé cette aventure avec toi, et je compte la terminer avec toi."

"Espèce d'idiot ! Tu crois vraiment que je vais rester là à pleurnicher dans un coin parce que j'me suis fais bobo au pied ?" Il croisa les bras et fixa la fenêtre. "J'vais revenir de toute façon, je vais revenir plus fort que jamais."

Zerrin hésita longuement en regardant ses chaussures. Il était toujours dans son uniforme militaire vert kaki, mais Ivar, lui, portait un pull bleu avec sur sa poitrine, un aigle, symbole de l'armée de l'air turque.

"Le front, c'est trop risqué pour toi. Ton père ne peut pas se permettre de te perdre à un moment pareil. Les troupes françaises avancent de plus en plus à l'Ouest—"

"Mon père ?" Ivar pointa son index sur son amis. "La situation de mon père n'a rien à avoir avec moi en tant que soldat. C'est à cause de gens comme VOUS qu'on va l'a perdre cette guerre !"

Il se leva brusquement du lit et fit semblant de tenir une mitraillette. Zerrin l'ordonna de sa réassoir.

"J'vais continuer à me battre, jusqu'à qu'on extermine un par un ces fils de cons  !" Il fit semblant de tirer à droite à gauche de la pièce. "Ah ça mon gars, on va la gagner COMME ÇA cette guerre." Il attrapa une bouteille d'eau en verre qui éait sur son chevet et s'en servit comme épée contre les ennemis imaginaires.
Les deux garçons éclatèrent de rire.

"Pan ! Pan ! Slash ! C'est pas mon vieux cretin de papa qui va m'arrêter. Pan !"

Ivar s'arrêta tout à coup, se sentant légèrement étourdis, vertigineux. La pièce commença à tourner autour de lui, sa vue se dissipa et un bruit sourd l'envahit.

Soudain, la bouteille tomba de ses mains et se brisa sur le sol. Il posa sa paume fébrilement contre son front et ferma les yeux.
"Eh," Zerrin se redressa du lit. "Ça va ?"

Ivar leva les yeux aux ciel et tomba à la renverse.

UN RÊVE POUR DEUX🥀Where stories live. Discover now