épilogue : l'homme qui souriait

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EPILOGUE






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"VEUILLEZ vous lever, clama l'huissier.

Cela eut le mérite de couper court au murmure sourd et indistinct dans le Tribunal, le silence soudain brisé par les froissements de vêtements et les raclements de gorge nerveux de l'auditoire, alors que tous se levaient d'un seul homme.

"La Chambre Criminelle de Séoul, présidée par l'honorable juge Hwang Hyunjin, est ouverte.

Le magistrat pénétra dans la salle d'audience. Malgré le nombre de procès auquel Yoongi avait assisté, le cérémoniel et le sérieux des lieux l'impressionnaient toujours autant, de la façon dont le juge releva ses manches d'hermines avant de prendre place, au hochement de tête en direction de l'huissier pour inviter l'audience à se rassoir.

Hwang Hyunjin était relativement jeune ; encore ce matin, les médias, qui avaient pris place sur les marches du Palais de Justice, critiquaient son manque d'expérience et doutaient de sa capacité de piloter une affaire aussi brûlante que sensible. Même s'il était fraîchement sorti de l'école de la magistrature, il avait déjà endossé la robe noble pour d'autres affaires, toutes aussi épineuses que celles-ci. Un député de la majorité accusé de chefs de violence, une entreprise d'électronique en vogue détournant quelques millions de la caisse, un lobbyiste utilisant sa couverture médiatique pour monter une vaste escroquerie : aucun des prévenus n'avaient échappé à l'œil critique et aux décisions tranchées de Hwang, et ce n'était pas aujourd'hui que cela commencerait.

"La bonne nouvelle, lui avait glissé quelques minutes plus tôt Namjoon à l'oreille, alors qu'ils attendaient dans le hall du Palais ; c'est qu'il aura moins tendance à accepter les pots de vins.

Et même si un malfrat de l'envergure de Park était tenté de recourir aux méthodes peu scrupuleuses pour parvenir à ses fins, Yoongi savait parfaitement, à la vue de Kim Seokjin du côté de la défense, que ce ne serait pas le cas. Qu'il n'essayerait pas de marchander sa semi-liberté comme il avait essayé de le faire avec eux, quand il avait demandé la protection des témoins. Son avocat avait la même posture que dans cette salle d'interrogatoire : les cheveux d'un noir de jais reflétant l'ébène de sa robe, les mains sagement jointes au-dessus de son dossier cartonné, le regard perçant et prêt à en découdre.

─ 传说 𝙎𝙊𝙐𝙑𝙄𝙀𝙉𝙎 𝙏𝙊𝙄 𝙌𝙐𝙀 𝙏𝙐 𝙀𝙎 𝙇𝙀𝙂𝙀𝙉𝘿𝙀 : 𝙔𝙊𝙊𝙉𝙈𝙄𝙉Where stories live. Discover now