27.

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Johana se réveilla en sursaut dans son lit et posa une main sur son front la respiration erratique. Elle était en sueur et son corps était étrangement froid.

Elle avait fait un nouveau cauchemar. Ceux qu'elle faisait lorsqu'elle était petite.

Elle se laissa tomber en arrière sur le lit et constata avec étonnement que son lit était étrangement doux ce soir. Et l'odeur frais des draps n'était pas la même que d'habitude. Elle chercha à taton la lampe de chevet pour allumer la lumière mais au lieu de la trouver à droite, elle se retrouvait à gauche. Elle tira sur la corde qui pendait et une légère lumière illumina la pièce. Elle retint un cri en découvrant la chambre dans un style masculin dans laquelle elle se trouvait. Elle retira les couvertures de son corps et quitta le lit où un parfum viril était imprégné sur les draps.

L'odeur du comte.

Et dire qu'elle avait inspiré ses draps durant tout ce temps. Elle se retint in-extremis à la table de chevet pour ne pas s'écrouler tant ses jambes étaient cotonneuses. Que faisait-elle donc dans le lit du milliardaire ? Et surtout que c'était-il passé.

Elle ferma les yeux pour reprendre ses esprits. Elle n'avait aucune raison de paniquer et d'imaginer le pire. Certes elle n'avait plus ses chaussures mais du moins elle portait encore ses vêtements. Elle avança jusqu'à la porte et tourna la poignet avec précaution. Elle émergea dans le couloir où les lumières étaient également éteint.

Elle était à la villa du comte. Mais pourquoi ? Elle reconnu les motifs sur le mur et les tableaux accrochés tout le long. Elle marcha tout doucement Jusqu'au escaliers en prenant le soin de ne pas faire de bruit. Juste une seule lumière était allumé ; celle du salon. Et elle entendit des voix qui venaient de la pièce. Elle descendit rapidement et s'arrêta sur le seuil de la porte lorsqu'elle écouta son nom et la voix du comte.

— Je veille sur elle, affirma la voix suave de George.

Elle ne comprit pas le reste de la conversation car ils parlèrent ensuite en italien. Elle ne bougea pas néanmoins et attendit patiemment qu'ils finissent. Le vieil homme rangea son portable dans sa poche et se retourna. Il ne parut pas surprit de la voir et lui fit signe de s'approcher. Elle obéit et s'avança avec méfiance. Il lui indiqua un fauteuil prêt de la porte-fenêtre et d'un signe de tête il lui imposa de s'y asseoir. Le regard du vieil homme était sombre et froid. Il la dévisageait d'un air songeur.

— Il est très en colère, commença t-il en s'approchant d'elle sans la quitter des yeux.

Johana serra les accoudoirs jusqu'à ce que cela devient douloureux. Mais étrangement elle n'avait pas mal.

— Que vous a-t-il dit? Lui demanda t-elle le souffle coupé.

Le vieil homme s'abaissa à son niveau et l'obseva avec attention. Il écarta les mèches de cheveux qui barraient son visage et les passa derrière ses oreilles.

— Son affaire au Mexique a été un franc succès...

George fit une pause et sonda un peu plus son regard à celui de la jeune femme. Elle avait le teint aussi pâle que la neige et ses yeux smaragdin étaient aussi captivant que de l'émeraude pure. George savait percevoir la vulnérabilité chez une personne et en cette instant la jeune femme avait l'air aussi fragile qu'une poupée de porcelaine.

— Pourquoi avez-vous menti ?

Johana battit des cils de plus en plus intrigué par la situation. Elle ignorait de quoi il parlait.

— Je... Comment ça ?

De sa main, il lui maintenait la tête en place pour l'empêcher de détourner le visage.

Un dangereux protecteur(1)Where stories live. Discover now