𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟔] ─ teen wolf

[06]

Reliques.

L'obscurité m'enveloppait. Mes pieds pataugeaient dans l'eau qui recouvrait l'entièreté de ce lieu étrange. Je tournais, à droite, puis à gauche, en essayant de déceler une part de réalité, mais j'étais littéralement plongée dans les ténèbres.

« Il y'a quelqu'un ? demandai-je. »

Ma voix résonna longuement. La taille de cet endroit était très probablement immense étant donné l'ampleur de l'écho.

Pas de réponse.

Ce lieu – si je pouvais me permettre de l'appeler ainsi – me semblait étrangement familier et étonnement, je ne me sentais pas menacée par l'obscurité. Une partie de moi s'y sentait presque à sa place, tandis qu'une autre me rappelait de m'inquiéter.

Je soufflai avant de positionner ma main droite au-dessus de ma main gauche et de fermer les yeux.

« Inlūmĭno, murmurai-je. »

Très vite, une source de chaleur chatouilla les deux paumes de mes mains et une sphère lumineuse grandit entre ces dernières jusqu'à s'élever à la taille d'une pomme. Je l'agrippai comme une vulgaire balle et essayai d'illuminer l'endroit, cependant, tout était beaucoup trop sombre et engloutis par l'obscurité pour éclairer quoi que ce soit. J'étais comme dans le néant.

Un chuchotement chatouilla mon oreille ; un chuchotement court et indistinct qui s'éleva et résonna à travers le trou noir dans lequel j'étais bloquée. Je virevoltai de peur, en craignant trouver quelqu'un ou quelque chose derrière-moi. Mais rien. Ce ne fut qu'en me tournant à nouveau que je découvris la grande porte rouge.

Mon cœur rata un battement. Même plongée dans la pénombre, le plateau rouge de la porte, encadré d'une bordure en bois, s'imposait. J'observai longuement l'objet qui, quelques secondes plus tôt, n'était pas là. Les poils de mes avant-bras se relevèrent. Sans réfléchir, mes pieds m'accompagnèrent progressivement et d'un pas lent à l'ouverture qui ne semblait ne menait nulle part ailleurs qu'ici. Ma main – celle qui ne tenait pas la sphère de lumière – se releva délicatement vers la poignée en acier tandis que je me rappelais une énième fois que cette porte ne pouvait pas être apparue sans raison. Ma curiosité insondable poussa mes doigts à tourner le bouton de porte. J'ouvris cette dernière d'un coup simple et efficace, en me reculant vivement d'un pas, juste par sécurité.

L'endroit devint étrangement plus silencieux. Seul mon pouls, que j'entendais frapper contre ma poitrine, me sortait de ce calme étouffant.

Une brise de vent s'échappa alors de l'ouverture. Elle caressa mon visage et dansa avec quelques mèches de mes cheveux. Cette porte menait donc bien quelque part. Mais derrière l'encadrement, je pouvais déceler une noirceur encore plus sombre et intense que celle dans laquelle je me trouvais.