Chapitre dix-sept

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N'hésitez pas à laisser une étoile et à me donner votre avis ! L'épilogue arrive demain :)

-Les victimes se sont suicidées. Toutes avec le même poison.

John redressa la tête des papiers qui gisaient sur son bureau.

-Quel type de poison ?

-Cyanure déclara Sherlock qui venait d'entrer dans la salle.

Le blond retourna immédiatement ses papiers en sentant le regard insistant du brun se poser sur sa tête.

Il semblait avoir mal dormi, des cernes violettes tranchant la pâleur de son visage. Et avait un poignet en sang.

-Sherlock fais-moi voir ton bras.

Il secoua la tête.

-Sherl'.

Il leva les yeux au ciel -John savait à quel point il haïssait ce surnom- avant de lui tendre son poignet sous les yeux ébahis du Yard.

Une large plaie séparait la peau blanche du génie, couverte de sang séché. L'ancien médecin militaire désinfecta la plaie, y mit un bandage, ses yeux s'attardant sur les élégants doigts du génie. Qui furent brutalement arrachés de sa poigne aussitôt la tâche finie.

-Ne perdons pas de temps déclara le génie après avoir déglutit face au contact qu'il avait perdu pendant deux ans.

John aurait juré entendre quelque chose trembler dans sa voix.

***

-Le meurtrier est plus intelligent que la moyenne.

-Tu as trouvé quelque chose ?

Rache.

Rachel.

-Renseignez-vous sur « Rachel ».

Greg tourna des talons suivant du regard Le Brun qui sortait de la pièce.

-Est-ce tout ce que tu as à dire Sherlock ?

Ce dernier s'arrêta, dans les marchés d'escaliers.

Puis ses yeux clairs trouvèrent ceux de John. Et y restèrent.

-C'est l'œuvre d'un serial killer. Et il a fait une erreur. Une erreur en rose.

Avec ceci, il disparut.

***

John n'était absolument pas dans l'humeur de faire la cuisine.

Cela lui résultait à marcher dans la rue, remplie de passants, une de ses mains dans sa poche, l'autre s'appuyant sur sa canne.

Il s'arrêta.

Devant lui se tenait une devanture qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps.

Angelo.

Un étrange sentiment trouva le cœur serré du Docteur qui sans arrière pensée, passa la porte d'entrée.

Aussitôt, ses oreilles perçurent la faible musique de jazz du restaurant, musique si familière à ses années de lycée.

Ce restaurant lui rappelait les rendez-vous, les soirées où son père était trop saoul pour lui tenir compagnie.

Ces rendez-vous se tenaient avec un jeune homme aux cheveux de jais.

John ferma brievement les yeux. Avant de les rouvrir face à la voix chaleureuse du patron, le-dit Angelo.

-Johnny ! Ca fait des années ! Sherlock et toi, vous ne m'aviez pas dit que vous veniez ici pour un rencard !

Le blond fronça les yeux.

-Sherlock ?

-Il est là depuis tout à l'heure à attendre. Et dire qu'avant, c'était lui le retardataire, les rôles se sont inversés..dit-il avec un clin d'oeil, poussant le docteur en direction d'une des tables -la seule- près de la fenêtre. Et effectivement, le garçon devenu homme y était assis. Et n'avait pas quitté John des yeux.

John avait oublié à quel point il était magnifique.

-Bonsoir.

En réponse, le génie se contenta de sourire. Un simple sourire hésitant.

John mourrait d'envie de l'embrasser.

-Je ne savais pas que tu mangeais toujours ici.

-L'être humain a tendance à être attaché à ses habitudes répliqua-t-il comme ci c'était évident. « Assieds-toi. »

Et alors, ils parlèrent. Ils hésitèrent d'abord. Puis parlèrent jusqu'à ce qu'Angelo leurs laisse la clé du restaurant (puisque visiblement Sherlock était de confiance). Le brun lui raconta ses différentes enquêtes qu'il menait depuis deux ans tout en déviant la sur protection de Mycroft. Et John lui conta sa vie à l'armée, la cicatrice qui reposait sur son épaule, les yeux plongés dans le liquide ambré. Des jeunes soldats et de leurs sourires soulagés en voyant leur plaie refermée, la promesse de vie plus forte encore. Puis les corps mutilés gisant écarlates sur le matelas blanc. Parfois des visages sans noms, parfois son compagnon de chambre. Et alors John ne pouvait que regarder lorsqu'ils emportaient le corps loin des vivants.

Et Sherlock écoutait, ses deux yeux gris reflétant le peu de lumière dans l'obscurité de la pièce.

Ce ne fut que plus tard, lorsque John s'était tut pour regarder de l'autre côté de la vitre, incapable de croiser son regard qu'il prit la parole.

-J'ai besoin d'un docteur pour mon travail.

Past, Present &Future [JOHNLOCK] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant