𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟔] ─ teen wolf

[03]

Crescendo.

Beacon Hills, Californie.
Lundi 10 Février 2014

La brise soufflait sur le lycée de la ville. Garée près du stade, je jetai mon sac à l'arrière de ma voiture et refermai la portière. Le claquement de la porte atténua, par magie, tout bruit extérieur. Le son du vent avait laissé place aux sabots brutaux des chevaux qui malmenaient le gazon. Les ébrouements et hennissements résonnèrent sur le terrain alors que les cavaliers chevauchaient à toute vitesse. J'examinai les lieux, en sentant le vent jouer avec mes cheveux. A l'œil nu, la Chasse Sauvage était invisible et, malgré le fait que je sois la seule à pouvoir les entendre, la règle s'appliquait tout de même pour moi. Cela faisait deux semaines maintenant que j'étais témoins de leurs allées et venues et à chaque fois, un mauvais pressentiment s'emparait de mes tripes, mais jamais rien ne se produisait. C'est pourquoi, ce soir, je préférai ignorer leur présence.

Je fermai ma voiture à clé et rejoignis le stade, en écoutant les fantômes s'éloigner et finalement disparaître.

« Oublie ça... On continue, dit Scott, au loin. »

Dos au filet, le beau brun envoya la balle, à l'aide de sa crosse, à Liam qui la rattrapa sans grande difficulté. Un sourire s'accrocha à mon visage ; Scott se donnait tant de mal pour aider son bêta à devenir le nouveau capitaine de l'équipe. Les garçons, et leur ouïe surdéveloppée, m'entendirent arriver.

« Salut, lançai-je.

- Salut, répéta Scott, alors qu'un sourire s'emparait de sa frimousse. »

Je lui offris un court baiser tandis qu'il enroulait son bras autour de ma taille.

« Vous avez finis de réviser ? demanda-t-il.

- Ouais, Lydia vient de partir. »

Liam ne put s'empêcher de lever les yeux en nous voyant nous manger du regard.

« Comment s'est passé l'entraînement ? questionnai-je, en m'adressant directement à notre camarade. »

Mais alors qu'il s'apprêtait à répondre, Scott avoua timidement :

« On n'a pas tout à fait fini... »

Mes beaux yeux bruns s'emplirent d'une sévérité qui inquiéta très vite mon copain.

« Non, affirmai-je, en me retirant de son étreinte.

- On a juste besoin de quinze ou trente minutes de plus, c'est tout, se défendit-il.

- Non, Scott, c'est mort, pestai-je.

- Mani, s'il te plait, il faut qu'on-

- Scott, il est hors de question que je passe, une fois de plus, ma soirée sur ce stade. Ce n'est pas ce que j'avais prévu, ni ce que j'avais prévu les vingt autres fois précédentes.