Chapitre huit

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Au bout de quelques jours, John avait fini par accepter la demande en colocation du génie.

Il ne restait plus qu'à informer son père.

Autrement dit, ce que le blond redoutait le plus.

Alors, lorsqu'il était sur le point d'entrer dans le salon, John tremblait de tous ses membres.

Il ne s'attendait pas à retrouver un cadavre.


     ***

Les funérailles se firent dans le silence total.
John se tenait devant, face à un cercueil noir, impersonnel. Étonnement, il ne ressentait rien.
Il ne ressentait que du vide.

Il se sentit coupable de cela en voyant les visages chagrinés derrière lui.
Il ne parvint pas à se concentrer sur les paroles du prêtre, devant lui.
La seule chose qu'il vu fut un jeune homme dans un large manteau noir à quelques sépultures de distance.

Ses yeux de glace fixés sur lui.

Plus tard, lorsque la foule d'ombres noires se dispersèrent et que John se dirigeait vers le jeune homme qui n'avait toujours pas bougé, ce dernier lança, les yeux dans le vide.

-Je n'ai jamais compris pourquoi le décès d'un homme est si triste. Nous sommes plus de sept milliards sur cette Terre. Et pourtant..un seul homme ? Inintéressant.

Ce disant, il tira sur la cigarette -John se retint de la lui arracher- coincée entre ses lèvres avant de rajouter:

-Mais la tristesse n'est qu'un entremas d'interactions entre les différentes parties du cerveau alors c'est malheureusement inévitable.

-Merci pour le support, cela me touche énormément.

Les yeux du brun descendirent dans le regard de l'adolescent endeuillé, vides d'émotions.

-Si tu cherchais un support émotionnel, il ne fallait pas venir me voir.

John releva les yeux vers lui.

-Donc, pourquoi es-tu là ?

Sherlock détourna le regard, perdu dans le brouillard de Londres.

-On m'a toujours dit que s'attacher n'était pas un avantage. Je commence à me rendre compte que l'on ne peut pas s'en empêcher non-plus.

Le blond fronça les sourcils. Qu'est-ce que cela signifiait ?

-Allons John. Rentrons à Baker Street.

C'était la première fois que Sherlock avait laissé une porte ouverte pour John Watson.

Quelque part où il serait chez-lui.

Ce fut la première fois que le blond ressentit consciemment quelque chose pour le génie.





Voici le chapitre huit !
Je tenais à dire que leur histoire durant leur adolescence ne sera pas très détaillée, je n'écrirai que les scènes qui sont « importantes » pour l'histoire (car n'oublions pas que ces chapitres sont les souvenirs d'un soldat blessé gravement qui ne peut pas donc se souvenir d'absolument tout).

Aussi petit indice, la direction que va prendre l'histoire après tout les souvenirs de John est dans le titre: Past, Present&Future.
Prenez soin de vous !

Past, Present &Future [JOHNLOCK] Where stories live. Discover now