Chapitre dix

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Ils ne s'étaient jamais dit « Je t'aime ».

***

Cela faisait trois mois désormais.
Et Sherlock tenait sa parole.
John y faisait attention: pas de nouvelles piqûres sur les bras, aucune trace de stupéfiants dans l'appartement, aucun symptôme de drogué.

À croire que le génie détestait réellement perdre.

Au point d'abandonner la drogue.

John sourit. Il devrait continuer à faire ce genre de défis.

Néanmoins, venait l'heure du gage promis.

Et, sachant qu'il sera décidé par le génie en question, il était terrifié.

Il ne devrait pas..c'était juste un gage..

John repensa aux têtes trouvées dans le frigo, aux organes traînant parfois sur le plan de travail de la cuisine.

Après considération, il avait tout les droits de l'être.

Un sms.

Une notification au nom de Sherlock apparu sur l'écran.

Une adresse. Accompagnée d'un « ne sois pas en retard ».

On ne peut pas dire non à un Holmes, n'est-ce pas ?

   ***

Lorsque le blond arriva, il se retrouva en face d'une boîte de nuit bondée, illuminant la rue piétonne de lumière artificielle.

Pourquoi Sherlock le voulait-il ici ?

Cela ne semblait pas être le type de fréquentations qu'aurait ce dernier.

Rien qu'à imaginer Le Brun danser, il rougit furieusement.

Et fraya la crise cardiaque lorsqu'il sentit une main sur son épaule.

-Deux minutes de retard.

John se retourna en direction de son interlocuteur. Et eut le souffle coupé.

Devant lui se tenait Sherlock.
Ses boucles correctement coiffées, dans une tenue..

Il était à couper le souffle.

-John ?

Le sujet de ses pensées l'interpella, n'obtenant pas de réponses à sa précédente déclaration.

Le blond se reconcentra subitement.

-Pourquoi sommes-nous ici ?

Le brun sourit avant de s'avancer vers l'entrée.

-Je veux voir combien de temps tu es capable de passer avec moi.

     ***

Lorsque John entra dans la pièce, il fut assailli par une musique forte et des couples dansants. Plus une forte odeur d'alcool.

Grimaçant, il suivit Sherlock sans problème jusqu'au bar, ce dernier occupé à parler au barman.

-Tu sais que nous ne sommes pas majeurs ?

-Ne gâche pas le plaisir. répliqua son compagnon, amenant un verre de contenance dorée à ses lèvres.

Le blond le fusilla du regard, ne touchant pas à sa propre boisson.

-Donc, quel est mon gage ?

-Danse avec moi.

Si John s'attendait à quelque chose, ce n'était pas cela.

-Je te demande pardon ?

Le bouclé leva les yeux au ciel, soupirant d'exaspération.

-J'ai dit: danse avec moi.

Il fit un mouvement de tête exaspéré en voyant l'expression du blond puis saisit son bras et l'entraîna vers la piste de danse.

Et honnêtement..John était trop ahuri pour protester.
Il se contenta de regarder Sherlock danser dans des mouvements sensuels.
Qui aurait pu croire que Sherlock Holmes, génie sociopathe ayant rarement un sourire au visage put aussi bien danser..

Le blond remarqua quelques regards en biais en direction du brun.
Et leurs lança en retour des regards noirs, ne passant pas inaperçus aux yeux du génie.

Ce dernier sourit avant de s'approcher sensuellement du plus petit, plaçant ses mains sur sa taille, rapprochant son corps à la limite de la décence.
John rougit encore plus, sa respiration s'altérant et pour cause: les mains qui étaient auparavant sur sa taille se dirigeaient dangereusement vers ses hanches d'une manière plus que suggestive.

-Je peux savoir ce que tu fais ?

Le coin des lèvres du brun se relevèrent en un sourire, sa joue effleurant la sienne tandis qu'il lui murmurait à l'oreille:

-Je veux voir si mon hypothèse est juste.

Le blond se tendit, un frisson lui parcourant la colonne vertébrale malgré la chaleur de la pièce.
Oh qu'est-ce qu'il mourrait d'envie de l'embrasser.

-Quelle hypothèse ? murmura-t-il, son souffle chatouillant la peau du cou du bouclé, qui laissa agrandir son sourire.

Néanmoins, il n'eut pas le temps de répondre. Car ils aperçurent deux hommes de la sécurité suivis par le gérant en leur direction.

-Hé vous ! Quel âge avez-vous ?! Vos cartes d'identité !

-J'espère que tu cours vite. déclara Sherlock, sortant en courant de la boîte de nuit.

Derrière lui, John jura avant de partir à sa poursuite.

Dix minutes plus tard, de retour à Baker Street, les deux jeunes hommes reprirent leur souffle, les poumons en feu.

Leurs regards se croisèrent: ils éclatèrent tout deux de rire.

-Je..je ne fais plus jamais ça. parvint à dire le plus petit, entre deux rires, essayant de retrouver son calme.

-Ne mens pas à toi-même. Même si c'est une particularité que les humains ont tendance à faire. Tu as adoré.

-C'est faux.

-C'est vrai.

-Tu as raison.

-J'ai toujours raison.

John leva les yeux au ciel mais ne le détrompa pas pour autant.
Autant observateur qu'il était, il ne l'avait pas apercevoir s'avancer vers lui et sursauta lorsque ce dernier posa ses mains sur ses hanches, l'entraînant vers le milieu du salon.

-Nous n'avons pas fini de danser expliqua-t-il comme-ci cela allait de soi.

Il haussa un sourcil, un sourire radieux aux lèvres, les yeux fixés dans ceux d'habitude si froids du brun, le laissant prendre la tête.

Il ne recula pas quand ce dernier se pencha et posa maladroitement ses lèvres sur les siennes.

    ***

Le lendemain, John regarda Sherlock revenir tout guilleret dans l'appartement.

-Tu étais où ? demanda-t-il, intrigué.

Ce n'était pas tout les jours que l'on voyait le génie avec un sourire aux lèvres.

-Je viens du commissariat, expliqua ce dernier, il m'a fallu trente bonnes minutes pour expliquer à l'inspecteur que la boîte de nuit dans laquelle on est allé hier soir était en fait un repère de de terroristes.

John faillit s'étouffer dans son thé.





Ta-Daaa
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Past, Present &Future [JOHNLOCK] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant