•je te sauverai•

Chapitre 9 : reste avec moi

La fin du weekend était arrivée lentement pour Daisuke, il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir voir Nami. Ils s'étaient vraiment amusés les deux jours où elle était resté chez lui et il avait pu découvrir son visage rempli de joie, un sourire rayonnant sur celui-ci. Il l'avait vu heureuse et il ne voulait que ça change pour rien au monde. Alors il l'attendait comme d'habitude près de la librairie sautillant presque d'impatience de revoir ce visage qu'il aimait tant.

Elle arriva plus vite qui ne le penserait, un sourire collé sur le visage. Ils se dirent bonjour et prirent le métro pour arriver à l'établissement. Sur le trajet, la plus petite était silencieuse, les yeux dans le vague, des cernes ornant ceux-ci, mais un sourire toujours peint sur sa bouille. Elle semblait totalement absente. Daisuke essaya alors d'entamer une conversation.

<< - Tu as l'air ailleurs.. Tu as mal dormi ? Si tu ne te sens pas d'aller en cours je t'emmènerais à l'infirmerie.

Elle ne lui répondit pas, absorbée par ses pensée, son sac collé contre son torse. Il retenta alors, la secouant un peu par les épaules.

- Eh oh, Nami-chan ? elle sursauta. 

- Hein ? Oui, Daisuke-kun ? Elle le regarda perdue, comme si c'était la première fois qu'il lui parlait. 

- Tu es sûre que ça va ? Tu as bien dormi ?

- Bien sûr ! Pourquoi cette question ? Elle lui fît un sourire rassurant.

- Je sais pas.. tu as l'air perdue dans tes pensées..

- Oh ça ? Je pensais juste à nos prochains examens.

Cette réponse le rendit perplexe. Leurs examens trimestriels n'étaient que dans deux semaines.

- d'accord...>>

Le reste du chemin se fit silencieusement. Le sourire de Nami ne s'était pas effacé depuis qu'ils s'étaient retrouvés, pas une seule fois il ne s'était délogé de son visage, toujours crispé sur celui-ci.

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Ils arrivèrent au collège, encore une fois le jeune homme entendait des chuchotements, des petits rires moqueurs visant la jeune fille à sa gauche qui, elle, continuait d'avancer doucement vers l'établissement, son sourire encore et toujours sur son visage. Plus ça allait, plus il trouvait ça bizarre. D'habitude elle se contentait de marcher rapidement le regard encré dans le sol, fuyant ses bourreaux. Mais là, elle souriait à toutes les personnes qu'elle croisait même si celles-ci la regardaient de haut en se moquant.

Et pourtant, au fond d'elle, malgré ce sourire rayonnant, ses pensées n'avaient rien de positives, elle voulait juste mourir, abandonner. S'endormir pour ne plus jamais se réveiller, partir loin de tout, loin de toute cette souffrance. Et plus elle avançais au milieu des élèves la détestant, plus elle entendait les battements de son cœurs s'accélérer malgré elle. Elle ne voulait plus les entendre, ces foutus battements.

Le garçon essaya de la suivre tant bien que mal dans sa marche qui devenait rapide et irrégulière. Elle rentra alors dans les toilettes, lui demandant d'aller l'attendre en classe, qu'elle n'en avait pas pour longtemps. Il accepta finalement, non sens craintes, mais il se dit qu'elle voulait peut-être être un peu seule.

Dans la cabine où elle s'était enfermée, La jeune fille s'écroula, ses jambes refusant de la porter plus. Son cœur battait aussi vite et aussi irrégulièrement que sa marche précédente, il ne voulait pas s'arrêter, la faisant haleter et serrer son uniforme dans ses petites mains frêles. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues rougies. Elle se dit que c'était ironique qu'elles ne commencent à couler que maintenant alors qu'elle aurait voulu pleurer et hurler tout le weekend passé. Elle les essuya comme elle le pouvait mes le frottement de son poings sur ses joues lui faisait mal. Un sanglot passa la barrière de ses lèvres, en entraînant d'autres avec lui. Elle perdait le contrôle, plus rien n'allait.