| JOUR 1 | TRADITION

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Neji ouvrit doucement les yeux, expirant longuement en espérant chasser l'angoisse de son organisme avec de familiers exercices de méditation

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Neji ouvrit doucement les yeux, expirant longuement en espérant chasser l'angoisse de son organisme avec de familiers exercices de méditation. Cependant, le reflet de son miroir lui montrait toujours un visage trop pâle, et il sentait sa poitrine se tordre jusqu'à presque former des noeuds avec son coeur. Il avait l'estomac noué et le souffle court, peu importait à quel point il tentait de regagner son calme, cette indifférence à la limite de l'apathie qu'il prenait d'ordinaire tant de fierté à maintenir en toutes circonstances.

Il se leva en apportant un soin particulier à ne pas froisser son vêtement, puis soupira profondément, résigné. Il semblait finalement que même lui ne pouvait rester tranquille et serein le jour de son mariage.

Il s'observa de nouveau dans le miroir, tentant en vain d'ignorer son coeur qui martelait dans sa poitrine, et de distraire ses pensées qui semblaient presque voleter autour de son crâne comme des insectes parasites. Son haori d'un noir profond contrastait violemment avec sa peau pâle, et ses yeux clairs, fierté de son clan, perçaient son reflet en lui renvoyant un regard indubitablement angoissé. Il était vraiment pitoyable, songea t-il avec une petite grimace dénigrante.

Neji eut le réflexe de se passer une main dans les cheveux, tic lui venant lors des rares occurrences où il se sentait oppressé, mais s'arrêta au dernier moment par peur de déranger sa chevelure. Il avait eu bien assez de mal à se coiffer le matin même, jusqu'à ses mèches semblant déterminées à faire de ce jour mémorable un moment plus stressant encore qu'il ne devait l'être. Le jeune homme se fustigea mentalement pour être si fébrile. Il savait pertinemment qu'avec l'expérience acquise au fil des années dans le domaine de l'inexpression faciale, la plupart des gens ne percevraient sûrement pas son trouble intérieur, le trouvant peut-être même étonnement composé un jour comme celui là.

Mais il ne parviendrait pas à tromper Tenten ou Lee. Ce qui était rassurant d'un côté puisque l'une serait sa femme dans quelques heures et l'autre se trouvait représenter ce qui se rapprochait le plus de son meilleur ami, s'il avait dû en choisir un. Toutes ces années à grandir ensemble l'avait malheureusement pour son ego laissé quasiment transparent aux yeux de ses coéquipiers alors que même les membres de sa famille étaient facilement dupés par son masque, cette façade taillée avec soin au fil des ans et des blessures endurés.

Cette même famille avait pesé sur ses épaules pour qu'il s'unisse à sa fiancée de la manière la plus traditionnelle possible, eux qui voulaient initialement quelque chose d'assez discret, intime, qui leur ressemble et ne fasse pas placarder sur tous les murs de Konoha l'annonce de leur mariage prochain, avaient finalement dû s'incliner devant les aînés du clan Hyuuga. Neji savait que le côté très froid et évènementiel de la chose déplaisait à Tenten, mais elle n'avait pas voulu s'opposer de manière aussi flagrante à sa belle-famille qui digérait déjà difficilement le choix du jeune homme de se marier en dehors du clan. Lui-même, élevé dans cet univers strict et austère, habitué à être réprimé, se disait qu'au fond ce n'était qu'une fois de plus où son appartenance à la Bunke lui coupait les ailes, mais il acceptait bien moins facilement que ce choix forcé rende sa partenaire malheureuse, même si elle le niait pour ne pas en rajouter à son sentiment de culpabilité.

SEPT JOURS AVEC NEJI HYUUGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant