chapitre quatre ;

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nda - je vais commencer cette nda en faisant des excuses (non, je n'ai pas tué quelqu'un promis) : je sais que plusieurs personnes mouraient d'envie de voir Dazai chanter "moi j'ai un rêve" sur une table mais je n'ai pas rendu ce désir réalité pour des raisons de OOC flagrant, toutes mes excuses :')
(par contre sniper_lunatique l'a fait en dessin donc hésitez pas à aller zieuter sur son artbook ou son compte instagram secondaire @/lunm3 :))
(et allez follow au passage)

j'espère que ça vous plaira quand même, pour me faire pardonner j'ai fait revenir un personnage bien aimé de vous tous mais à qui je donne trop peu de screentime ces derniers temps o/ bonne lecture !

CHAPITRE QUATRE ― LA TAVERNE DES CHIENS ERRANTS

« Nous sommes perdus non ? »

Dazai n'avait posé qu'une question innocente, mais elle lui valut un regard noir en guise de réponse. Qui que fut son guide, il était apparemment peu aimable. Et petit ― cela ne constituait pas un trait de caractère en soit mais méritait d'être souligné à ses yeux.

« Je sais très bien où on va, marmonna le rouquin au bout de quelques minutes de silence. C'est juste que ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici.

Donc nous sommes perdus. »

Chuuya sembla devoir faire un effort monumental pour ne pas lui sauter dessus, et le tigre blanc qui l'accompagnait eut un grognement menaçant à l'égard du brun, auquel répondit Rashômon en doublant de volume. En somme, ils constituaient une équipe formidable où la bonne ambiance était au rendez-vous.

Dazai adorait provoquer le rouquin, parce que c'était la première fois qu'il rencontrait une personne qui ne maîtrisait pas ses émotions. Mori était maître dans cet art et, même si sa fille aimait agir comme une enfant de dix ans (dont elle avait le corps), elle savait aussi se contrôler quand la situation l'exigeait. Ces deux-là constituaient les seules personnes dont son univers était composé, et en rencontrer une nouvelle, si différente, était très rafraîchissant aux yeux du brun.

Sa curiosité lui donnait envie de poser une foule de question à son guide ― pourquoi avait-il une couronne aussi précieuse dans son sac ? étant la seule réellement importante mais il s'abstenait de le faire car il ne voulait pas que l'autre lui rende la pareille. S'il commençait à interroger Chuuya, le jeune homme lui renverrait sans doute ses questions, et le brun ne souhaitait pas s'étendre sur sa vie. Il aurait été bien en peine de répondre à la plupart d'entre elles, n'avait pas l'envie d'inventer des mensonges et ne désirait surtout pas que l'autre découvre que ses cheveux pouvaient annuler les malédictions.

Il observa à la dérobée Rashômon et le tigre blanc qui se provoquaient pendant qu'ils traversaient la forêt. Il n'aurait jamais pensé que son compagnon puisse être en réalité un humain maudit, coincé pour toujours dans cette forme inhumaine. Et il ne s'était jamais douté qu'il aurait pu lui rendre sa vraie forme avec ses cheveux, pour quelques temps au moins. Bien sûr, même en le sachant, il n'aurait sans doute rien fait, car il ne pouvait pas prendre le risque que Mori le découvre. À sa connaissance, son père ne savait même pas qu'il existait. Sinon, sans doute n'aurait-il jamais permis à la créature de rester.

Même maintenant, il ne pouvait pas rendre son apparence à la créature qui l'accompagnait. Il ne pouvait pas dévoiler à Chuuya son plus grand secret, pas alors qu'il ne savait pas s'il était digne de confiance. Lui faire confiance pour le guider en ville était une chose, pour garder un secret aussi capital était une autre. Il attendrait d'être de retour dans sa tour pour aviser. Et encore... Il ignorait la durée exacte d'efficacité de son don. Lorsqu'il l'utilisait sur Élise, cela durait environ une semaine, mais ils n'avaient jamais testé les limites exactes de durée de ses cheveux.

IL SUFFIT D'UNE LUEUR - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant