Chapitre 32

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Et sans qu'elle n'eût le temps de faire quoi que se soit, Fletcher l'agrippe par les cheveux,  la tira hors des toilettes et la propulsa par terre, comme un gros tas de merde. Elle se ramassa le sol en pleine figure ce qui lui fait gémir de douleur tout en poussant de jurons. Elle rampa sur le sol afin de se diriger vers la hache qui lui avait échappé des mains.

      -Tu es assez courageuse pour venir m'affronter en pleine nuit.

Commença son agresseur debout derrière elle, le regardant se traîner au sol.

      -Tu t'es détachée, sortie du sous sol, tu as même trouvé ma hache et t'es montée jusqu'ici. Je peux dire que je suis impressionné. T'es bien la première des trois autres de ton espèce à en arriver là, en excluant bien sur ton amie.

Il parlait d'un ton calme et enjoué. Il avait tout le contrôle de la situation, regardant lamentablement le corps cicatrisé de la jeune fille se glisser sur le sol. Il avait laissé  son arme dans l'autre pièce jugeant qu'il était mieux de lui affliger une mort plus lente. Il attendait juste le bon moment pour agir.

       -Dommage pour toi. Tu as fait tout ce chemin pour rien.

Acheva t-il d'un ton sec avant de s'abaisser pour lui tirer par les pieds juste au moment ou elle allait allonger sa main pour attraper la hache. Il la tourna sur dos afin de voir son visage rougit par la rage.

     -Regarde-toi. Tu es si vulnérable, faisant semblant d'être forte, d'être capable de résister à tout, mais au fond tu n'es qu'une merde.

Dit-il le regard remplit de dégoût en plissant son nez.

      -Un être misérable et insignifiant.

Finit-il par dire avant d'écraser son pied sur la cuisse de la brune qui lui fit arracher un violent cri aigu, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse ça. Elle hurlait de toute sa force, de rage et de douleur. Des veines venaient apparaître au niveau de son front et de son cou. Ses deux mains étaient plaquées de chaque côté de sa cuisse.

      -Je t'avais bien dit qu'un jour tu allais te remettre à crier, me suppliant du regard d'arrêter la torture que je t'infligerais.

Lança t-il d'un sourire sadique qui lui arriverait presqu'aux aux oreilles, mais Ralley ne pouvait pas l'entendre tant qu'elle était concentrée sur sa douleur, tant qu'elle était occupée à crier. Si elle ne l'était pas tant que ça elle pouvait se servir de son pied pour le lui foutre dans ses bijoux de famille, mais elle ne le fit pas, cet idée ne lui avait pas traversé l'esprit.

Sa plaie s'était remise à saigner. Le bout de tissu qui lui servait de bandage était remplit de sang, il ne pouvait plus en absorber. Alors son sang se déversait au bord de sa cuisse venant salir ses mains.

Fletcher venait de retirer son pied sur sa blessure mais ça n'empêchait pas à la jeune fille de continuer à hurler. Satisfait de son travaille il mettait à rire d'elle. Ralley ne pouvait pas se donner la peine d'abandonner l'idée de le tuer. Elle était encore en vie, elle respirait toujours,  donc elle avait encore une chance, elle pouvait encore se battre. Il faut qu'elle se traîne encore une fois sur le sol pour atteindre la hache, c'était sa seule option.

Elle regarda l'objet étalé sur le sol à sa droite et lâcha sa cuisse pour avancer sa main péniblement vers ce dernier, mais il était beaucoup trop loin et son bras beaucoup trop court. Alors les yeux embaumés d'eau, après avoir respirer un bon coup, elle se remettait à ramper sur le sol.

L'ayant vu Fletcher s'arrêtait subitement de rire pour lui donner un violant coup de pied au ventre. Son corps s'était propulsé en arrière et elle venait encore de pousser un gémissement de douleur. Il ne s'était pas arrêté à un seul coup, il continua ses mouvements encore et encore jusqu'à ce qu'elle  n'en pouvait plus et qu'elle respirait à peine.

Elle s'était recroquevillée sur elle même plaçant ses deux mains dans le creux de son ventre endolori. Elle ne voyait presque plus rien, sa vision était troublée , du sang commençait à envahir sa bouche et avec le peu de force qui lui restait, elle se pencha pour cracher le liquide visqueux par terre, des restes de salive rougeâtre venait se dégouliner sur la commissure de ses lèvres. Il ne lui restait que très peu de temps à vivre. Son souffle ne va pas tarder à s'arrêter.

Au fin fond des bois [Terminé]Where stories live. Discover now