chapitre dix ;

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nda — dernier chapitre :( avec une concentration de angst supérieure au reste de la ff, mais une fin heureuse à la Walt Disney :3

à ce stade, on s'est vraiment éloignés de l'œuvre originale oups– au moins ça vous fait un peu de surprise ? :) j'espère que la fin continuera de vous plaire !

et j'espère aussi que votre rentrée s'est bien passée ! :)
bonne lecture et rendez-vous lundi pour l'épilogue !

CHAPITRE DIX ― LE RETOUR D'UN PRINCE

Dans un geste presque inconscient, à l'instant où il s'agenouilla aux côtés de Chuuya, Dazai serra sa main droite avec force dans la sienne. Le rouquin était quasiment inconscient, mais il parut recouvrir brièvement ses esprits face au brun qui venait d'apparaître ― en réalité, il se trouvait depuis tout ce temps dans sa chambre, mais Mori en bloquait l'entrée de façon très dissuasive. Il n'avait pas spécialement peur de son père, mais était certain qu'il n'hésiterait pas se servir du scalpel qu'il avait dans la main si besoin.

« Vous êtes vraiment idiot, lâcha-t-il finalement sans se soucier du fait que ce n'était pas exactement le genre de phrase que l'on disait dans ce type de situation. Pourquoi être revenu ?

Il faut croire... » Une quinte de toux l'empêcha de finir tout de suite sa réponse. « ... que j'ai trop bon cœur. »

C'était probablement une référence à ce qu'il avait dit à leur rencontre, et Dazai ne put retenir un petit sourire amusé. Sans doute oui. S'il avait été un vrai voyou, il aurait probablement juste repris sa vie ordinaire sans se soucier de ce qu'il pouvait bien advenir de cet homme étrange aux longs cheveux qui lui avait fait du chantage.

Un raclement de gorge méprisant interrompit leurs retrouvailles et Dazai s'arracha à la contemplation de Chuuya pour observer son père ― non, il ne méritait même plus vraiment ce nom au fond ― qui les toisait depuis la chambre quelque peu en hauteur dont il était sorti à la suite de Dazai. Le fait de voir le rouquin agonisant sur le parquet ne semblait lui faire ni chaud ni froid et son regard était mauvais.

Il devait être ravi que son plan se soit déroulé sans encombres, si ce n'était la présence d'une autre personne qui avait empêché Élise d'achever Chuuya comme prévu. Il ne s'était pas laissé déstabiliser par cet imprévu cependant, et avait profité du départ des deux adversaires pour entraîner Dazai à sa suite, bien déterminé à fuir en les abandonnant ― pas sa fille bien sûr, elle savait où elle devrait les retrouver ensuite.

Sauf qu'Osamu n'avait aucune intention de lui simplifier la tâche. Loin de là. Il ne voulait pas affronter son père adoptif, parce qu'il savait qu'il serait désavantagé. Il ne s'était jamais battu de sa vie et, contrairement au quinquagénaire, il n'avait pas envie de faire preuve de cruauté. Jamais il ne parviendrait à l'emporter face à son père frontalement ― et il s'était juste promis intérieurement de saisir la moindre opportunité, même la plus ridicule, pour lui fausser compagnie dans les jours, les semaines, les mois et même les années qui suivraient.

Voir Chuuya blessé et en si mauvaise posture avait été un coup dur pour lui. Il avait bien vite compris devant son état qui n'avait rien de naturel, même pour un futur défunt, que sa fameuse malédiction était en train de s'activer. Ce rire si dissonant qu'il émettait sans même s'en rendre compte était glaçant, vraiment. Alors il avait imploré Mori de le laisser le sauver.

Avec ses cheveux, il pouvait endormir sa malédiction et il disposait des connaissances nécessaires pour stopper l'hémorragie provisoirement. Bien sûr, il ignorait si ce serait suffisant. La malédiction de Chuuya s'était peut-être activée pour de bon et ressurgirait alors dans une semaine. Peut-être aussi que ses soins ne seraient pas suffisants pour sauver le rouquin et qu'il succomberait malgré tout. Mais au moins, ce ne serait pas devant ses yeux, alors qu'il était en possession des moyens de le sauver.

IL SUFFIT D'UNE LUEUR - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant